Le nouveau gouvernement de l’Afrique du Sud, issu d’une coalition entre le parti du président Cyril Ramaphosa et de ses adversaires, a réitéré son soutien au Polisario qui n’a pas manqué de jubiler. Détails.
Fraîchement nommé, le gouvernement sud-africain, n’a pas manqué de proclamer officiellement son soutien au Polisario et à la thèse séparatiste, emboîtant le pas à son prédécesseur. Devant les membres du Parlement, le nouveau ministre des Affaires étrangères, Ronald Ramola, que le Polisario a commencé à courtiser dès sa nomination, a fait savoir que Pretoria reste dans la ligne de soutien indéfectible à la pseudo-cause du front séparatiste.
“Notre politique étrangère est ancrée dans notre histoire de solidarité avec ceux qui luttent contre l’oppression et l’occupation, nous continuerons à soutenir le peuple du Sahara occidental dans sa quête d’autodétermination”, a-t-il déclaré, ajoutant : “Nous appelons les Nations Unies à prendre des mesures urgentes pour organiser le référendum promis depuis longtemps sur l’autodétermination au Sahara”.
Dans un discours, ponctué de phrases élogieuses à l’endroit du front séparatiste, le chef de la diplomatie sud-africaine, le ministre a repris les éléments de langage de la diplomatie algérienne en qualifiant le Sahara marocain de “dernière colonie en Afrique”.
Ce discours, très apprécié et salué par la propagande du Polisario, montre que le nouvel Exécutif sud-africain ne déroge pas à la ligne de Pretoria dont la position dogmatique semble immuable quel que soit le gouvernement en place. Bien que le parti au pouvoir, le Congrès national africain, soit affaibli lors des dernières élections où il a perdu sa majorité absolue, il garde sous contrôle la politique étrangère.
Pour rappel, le président Cyril Ramaphosa a été réélu président sans disposer d’une majorité absolue au Parlement après la débâcle de son parti aux législatives. Il s’est vu contraint de former une coalition avec ses adversaires.
A noter que l’Afrique du Sud reconnaît le Polisario depuis 2004. Un soutien qui envenime les relations entre Rabat et Pretoria.