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L’humeur : Festivals, Gaza et fourberie

L’humeur : Festivals, Gaza et fourberie
Ainsi vont les réseaux sociaux. Ils crient à la dilapidation des fonds publiques, à l’horrible incitation à faire la fête, alors qu’à Gaza des innocents tombent sous les déluges aussi aériens que terrestres de l’armée israélienne. Où le problème prend-t-il ses racines ? Partout et nulle part. Partout parce que la confusion est issue d’une lecture erronée de la réalité. Les festivals qui rendent le sourire à une grande partie des citoyens sont soutenus par des sponsors, donc des sociétés privées qui budgètent à l’année ce type d’accompagnement financier. 

Mawazine de Rabat est certes le mieux loti mais les autres évènements musicaux ont également leur partie du gâteau, se battant pourtant à chacune de leurs éditions, sauf affinités installées. Maintenant, nous sommes les réceptifs amusés et désabusés de ce que quelques experts en connaissances d’écoliers livrés à eux-mêmes nous assènent à longueur de leurs joyeuses ignorances. Gaza est meurtrie, Gaza est malmenée, Gaza est soutenue par le Maroc qui laisse vociférer de grosses gueules cachées derrière des écrans à l’unanimité destructrice. 

Gaza n’est pas le Maroc mais le Maroc est au chevet de Gaza. Ceux qui veulent qu’on arrête de vivre en se référant à Gaza, n’ont qu’à commencer par lire leur histoire, toute l’histoire. Et on arrive à ce satané nulle part. 

Et c’est le plus délicieux. 

Ce néant au volume gros comme des réveils enchantants. Au lendemain d’un récital, d’un concert, d’un opéra, d’une baignade dans le monde classique, chacun se réveille émerveillé avant de regarder les images troublantes de Gaza. Le monde vit, sans pour autant oublier ceux qui veulent qu’on arrête de respirer parce qu’un problème, un gros, se développe ailleurs. Que chacun profite de son quotidien, les râleurs également, puisqu’ils n’hésitent pas à fréquenter ces lieux qu’ils fustigent avec une rare dextérité.