« Le fait que les deux pays se retrouvent dans une phase où les uns et les autres ont une compréhension partagée des défis à relever et une volonté de retrouver la confiance mutuelle est précieux et prometteur », s’est félicité M. de Montbrial dans une interview à la MAP, en marge du débat organisé, mercredi, par l’IFRI sur les perspectives du partenariat stratégique renforcé entre le Maroc et la France, avec la participation de l’ambassadrice de SM le Roi à Paris, Samira Sitail.
M. de Montbrial, également membre de l’Académie des sciences morales et politiques, a souligné que « le Maroc qui est un grand pays, fort d’un régime politique ancré dans l’histoire avec une légitimité très forte et la France qui est également une grande nation, ont en partage beaucoup de points communs et leurs intérêts sont extrêmement complémentaires sur tous les plans, économique, politique, sécuritaire et culturel ».
Il a relevé que, dans un contexte mondial marqué par la multiplicité des enjeux et la raréfaction des ressources, les deux pays ont pertinemment fait le choix de définir les domaines dans lesquels ils peuvent renforcer leur partenariat à l’avenir, notamment celui de l’énergie, du climat, de l’échange culturel. Ces choix de coopération, a-t-il estimé, gagneront en substance et en pertinence s’ils sont opérés selon des modèles de partenariat avec le continent africain dans une logique de complémentarité et de codéveloppement.
Evoquant la question du Sahara marocain, le président de l’IFRI a mis l’accent sur la nécessité d’appréhender la question sous l’angle de la réalité du moment, notant qu’il est temps pour la France « de faire des choix“, car pour lui « dans la complexité du monde actuel, il est de plus en plus difficile de multiplier les ambiguïtés ».
« Aujourd’hui nous sommes face à un monde nouveau, avec des défis nouveaux, de nouvelles donnes et de nouveaux acteurs. Un monde qui appelle des choix nouveaux », a-t-il relevé, notant que « l’on ne peut pas rester indéfiniment dans l’ambiguïté » s’agissant de la question du Sahara.
« Il y va de l’intérêt des pays du Maghreb, de l’Afrique et de la sécurité des pays européens », a-t-il ajouté.
Le président de l’IFRI a, par ailleurs, exprimé son admiration pour les réalisations accomplies au Maroc dans tous les domaines et du rôle que joue le Royaume dans le développement économique de nombreux Etats africains.
L’Institut français des relations internationales, rappelle-t-on, est la première institution française de recherche et de débat sur les relations internationales. Il est aussi une plateforme unique pour la compréhension du monde contemporain.
Fort d’une expérience acquise au cours de quatre décennies, il est devenu une référence à l’échelle mondiale, reconnue par ses pairs. Classé ces trois dernières années dans le trio de tête des think tanks les plus influents au monde par le Global Go To Think Tank Index Report de l’Université de Pennsylvanie, l’Ifri occupe également en 2021 le 5e rang du classement général et le 4e en Europe.