La réussite de Regragui à la tête des Lions de l’Atlas est l’exception qui confirme la règle. Faut-il vraiment un Regragui pour que l’on reconnaisse la valeur des entraîneurs marocains ?
En contraste, aucun entraîneur marocain n’est sélectionné pour la prochaine édition de la Ligue des champions. De plus, aucun n’a atteint le podium de la Botola.
Au Maroc, c’est devenu une réalité de plus en plus affirmée que les saisons récentes ont renforcé : les entraîneurs étrangers, particulièrement européens ou tunisiens, sont très appréciés.
Jetons un œil au classement final de la Botola. Le coach le mieux classé côté marocain se nomme Abdelouahed Zamrat, qui a hissé Touarga à la 4ème place. C’est un exploit historique pour ce club de Rabat. Félicitations à Zamrat, en espérant que cette réussite perdure, car la confirmation sera le véritable défi.
Où sont donc passées les « stars » du coaching marocain ?
Jamal Sellami, le seul à avoir acquis une renommée internationale, a connu une décevante 6ème place avec le FUS. Il semble clair que Sellami arrive à la fin d’un cycle. Son nouveau contrat à la tête de la sélection jordanienne pourrait lui offrir une nouvelle opportunité, que nous lui souhaitons sincèrement. Sellami est un coach exceptionnel, ayant déjà prouvé son talent au FUS, au Raja et au DHJ.
Et que dire des autres comme Houcine Ammouta ?
Après son départ de la sélection jordanienne, il pourrait revenir au Wydad, un retour familier mais controversé. Les Rouges ont pris l’habitude de rappeler leurs anciens entraîneurs à chaque crise, une tactique critiquée comme de la facilité. Après avoir souvent fait appel à Benzarti, voilà qu’ils semblent prêts à répéter l’histoire avec Ammouta, malgré les tumultes de son dernier passage.
Ammouta a-t-il déjà épuisé toutes ses cartes au Wydad ? C’est là la grande question qui divise.
En tout cas, on a là un des rares entraîneurs marocains exportables, une véritable rareté. Zaki et Taoussi, encore en activité, ont connu des fortunes diverses en Algérie et dans le Golfe. Derrière eux, c’est le vide. Amri et Fakhir semblent appartenir au passé. Quant aux frères Sektioui, ils semblent condamnés à un cycle perpétuel : Abdelhadi a sauvé Agadir de la relégation, tandis que Tarik a repris en main les Olympiques.
Quant à Adil Ramzi, son récent passage au Wydad ressemblait à un véritable chemin de croix.
Et que dire des autres alors ? Où sont les anciennes gloires des Lions de l’Atlas ? Pourquoi si peu d’entre eux parviennent à obtenir leurs diplômes pour se reconvertir en entraîneurs de haut niveau ?
Mehdi Benatia aurait pu emprunter cette voie. Cependant, il a choisi une autre trajectoire, et cela lui réussit bien puisqu’il occupe désormais le poste de conseiller sportif auprès du président de l’Olympique de Marseille, l’un des plus grands clubs de France.
C’est à peu près tout. Mais que dire du malheureux Abdeslam Ouaddou, dont le passage à Oujda a viré au cauchemar, précipitant le club dans une descente en D2…