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Qui se ressemble s’assemble

Qui se ressemble s’assemble
Dans une tentative désespérée de briser le consensus arabe unanime en faveur de la souveraineté marocaine sur son Sahara, les séparatistes du polisario ont orchestré, cette semaine, une pitoyable conférence à Beyrouth.

L’événement, qui a rassemblé divers partis et factions aux orientations bien connues au Proche-Orient, notamment au Liban et en Syrie, a mis en lumière une nouvelle stratégie misérable de propagande de la thèse des séparatistes, de plus en plus contestée sur la scène internationale.

Cette petite conférence insignifiante, qui s’inscrit dans un contexte de tentatives infructueuses d’exploitation de la situation sécuritaire et politique interne du Liban, ne fait que mettre en lumière l’isolement et la faiblesse des séparatistes. En misant sur des positions de partis peu influents et soumis à des agendas étrangers connus, notamment ceux dictés par Téhéran, ces manœuvres cherchent à contrecarrer la volonté arabe commune mais se heurtent à une réalité politique implacable. En effet, depuis son émergence, l’idée séparatiste n’a jamais réussi à s’implanter durablement dans le paysage arabe, surtout après la correction de la position libyenne par Mouammar Kadhafi, laissant ainsi l’Algérie isolée sur la scène arabe.

Cet isolement croissant d’Alger constitue justement un facteur clé dans l’analyse de cette question. Le soutien étranger, notamment de l’Iran, ajoute une dimension géopolitique plus large à un conflit artificiel. Téhéran, cherchant à étendre son influence au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, utilise le soutien à des mouvements dissidents comme levier stratégique contre ses adversaires régionaux, notamment l’Arabie Saoudite et ses alliés, dont le Maroc. Cette dynamique souligne les multiples niveaux d’interactions géopolitiques en jeu.

Le choix de Beyrouth n’est pas fortuit. Le Liban traverse une période d’instabilité sans précédent, rendant son paysage politique plus vulnérable aux influences extérieures et aux manœuvres des factions marginales. Les pantins du polisario voulaient exploiter cette fragilité pour espérer semer le doute et fragmenter le consensus arabe largement en faveur de la souveraineté marocaine sur le Sahara.

Pour illustrer l’isolement grandissant du polisario et ses commanditaires algériens  sur la scène arabe, il est pertinent de mentionner les récentes déclarations du ministre libanais des Affaires étrangères et des Emigrés, Abdallah Bou Habib. Ses propos, réaffirmant la position constante du Liban en faveur de la souveraineté du Royaume et de son intégrité territoriale, illustrent clairement le rejet régional de la thèse séparatiste et mettent en lumière les liens de fraternité qui unissent le Maroc et les pays arabes.

Dans un communiqué publié dimanche, M. Bou Habib a indiqué que «le Liban tient à souligner les liens de fraternité historiques et profondément enracinés qui l’unissent au Royaume du Maroc frère et à son honorable peuple». Evoquant la conférence tenue à Beyrouth, le ministre libanais a affirmé la condamnation par son pays de toute position et déclaration portant atteinte au Royaume du Maroc et menaçant sa stabilité et son intégrité territoriale. «Le Liban salue les relations fraternelles avec le Maroc et aspire toujours à renforcer la coopération entre les deux pays frères dans tous les domaines», a-t-il précisé.

Lors de la prétendue conférence organisée à Beyrouth, les intervenants ont tenté, non sans mal, de tracer des parallèles fallacieux entre la question du Sahara et celle de la Palestine, une démarche qui s’est révélée viscéralement infructueuse. En effet, les situations historiques, géopolitiques et sociales des deux régions sont fondamentalement différentes.

Les Palestiniens luttent depuis longtemps sur la base de prémisses idéologiques et d’une oppression historique claire, et toutes les factions palestiniennes, malgré leurs divergences idéologiques, participent à cette lutte commune. En revanche, le Polisario manque d’arguments historiques et idéologiques convaincants et repose sur une politique de parti unique, réprimant les voix opposées et manquant de soutien populaire véritable. Cette distinction affaiblit davantage la position des séparatistes du polisario sur la scène internationale.

En essayant d’exploiter la fragilité politique et sécuritaire du Liban, le polisario cherche donc à influencer les perceptions régionales et internationales. Cependant, cette stratégie se heurte à la réalité d’un soutien international croissant à la souveraineté marocaine, renforcé par des considérations de stabilité régionale et de lutte contre le terrorisme.

En effet, sur la scène internationale, la thèse de la séparation prônée par le polisario ne cesse de perdre du terrain. De nombreux observateurs et institutions internationales considèrent désormais cette revendication comme un facteur d’instabilité, et non comme une solution viable. Le Maroc, en tant que partenaire clé dans la lutte contre le terrorisme et en faveur de la stabilité régionale, bénéficie d’un plein soutien, notamment de la part des États-Unis, de l’Union européenne et de plusieurs autres pays de par le monde.

Mehdi Ouassat