BMW XM xDrive, le X d’un SUV et le M d’une sportive

L’inédite XM est seulement la seconde réalisation 100% BMW Motorsport de l’histoire. Le premier modèle du département était la M1, sportive idéale de la fin des années 70 qui a connu un échec commercial mais quelques succès en course automobile. À ce modèle historique et iconique de la marque, le département sportif répond par un SUV mastodonte gavé aux hormones.

Derrière la calandre grecque « ouverte » de la XM, preuve de l’existence d’un moteur thermique, c’est le V8 4,4 litres qui officie. A cette occasion, il a été légèrement retouché (vilebrequin renforcé notamment) et développe 489 ch pour un couple confortable de 650 Nm. Cela serait amplement suffisant pour une sportive lourde, mais la XM est un SUV en surpoids de 2 635 kg. L’aide indispensable d’un moteur électrique est donc annexée, ajoutant 197 ch, et reste rechargeable pendant que l’engin roule. Au total, ce ne sont pas moins de 653 ch qui sont déployés.

Côté liaisons au sol, l’avant est confié à des suspensions à double triangulation majoritairement en aluminium, tandis que des bras dédiés au guidage libèrent les amortisseurs pilotés d’une partie des contraintes latérales. A l’arrière, les multibras, la fusée et les sous-châssis sont aussi en aluminium, les tirants supérieurs sont forgés.
 

 
Tout cela permet à la XM, qui a la taille d’un mastodonte (5,11 x 2 x 1,75 m), d’être particulièrement agréable à conduire. Le SUV du constructeur munichois avale les kilomètres et les virages avec une aisance déconcertante, malgré un léger sous-virage dû à sa taille.

Sous le capot, le V8 ronronne à merveille et permet de faire fondre le 0 à 100 km/h, en à peine 4,3 sec. Si l’aspect collant de la direction autour du point milieu ne disparaît pas dans l’ensemble des modes de direction électrique, le freinage reste efficace malgré la charge à laquelle il doit faire face. Gare cependant à en faire trop usage. Autres manquements, la boîte ZF est un peu lente au rétrogradage et le confort n’est pas optimal au contraire du comportement.
 
En ville, le SUV se déplace comme un chat avec sa batterie de 25,7 kWh qui autorise une autonomie de près de 80 km en électrique. A l’intérieur, BMW n’a pas lésiné sur la qualité de finition et sur les matériaux, la planche de bord étant drapée d’une sellerie en cuir à effet marbré.

Ainsi, la BM XM, bien que signée du M de Motorsport serait mieux lotie si on considérait uniquement sa fonction de SUV. En tant que voiture de sport, elle se contente simplement d’être efficace.
 
Le véhicule de la marque munichoise est disponible au Maroc à un prix de vente avoisinant les 2 millions de dirhams.