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Benslimane : Les habitants se coupent en quatre pour tenir le mouton par les cornes

Benslimane : Les habitants se coupent en quatre pour tenir le mouton par les cornes

À l’approche de Aïd Al-Adha, les Slimanis ont déjà cassé leurs tirelires pour investir dans le sujet de toutes les discussions de la semaine : le mouton.

En ces vêpres printanières aux faux airs estivaux, il fait bon humer l’air pur de la commune rurale de Lehjiba, sise à 3 kilomètres de la ville verte de Benslimane. À peu ou prou une semaine de la fête du Sacrifice, la fièvre acheteuse bat son plein au grand bonheur des éleveurs d’ovins et/ou de caprins, et au grand dam de ses propres économies.

Il y a moins d’un mois, les premiers camions chargés de bétail espagnol sont arrivés dans ce village tout verdoyant. « Ils sont costauds et élancés comme de vrais andalous », ironise Hajj Taqi, un éleveur d’un certain âge qui attend de pied ferme, bon an, mal an, l’arrivée de la saison pré-Aïd pour mieux tourner son moulin.  

Ces moutons dont toute la presse nationale s’est faite l’écho ces dernières semaines, voire ces derniers mois, sont mis à la disposition de plusieurs éleveurs issus d’une ferme agricole limitrophe de la prison locale de Benslimane, située sur la route de Bouchwaïtina. Destinés à la vente dans un souk environnant, Hajj Taqi nous avoue, le sourire au coin des lèvres, qu’il a déjà liquidé 20% de son bétail ovin. « La quasi-totalité des personnes attendent la veille ou l’avant-veille pour investir dans un mouton bien dodu », affirme-t-il, en ne nous donnant qu’une idée vague sur le gain qu’il tire de cette activité ô combien juteuse.

Toujours selon ses mots, les habitants de la région Casablanca-Settat préfèrent le mouton local et sont prêts à y mettre le prix. Cependant, « les têtes de bétail espagnol partent elles aussi à tour de bras mais pas autant que le bétail marocain, bien de chez nous ».
« On est psychologiquement programmé à préférer le bétail local car nous nous méfions de tout ce qui vient d’ailleurs », nous avoue M’hammed Morsli, professeur de français dans un lycée.

Mais il faut dire aussi que le prix du mouton marocain reste plus onéreux que celui en provenance d’Espagne. La tête de bétail local est vendue à partir de 4000 dirhams environ, surtout que le compte à rebours pré-Aïd a déjà commencé. Pour sa part, le bétail espagnol, pesé au kilogramme, vaut à partir de 2500 dirhams. Ce prix, qui a déjà augmenté en comparaison avec la semaine passée, peut monter en flèche le weekend prochain, s’accordent à dire toutes les personnes que nous avons sondées dans cette rahba (souk à bétail).

Notons, somme toute, que les procédures de contrôle sont en pleine exécution par les agents de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA).

Houda BELABD

Les Mérinos regagnent leur terre d’origine !

A titre informatif, cette race espagnole d’ovins, connue sous le nom de « Mérinos », remonte à l’époque phénicienne, car aux origines, elle se trouvait uniquement en Afrique du Nord et au Maroc. Il s’agit, en sus, de l’une des races lainières les plus productives au monde.

L’historiographie va même jusqu’à nous apprendre que le nom de la race mérinos est dérivé de « Mérinidès », nom des éleveurs de l’époque de l’État marocain sous la dynastie des Mérinides (1244-1465), lesquels ont introduit cette race de moutons à la laine foisonnante en Andalousie, où elle leur est encore attribuée aujourd’hui.