La séance d’ouverture a été marquée par la présence notamment du Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachguar, de membres du Bureau politique, de représentants du ministère de la Justice, du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, de la Fondation Mohammedia des œuvres sociales des fonctionnaires de la justice, d’associations de la société civile, ainsi que de l’ambassadeur de la Palestine au Maroc.
Dans son allocution en l’occasion, Driss Lachguar a affirmé que le SDJ occupe une place particulière dans le champ syndical national grâce aux luttes et sacrifices consentis par ses fondateurs à une période difficile où l’action syndicale était interdite au sein du ministère de la Justice.
Il a expliqué que le thème sous lequel a été placé ce congrès résume parfaitement les luttes acharnées de tous les militants du SDJ à l’époque contre les pressions exercées sur les fonctionnaires et les secrétaires-greffiers pour qu’ils renoncent à toute action syndicale dans le secteur. « Mais ils ont tenu bon et consenti d’énormes efforts pour défendre leurs revendications justes et légitimes », a précisé le dirigeant ittihadi devant les congressistes du SDJ.
Driss Lachguar a remonté dans le temps pour rappeler les débats intenses avec le gouvernement à propos de la création d’un syndicat défendant les intérêts et les revendications des fonctionnaires de la justice à l’instar des autres départements ministériels.
Il a également rappelé que l’USFP a soutenu ce choix et présenté des propositions pour défendre les fonctionnaires de la justice lors de la création de leur syndicat. « La tenue de ce congrès démontre que le SDJ a atteint la maturité », a-t-il fait savoir.
Pour sa part, Ahmed Nouiga, vice-secrétaire général de la FDT, a souligné que ce congrès intervient dans un contexte arabe et international difficile marqué par la guerre à Gaza, et dans un cadre national caractérisé notamment par une inflation galopante qui mine le pouvoir d’achat des citoyens.
Il a critiqué le fait que le SDJ, qui est fortement représenté dans le secteur de la justice, soit exclu du dialogue social central traitant des sujets fort importants pour les fonctionnaires de ce département tels que la réforme des Caisses de retraite, fustigeant également l’exclusion de la FDT dudit dialogue, alors qu’elle dispose d’une bonne représentativité dans plusieurs secteurs de la fonction publique.
Youssef Aidi, secrétaire général du SDJ, a, quant à lui, affirmé que le 5ème congrès se tient 25 ans après la fondation du SDJ, premier syndicat dans le secteur de la justice.
« Cette fondation reflétait le Maroc du nouveau millénaire et était un véritable test de l’ouverture en matière de droits humains qu’a connue le Maroc au début de l’expérience du gouvernement de l’Alternance présidé par feu Abderrahmane El Youssoufi », a-t-il précisé soulignant que le SDJ, depuis sa création, a su combiner lutte acharnée et objectivité dans ses revendications, tout en privilégiant le dialogue constructif avec les partenaires sociaux pour atteindre les objectifs escomptés, sans verser ni dans l’utopie ni dans l’arbitraire dans l’exercice des formes de lutte.
Par ailleurs, le secrétaire général du SDJ a dénoncé la détérioration du pouvoir d’achat des citoyens à cause de la flambée des prix, tenant le gouvernement pour responsable de la crise sociale actuelle que ni l’aide sociale directe ni les résultats du dialogue social n’ont contribué à résoudre.
En ce sens, il a mis en garde contre la politique actuelle du gouvernement qui pourrait entraver le processus de développement et créer un climat de doute et d’hésitation parmi les citoyens marocains en général et la classe moyenne en particulier, « car nous considérons que cette classe doit être un facteur de stabilité, un moteur économique et une force humaine qualifiée pour relever tous les défis du développement économique, social et culturel ».
Et Youssef Aidi d’ajouter : « Nous faisons toujours partie intégrante du projet national visant à poursuivre l’édification de l’Etat national et de ses institutions démocratiques, dans un Maroc qui, sous la direction de S.M le Roi, continue de se faire une place sur les plans régional, continental et international ».
Concernant la question de l’intégrité territoriale du Royaume, Youssef Aidi a salué les importants acquis politiques et diplomatiques réalisés ces dernières années par notre pays, lesquels acquis sont renforcés par des projets de développement dans le Sahara marocain.
Il a également saisi l’occasion pour dénoncer la guerre d’extermination menée par Israël contre le peuple palestinien avec la complicité des pays occidentaux, notamment les Etats-Unis d’Amérique, saluant le rôle joué par le Royaume du Maroc sous la direction de S.M le Roi et « ses positions fermes et permanentes de soutien au peuple palestinien pour réaliser ses aspirations nationales ».
Dans ce cadre, il a appelé à mettre fin à cette guerre et à permettre au peuple palestinien de construire son propre Etat palestinien avec comme capitale Al-Qods Al-Sharif.
L’ambassadeur a souligné que le Maroc et la Palestine sont partenaires à Al-Qods, malgré la tentative de l’occupation israélienne de démolir la Porte des Marocains, car les Marocains d’Al-Qods font partie du tissu de la société palestinienne, se sont battus pour la cause palestinienne et ont défendu tous ses lieux sacrés, saluant le soutien que ne cesse d’apporter le Maroc, Roi, peuple et gouvernement, au peuple palestinien et à la cause palestinienne.
Et de conclure que le peuple palestinien lutte pour une paix fondée sur la justice et la liberté et pour mettre fin à l’occupation israélienne et libérer la ville d’Al-Qods.
Mourad Tabet