Avant la fin de 2024, le vaste gisement offshore Grand Tortue Ahmeyim (GTA), situé entre la Mauritanie et le Sénégal, sera mis en exploitation. Ce champ gazier se trouve sur le tracé du futur gazoduc Afrique Atlantique, ce qui pousse le Maroc à envisager de donner la priorité à cette source dans son projet.
Coup de chance ou opportunité calculée, le projet de gazoduc Afrique Atlantique est susceptible de prendre une autre dimension dans les années à venir. En effet, le tracé du futur gazoduc traversera un nouveau champ gazier, celui de Grand Tortue Ahmeyim (GTA), situé à 115 kilomètres des côtes mauritano-sénégalaises et exploité conjointement par les deux pays.
Cette nouvelle source pourrait non seulement donner au projet une plus grande envergure, mais également le libérer de sa dépendance exclusive aux réserves de gaz naturel nigérianes. En effet, GTA a des réserves estimées de 450 milliards de mètres-cubes, ce qui en ferait le plus important de l’Afrique de l’Ouest et un des plus grands sur le continent africain.
Exploité par Kosmos Energy et British Petroleum (BP), entre autres, ce champ gazier offshore entrera en production d’ici fin 2024. Les autorités marocaines ont bien compris l’intérêt de se greffer à cette nouvelle opportunité, et même de redéfinir les priorités du projet de gazoduc Afrique Atlantique. Ainsi, devant le Parlement le 27 mai, la ministre de l’Énergie, Leila Benali, a annoncé que la première phase du projet concernera le tronçon Sénégal-Mauritanie-Maroc.
Cette nouvelle source pourrait non seulement donner au projet une plus grande envergure, mais également le libérer de sa dépendance exclusive aux réserves de gaz naturel nigérianes. En effet, GTA a des réserves estimées de 450 milliards de mètres-cubes, ce qui en ferait le plus important de l’Afrique de l’Ouest et un des plus grands sur le continent africain.
Exploité par Kosmos Energy et British Petroleum (BP), entre autres, ce champ gazier offshore entrera en production d’ici fin 2024. Les autorités marocaines ont bien compris l’intérêt de se greffer à cette nouvelle opportunité, et même de redéfinir les priorités du projet de gazoduc Afrique Atlantique. Ainsi, devant le Parlement le 27 mai, la ministre de l’Énergie, Leila Benali, a annoncé que la première phase du projet concernera le tronçon Sénégal-Mauritanie-Maroc.
Grand potentiel de gisements
“Le gaz provenant du Nigeria doit toujours constituer une partie très importante des futurs approvisionnements gaziers qui seraient transportés par ce gazoduc, mais comme celui-ci va traverser un peu moins d’une quinzaine de pays de l’Afrique de l’Ouest et du Nord-Ouest, il est clair qu’il faut tenir compte de ressources gazières qui pourraient provenir d’autres sources que le Nigeria”, analyse Francis Perrin, expert en énergie, chercheur associé au Policy Center for the New South (PCNS).
Le tracé du gazoduc Afrique Atlantique a l’avantage de traverser plusieurs gisements gaziers potentiels, qui pourraient l’alimenter à l’avenir. Le plus important et le plus facile à exploiter, grâce à l’infrastructure déjà mise en place, est bien sûr le champ GTA. D’autres gisements peuvent s’ajouter, tels que le gisement “Baleine” au large de la Côte d’Ivoire, avec des ressources estimées à 3.300 milliards de pieds cubes de gaz naturel.
Yamoussoukro prévoit également d’exploiter un autre gisement offshore, celui de “Calao”, qui pourrait produire du pétrole et du gaz naturel. On peut également compter sur le gisement “Orca” au large des côtes mauritaniennes et “Yakaar-Teranga” dans les eaux sénégalaises. Au Maroc, les champs d’Anchois au large de Larache et un potentiel gisement au large de Dakhla pourraient aussi alimenter le futur gazoduc.
“La construction du gazoduc Nigeria-Maroc se ferait en plusieurs sections : Ghana-Côte d’Ivoire, Sénégal-Maroc, Nigeria-Ghana et Côte d’Ivoire-Sénégal. La deuxième de ces sections pourrait évidemment concerner le gaz du Sénégal et de la Mauritanie”, propose Francis Perrin. Pour l’instant, tous ces projets restent hypothétiques et leur rentabilité n’est pas encore prouvée. La priorité est donc donnée au GTA, qui a déjà entamé sa phase de commercialisation.
Priorité au GNL
Dakar et Nouakchott ont convenu avec le leader du projet, BP, de commercialiser ce gaz sous forme GNL (gaz naturel liquéfié). La compagnie britannique vise ainsi la vente de 2,3 millions de tonnes de GNL par an pendant plus de vingt ans. “BP entend clairement continuer à produire et à exporter du GNL au-delà de la première phase même si une petite partie du gaz alimentera les marchés sénégalais et mauritanien”, explique notre expert.
La raison principale pour laquelle le groupe britannique privilégie le GNL est que cette option lui donne beaucoup plus de marge de manœuvre qu’un gazoduc. “Avec le GNL, BP est potentiellement en mesure de vendre du gaz en Europe, en Asie et en Amérique du Sud, ce qui ne serait pas possible avec un gazoduc. Cette grande flexibilité en termes d’exportation est le grand atout du GNL”, nous apprend le chercheur associé au PCNS.
Cela ne signifie pas pour autant que les autres parties prenantes du projet, en particulier les gouvernements mauritanien et sénégalais, ne considèrent pas l’injection d’une partie du gaz naturel extrait dans un gazoduc, à condition qu’il y ait un intérêt financier à cette opération.
L’Europe réticente
Cela pourrait représenter une bonne affaire pour Dakar et Nouakchott, surtout en considérant le fait que l’investissement de 25 milliards de dollars sera porté par le Maroc et le Nigeria (et à travers eux plusieurs autres investisseurs comme les Émirats Arabes Unis). Il restera quelques investissements à faire pour purifier, déshydrater et compresser le gaz naturel brut, avant son injection dans le gazoduc (sur le site du gisement, à terre, ou à côté du gazoduc).
La grande interrogation demeure la viabilité économique d’un tronçon tri-national (Sénégal-Mauritanie-Maroc) en attendant l’achèvement complet du projet impliquant 13 pays. Une infrastructure de transport de gaz naturel à partir de GTA pourrait combler tout ou partie des besoins du Royaume, estimés à 3 milliards de mètres cubes en 2040. Cependant, pour rentabiliser ce projet, l’objectif reste d’atteindre le marché européen.
C’est sur cette question que le bât blesse. L’Union Européenne (UE) ne fera pas l’impasse sur le gaz naturel, une source d’énergie indispensable à la réussite de sa transition énergétique. Mais d’ici 2050, l’Union s’est engagée à atteindre la neutralité climatique, conformément à l’accord de Paris. Cela inclut le gaz naturel d’origine fossile, qui sera progressivement remplacé par des gaz renouvelables et bas carbone, comme l’hydrogène vert.
“L’UE ne veut pas que de futurs accords gaziers l’engagent au-delà de 2050”, commente Francis Perrin. La guerre en Ukraine et l’interruption du flux via les gazoducs Nord Stream 1 et 2 ont mis en évidence la fragilité de l’approvisionnement européen en gaz. Cependant, cela a également révélé que ces gazoducs peuvent devenir des instruments de chantage géopolitique.
“On remarque d’ailleurs que le projet de gazoduc East Med (Israël, Chypre, Grèce et Italie), qui est d’intérêt direct pour l’UE, n’a pas beaucoup avancé depuis plusieurs années”, poursuit notre expert. En effet, les pays européens privilégient désormais le GNL, censé leur offrir plus de latitude dans le choix des fournisseurs.
“Si le projet (de gazoduc Maroc-Nigeria, NDLR) est destiné seulement à transporter du gaz vers l’Europe, nous en serons ravis, mais nous ne l’avons pas demandé. Pour l’Europe, la priorité n’est pas de prendre du gaz à des milliers de kilomètres. On aura toujours besoin de gaz naturel comme vous le savez, mais le débit prévu par le gazoduc est énorme”, avait mis au clair le Haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Josep Borrell, lors d’une visite au Maroc en janvier 2023.
Tenant compte de cette position, les promoteurs du projet de gazoduc Afrique Atlantique, à leur tête le Maroc, considèrent l’extension de l’infrastructure jusqu’au Vieux continent seulement comme une option. La priorité est donnée au marché intérieur ouest-africain, déjà immense et en croissance exponentielle.
3 questions à Francis Perrin “Les gouvernements concernés auront leur mot à dire… ”
En quoi consiste le projet d’exploitation de GTA ?
Le projet GTA porte sur l’exportation de GNL et la phase 1 de ce projet, qui sera opérationnelle d’ici la fin de cette année et permettra la commercialisation de 2,3 millions de tonnes de GNL par an pendant plus de vingt ans. Qui dit phase 1 implique forcément que cette première phase ne sera pas la seule et les partenaires de ce très gros projet (BP, Kosmos Energy, PETROSEN et la Société Mauritanienne des Hydrocarbures – SMH) sont déjà en train de travailler sur la seconde phase (qui ne sera pas non plus la dernière).
Leader du projet, BP entend clairement continuer à produire et à exporter du GNL au-delà de la première phase même si une petite partie du gaz alimentera les marchés sénégalais et mauritanien. Les accords conclus prévoient d’ailleurs que BP commercialisera l’ensemble du GNL pour le compte du consortium.
La raison principale pour laquelle le groupe britannique a privilégié un projet de GNL est que cette option technologique lui donne beaucoup plus de marge de manœuvre qu’un gazoduc. Avec le GNL, BP est potentiellement en mesure de vendre du gaz en Europe, en Asie et en Amérique du Sud, ce qui ne serait pas possible avec un gazoduc.
Cette grande flexibilité en termes d’exportation est le grand atout du GNL. Cela dit, il y a beaucoup de gaz dans cette zone et il n’est pas exclu qu’une partie de celui-ci alimente le gazoduc Nigeria-Maroc. Les gouvernements concernés auront leur mot à dire à ce sujet et il est possible à cet égard que le changement politique intervenu récemment au Sénégal soit un élément qui permette d’aller dans ce sens.
L’attitude de l’UE sera un point clé. Certes, le projet de gazoduc Nigeria-Maroc ne dépend pas seulement du marché européen puisqu’il devrait approvisionner également en gaz plusieurs pays africains sur son parcours, mais la part de l’Europe serait importante.
L’UE entend être une zone neutre en carbone en 2050 au plus tard et veut donc se débarrasser des énergies fossiles (pétrole, charbon et gaz naturel). On remarque d’ailleurs que le projet de gazoduc East Med (Israël, Chypre, Grèce et Italie), qui est d’intérêt direct pour l’UE, n’a pas beaucoup avancé depuis plusieurs années.
Autre problème : l’UE ne veut pas que de futurs accords gaziers l’engagent au-delà de 2050. Et les pays européens favorisent le GNL depuis le début de la guerre en Ukraine, à la fin février 2022, tout en regardant s’il est possible d’importer plus de gaz à travers des gazoducs existants (Algérie, Libye, Azerbaïdjan). En bref, ce n’est pas facile, même si les promoteurs du projet de gazoduc Nigeria-Maroc font part de leur optimisme à ce sujet.
Le projet GTA porte sur l’exportation de GNL et la phase 1 de ce projet, qui sera opérationnelle d’ici la fin de cette année et permettra la commercialisation de 2,3 millions de tonnes de GNL par an pendant plus de vingt ans. Qui dit phase 1 implique forcément que cette première phase ne sera pas la seule et les partenaires de ce très gros projet (BP, Kosmos Energy, PETROSEN et la Société Mauritanienne des Hydrocarbures – SMH) sont déjà en train de travailler sur la seconde phase (qui ne sera pas non plus la dernière).
Leader du projet, BP entend clairement continuer à produire et à exporter du GNL au-delà de la première phase même si une petite partie du gaz alimentera les marchés sénégalais et mauritanien. Les accords conclus prévoient d’ailleurs que BP commercialisera l’ensemble du GNL pour le compte du consortium.
Pourquoi BP privilégie-t-elle le GNL au détriment d’un gazoduc ?
La raison principale pour laquelle le groupe britannique a privilégié un projet de GNL est que cette option technologique lui donne beaucoup plus de marge de manœuvre qu’un gazoduc. Avec le GNL, BP est potentiellement en mesure de vendre du gaz en Europe, en Asie et en Amérique du Sud, ce qui ne serait pas possible avec un gazoduc.
Cette grande flexibilité en termes d’exportation est le grand atout du GNL. Cela dit, il y a beaucoup de gaz dans cette zone et il n’est pas exclu qu’une partie de celui-ci alimente le gazoduc Nigeria-Maroc. Les gouvernements concernés auront leur mot à dire à ce sujet et il est possible à cet égard que le changement politique intervenu récemment au Sénégal soit un élément qui permette d’aller dans ce sens.
L’UE sera-t-elle intéressée par un gazoduc à partir de GTA ?
L’attitude de l’UE sera un point clé. Certes, le projet de gazoduc Nigeria-Maroc ne dépend pas seulement du marché européen puisqu’il devrait approvisionner également en gaz plusieurs pays africains sur son parcours, mais la part de l’Europe serait importante.
L’UE entend être une zone neutre en carbone en 2050 au plus tard et veut donc se débarrasser des énergies fossiles (pétrole, charbon et gaz naturel). On remarque d’ailleurs que le projet de gazoduc East Med (Israël, Chypre, Grèce et Italie), qui est d’intérêt direct pour l’UE, n’a pas beaucoup avancé depuis plusieurs années.
Autre problème : l’UE ne veut pas que de futurs accords gaziers l’engagent au-delà de 2050. Et les pays européens favorisent le GNL depuis le début de la guerre en Ukraine, à la fin février 2022, tout en regardant s’il est possible d’importer plus de gaz à travers des gazoducs existants (Algérie, Libye, Azerbaïdjan). En bref, ce n’est pas facile, même si les promoteurs du projet de gazoduc Nigeria-Maroc font part de leur optimisme à ce sujet.
Recueillis par Soufiane CHAHID
Maroc – Algérie : Guerre des gazoducs
Pour contrer le projet marocain, l’Algérie propose un gazoduc concurrent traversant trois pays : le Nigeria, le Niger et l’Algérie. L’objectif d’Alger est de détourner le Nigeria du Maroc et d’intégrer les ressources gazières nigérianes à celles de l’Algérie pour les exporter vers l’Europe. Ainsi, le régime algérien espère ancrer définitivement le Vieux continent à ses approvisionnements en gaz et isoler le Maroc.
Compte tenu des alliances stratégiques de l’Algérie, notamment avec l’axe Alger/Iran/Russie, le risque d’utilisation du gaz comme arme par le régime algérien ne doit pas être écarté. Deux décisions illustrent cette approche géopolitique d’Alger.
Fin 2021, l’Algérie a fermé le gazoduc Maghreb-Europe, qui approvisionnait l’Espagne et le Portugal en gaz, et ce, dans le simple objectif de priver le Maroc du gaz prélevé sur le gazoduc comme droit de passage. Ensuite, début 2022, l’Algérie a sanctionné Madrid pour son rapprochement avec Rabat en réduisant les quantités de gaz livrées. En plus de ces considérations, il faut ajouter l’insécurité qui marque la zone de passage du gazoduc proposé par l’Algérie.
Compte tenu des alliances stratégiques de l’Algérie, notamment avec l’axe Alger/Iran/Russie, le risque d’utilisation du gaz comme arme par le régime algérien ne doit pas être écarté. Deux décisions illustrent cette approche géopolitique d’Alger.
Fin 2021, l’Algérie a fermé le gazoduc Maghreb-Europe, qui approvisionnait l’Espagne et le Portugal en gaz, et ce, dans le simple objectif de priver le Maroc du gaz prélevé sur le gazoduc comme droit de passage. Ensuite, début 2022, l’Algérie a sanctionné Madrid pour son rapprochement avec Rabat en réduisant les quantités de gaz livrées. En plus de ces considérations, il faut ajouter l’insécurité qui marque la zone de passage du gazoduc proposé par l’Algérie.
Grand Tortue Ahmeyim (GTA) : Projet d’une envergure inédite
Le projet de développement du gisement GTA est mené par British Petroleum (BP) en partenariat avec Kosmos Energy, la Société Mauritanienne des Hydrocarbures (SMH) et la Société des Pétroles du Sénégal (PETROSEN).
BP a investi plusieurs milliards de dollars pour exploiter ce gisement, qui a été reconnu comme projet d’importance stratégique par les présidents de la Mauritanie et du Sénégal. La phase 1 de ce projet est conçue pour une exploitation de plus de 20 ans, avec une possibilité d’extension. Cette phase initiale devrait produire environ 2,3 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an.
Le développement de GTA inclut la construction de diverses infrastructures offshore et onshore. Un navire FPSO (unité flottante de production, de stockage et de déchargement) sera utilisé pour traiter le gaz extrait du gisement en éliminant l’eau, le condensat et les impuretés.
Le gaz traité sera ensuite acheminé vers une installation FLNG (unité flottante de gaz naturel liquéfié) pour être liquéfié et exporté. Le terminal de la plateforme GNL, doté d’un brise-lames, permettra l’amarrage des unités flottantes et des navires exportateurs.
L’ambition de BP et de ses partenaires est de transformer le bassin de Mauritanie-Sénégal en une plateforme majeure pour le GNL, tout en créant un nouveau hub énergétique en Afrique. Ce projet offre une opportunité significative pour les économies mauritanienne et sénégalaise, en générant des revenus importants et en développant des infrastructures énergétiques locales.
BP a investi plusieurs milliards de dollars pour exploiter ce gisement, qui a été reconnu comme projet d’importance stratégique par les présidents de la Mauritanie et du Sénégal. La phase 1 de ce projet est conçue pour une exploitation de plus de 20 ans, avec une possibilité d’extension. Cette phase initiale devrait produire environ 2,3 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an.
Le développement de GTA inclut la construction de diverses infrastructures offshore et onshore. Un navire FPSO (unité flottante de production, de stockage et de déchargement) sera utilisé pour traiter le gaz extrait du gisement en éliminant l’eau, le condensat et les impuretés.
Le gaz traité sera ensuite acheminé vers une installation FLNG (unité flottante de gaz naturel liquéfié) pour être liquéfié et exporté. Le terminal de la plateforme GNL, doté d’un brise-lames, permettra l’amarrage des unités flottantes et des navires exportateurs.
L’ambition de BP et de ses partenaires est de transformer le bassin de Mauritanie-Sénégal en une plateforme majeure pour le GNL, tout en créant un nouveau hub énergétique en Afrique. Ce projet offre une opportunité significative pour les économies mauritanienne et sénégalaise, en générant des revenus importants et en développant des infrastructures énergétiques locales.