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Saison agricole : Malgré la sécheresse, l’agriculture tire son épingle du jeu

Saison agricole : Malgré la sécheresse, l’agriculture tire son épingle du jeu

Les efforts soutenus du ministère de l’Agriculture, combinés à des mesures exceptionnelles, ont permis de surmonter les obstacles climatiques et économiques. Les résultats obtenus jusqu’à présent témoignent d’une gestion rigoureuse des ressources et d’une résilience remarquable du secteur agricole.

 
Les récentes données dévoilées par Mohamed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, indiquent que les retenues des barrages à usage agricole ont atteint 4,16 milliards de m³ au 31 mai 2024. Ce chiffre, bien qu’en légère baisse par rapport aux 4,22 milliards de m³ enregistrés à la même période l’année précédente, démontre une gestion attentive des ressources hydriques agricoles avec un taux de remplissage actuel de 30%.
 
État des précipitations 

Intervenant à la Chambre des Conseillers, Sadiki a mis en lumière l’état des cultures de printemps, notant que le cumul moyen des précipitations a atteint 237 mm jusqu’à présent. Ce niveau, identique à celui de l’année écoulée, révèle néanmoins une diminution de 33% comparé à la moyenne des trois dernières décennies, qui s’établissait à 355 mm. Les précipitations de mars, bien qu’irrégulières, ont eu un impact très positif sur les semis des principales cultures de printemps, telles que les pois chiches, le maïs, les tournesols, les haricots secs et divers légumes.

Malgré les défis climatiques, les efforts des agriculteurs et le soutien gouvernemental ont permis d’atteindre des résultats prometteurs. Concernant les légumes de printemps, les réalisations s’étendent sur 57.000 hectares, représentant 83% du programme prévu. Ces efforts garantissent une production suffisante pour répondre aux besoins de consommation de la saison estivale.

La superficie totale cultivée en cultures printanières a atteint environ 144.000 hectares à ce jour, représentant 89% de l’objectif programmé de 161.000 hectares, selon les déclarations du ministre de l’Agriculture. Ce chiffre reflète les efforts significatifs déployés par les agriculteurs et les autorités pour maximiser la production malgré les défis climatiques et économiques.

Cette réalisation est d’autant plus notable compte tenu des conditions météorologiques fluctuantes et des précipitations inférieures à la moyenne historique. Les 144.000 hectares cultivés incluent la variété de cultures de printemps essentielles sus-citées. Ces cultures jouent un rôle crucial dans l’approvisionnement alimentaire et le soutien aux communautés rurales.

L’atteinte de 89% de l’objectif programmé montre une gestion efficace des ressources et une planification rigoureuse. Elle souligne également l’importance des mesures exceptionnelles mises en place par le gouvernement depuis juillet 2023 pour soutenir les agriculteurs, notamment à travers des subventions pour les engrais, les semences et les plants.

Le ministre a également précisé que les précipitations du mois de mars ont eu un impact très positif sur les semis, favorisant une croissance saine des cultures. Cela a permis de compenser partiellement la réduction des précipitations globales, assurant ainsi une production qui devrait suffire à couvrir les besoins de consommation pour la saison estivale.

L’atteinte de cette superficie cultivée témoigne de la résilience et de la détermination du secteur agricole marocain à surmonter les défis et à garantir une production stable et abondante.
Sadiki a précisé que l’oignon domine les cultures de printemps avec environ 15.540 hectares cultivés, suivi par la pomme de terre sur 8.807 hectares et la tomate sur 4.308 hectares. L’état végétatif de ces cultures est jugé satisfaisant, augurant d’une récolte abondante et de qualité.

Mesures exceptionnelles 

Depuis juillet 2023, le gouvernement a mis en œuvre une série de mesures exceptionnelles pour atténuer les difficultés des agriculteurs face aux aléas climatiques et économiques. Une enveloppe budgétaire de 10 milliards de dirhams a été allouée pour soutenir le secteur agricole. Parmi ces mesures, 4 milliards de dirhams ont été destinés à la subvention des engrais azotés, permettant de distribuer 1,47 million de quintaux à 84.000 bénéficiaires, soit 49% du programme prévu.

En outre, des aides ont été octroyées pour l’analyse en laboratoire du sol, de l’eau et des plantes, afin d’optimiser les pratiques agricoles et d’améliorer la productivité. Les semences et plants de tomates, de pommes de terre et d’oignons ont également été subventionnés à hauteur de 50 à 70% du prix d’achat, renforçant ainsi la capacité des agriculteurs à maintenir et à étendre leurs cultures.
 

Perspectives d’avenir

La répartition des surfaces cultivées montre une prédominance des pommes de terre (60%), suivies des oignons (33%) et des tomates (7%). Cette diversification des cultures est essentielle pour assurer une production équilibrée et répondre aux différents besoins du marché.

Le soutien gouvernemental a été essentiel pour atténuer les effets des conditions climatiques défavorables. Les subventions et les aides financières ont permis aux agriculteurs de continuer à produire de manière durable, malgré les défis. Cette approche proactive et concertée entre le gouvernement et les agriculteurs montre que le Maroc est sur la bonne voie pour renforcer sa résilience face aux changements climatiques et soutenir durablement son secteur agricole. En adoptant des mesures stratégiques et en investissant massivement dans le secteur, le Maroc démontre une vision à long terme qui intègre à la fois l’innovation et la durabilité.

En somme, malgré une baisse des précipitations par rapport aux moyennes historiques, les résultats obtenus cette année témoignent d’un engagement fort pour maintenir et améliorer la production agricole. Les mesures mises en place depuis juillet 2023 ont non seulement aidé à surmonter les défis actuels, mais elles ont également préparé le secteur agricole marocain à faire face aux défis futurs. Cette résilience et cette adaptation continue assurent non seulement la sécurité alimentaire du pays, mais aussi le développement rural et la prospérité des communautés agricoles. En garantissant une production agricole stable et suffisante, le Maroc peut répondre aux besoins alimentaires de sa population, réduisant ainsi sa dépendance aux importations alimentaires et augmentant son autosuffisance.

Plan Agricole :Croissance printanière
 
Les retenues des barrages et les précipitations du mois de mars jouent un rôle crucial dans la croissance des cultures de printemps au Maroc. Les retenues des barrages fournissent une source d’eau essentielle pour l’irrigation des cultures, permettant ainsi aux agriculteurs de maintenir une production constante même en période de sécheresse.

De plus, les précipitations du mois de mars, bien que parfois irrégulières, apportent un supplément d’humidité précieux pour les sols et les plantes en pleine croissance. Cette humidité supplémentaire favorise la germination des semences, encourage la croissance des plantes et améliore le rendement global des cultures de printemps. Ainsi, une combinaison de retenues de barrages bien remplis et de précipitations adéquates en mars crée des conditions optimales pour la croissance et le développement des cultures de printemps, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire et au succès économique de l’agriculture marocaine.
 

Expansion des cultures de printemps
 
Dans un récent communiqué, la Direction Régionale de l’Agriculture (DRA) de Rabat-Salé-Kénitra annonce une expansion significative du programme des cultures printanières, avec des projections ambitieuses de superficies cultivées. Les objectifs détaillés comprennent l’affectation de 1.600 hectares pour les céréales de printemps, incluant le maïs grain, 19.580 hectares pour les légumineuses alimentaires essentielles à la sécurité alimentaire régionale, 19.300 hectares pour les cultures fourragères, mettant l’accent sur le maïs ensilage, 22.250 hectares pour les cultures oléagineuses, contribuant à la production d’huiles végétales, et 11.000 hectares pour le maraîchage de printemps, principalement l’oignon, la tomate, la courge et la courgette.

Une attention particulière est portée à la zone fertile du Gharb, où un effort conséquent est entrepris pour cultiver des légumes printaniers sur une superficie de 11.000 hectares. Ces cultures maraîchères de printemps visent à répondre aux besoins locaux en produits frais tout en contribuant à l’approvisionnement du marché national pendant la période estivale, offrant ainsi une double opportunité pour les agriculteurs et les consommateurs.

La sécurité alimentaire est un pilier fondamental de la stabilité économique et sociale. En soutenant les agriculteurs et en optimisant les ressources hydriques, le gouvernement s’assure que les récoltes sont abondantes et diversifiées. Cela permet de maintenir des prix stables pour les denrées alimentaires et de garantir un approvisionnement régulier en produits frais de qualité.