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Biden appelle le Hamas à accepter un plan israélien pour une fin de la guerre à Gaza

Biden appelle le Hamas à accepter un plan israélien pour une fin de la guerre à Gaza

« Il est temps que cette guerre se termine »: Joe Biden a appelé vendredi le Hamas à accepter un plan de fin des hostilités à Gaza proposé par Israël, sans commenter l’intensification de l’offensive israélienne à Rafah, dans le sud du territoire.

 

« A ce stade, le Hamas n’est plus capable de mener une attaque semblable à celle du 7 octobre », a-t-il affirmé dans une allocution depuis la Maison Blanche, estimant que les forces israéliennes avaient « dévasté » le mouvement palestinien en huit mois de guerre.

 

Le président américain a jugé que cette feuille de route, soumise jeudi au Hamas via le Qatar, était une opportunité à ne pas « laisser passer. »

 

Il a appelé le mouvement palestinien à accepter une proposition qui est, selon un haut responsable de la Maison Blanche, « extrêmement proche » d’un accord que le Hamas s’était récemment dit prêt à accepter.

 

Joe Biden a offert depuis le début de la guerre à Gaza un soutien inconditionnel à Israël, mais estimé qu’une offensive majeure à Rafah était « une ligne rouge » à ne pas franchir.

 

Il n’a pas évoqué le sujet vendredi.

 

La Maison Blanche n’a pas condamné jusqu’ici l’intensification des opérations militaires israéliennes dans cette ville du sud, devenue l’épicentre de la guerre entre Israël et le Hamas.

 

Si elle a dit « ne pas fermer les yeux » sur les victimes à Rafah après le bombardement meurtrier dimanche d’un camp de déplacés, qui a suscité l’indignation internationale, elle a écarté pour l’instant « un changement de politique ».

 

Cette posture vaut au démocrate de 81 ans, qui briguera un second mandat en novembre, la colère de très nombreux électeurs d’origine arabe, et d’une partie de l’électorat progressiste.

 

La première phase serait un cessez-le-feu total, avec un retrait des troupes israéliennes des « zones habitées de Gaza », pour une durée de six semaines.

 

L’arrêt des combats, toujours selon Joe Biden, serait accompagné de la libération de certains otages israéliens, notamment les femmes et les malades, et de la remise en liberté de centaines de prisonniers palestiniens.

 

Ce cessez-le-feu temporaire pourrait devenir « permanent » si le mouvement palestinien « respecte ses engagements », a ajouté le président américain.

 

La phase suivante du plan comprendrait la libération de tous les Israéliens encore détenus à Gaza, y compris des militaires, et un retrait total des forces israéliennes.

 

Joe Biden a demandé au gouvernement israélien de résister aux « pressions » des partisans d’un conflit « sans fin ».

 

A plus long terme, le président américain a évoqué une normalisation des relations d’Israël avec l’Arabie saoudite et son inscription dans un « réseau de sécurité régional ».

 

Il a parlé également d’un grand programme de reconstruction à Gaza où les civils, selon lui, vivent aujourd’hui « un enfer », ainsi que du droit des Palestiniens à « l’auto-détermination ».

 

Joe Biden, qui n’avait jusqu’ici jamais esquissé de feuille de route aussi complète, a reconnu que « rien n’était simple » et qu’il restait de nombreux détails à négocier.

 

Le Hamas avait dit jeudi être disposé à parvenir à une trêve dans la bande de Gaza qui inclurait un « accord global sur un échange » de prisonniers, mais uniquement si Israël arrêtait ses bombardements.

 

Israël a juré de « détruire » le mouvement palestinien au pouvoir à Gaza depuis 2007 et considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis et l’Union européenne, après l’attaque menée le 7 octobre par des commandos du mouvement islamiste infiltrés de Gaza dans le sud d’Israël.

 

Plus de 1.189 morts, majoritairement des civils, y ont été tués selon un décompte réalisé par l’AFP à partir de chiffres officiels israéliens. Et sur les 252 personnes emmenées comme otages pendant l’attaque, 121 sont toujours retenues à Gaza, dont 37 sont mortes, d’après l’armée.

 

En riposte, l’armée a assiégé la bande de Gaza et lancé une campagne de bombardements par air, terre et mer suivie le 27 octobre d’une offensive terrestre, qui ont fait jusqu’à présent plus de 36.280 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.