Des sources bien informées évoquent un massacre perpétré par l’armée algérienne contre des «orpailleurs» dans les camps de Tindouf. Quatre d’entre eux ont trouvé la mort. Les victimes de ces violences ne sont pas des professionnels de la prospection aurifère, mais des personnes désespérées, prises en otages dans ces camps de la honte.
Cherchant à échapper à la pauvreté et à subvenir aux besoins de leurs familles, ces jeunes se tournent vers la prospection aurifère comme ultime recours. Ils tentent de survivre dans des conditions précaires, pris entre la répression brutale des autorités algériennes et les restrictions sévères imposées par les pantins du Polisario.
Cette région où sont installés les camps de Tindouf est depuis longtemps symbole de souffrance et de désespoir. En proie à une exploitation artisanale de l’or non maîtrisée par les autorités algériennes, elle est aujourd’hui régulièrement secouée par une répression brutale et des incidents meurtriers.
En février dernier, plusieurs personnes considérées comme orpailleurs ont été tuées de sang-froid par l’armée algérienne après de longues courses-poursuites. Mardi, la violence a pris une nouvelle dimension lorsque l’armée algérienne a utilisé un drone pour bombarder un véhicule civil transportant plusieurs jeunes, dont trois séquestrés des camps de la honte.
Selon nos sources, se trouvait parmi ces victimes, un certain Majidi Adda Brahim Hmaim, qui n’est autre que le fils d’un prétendu ministre séparatiste. Ce dernier a déjà été impliqué dans un réseau de trafic international de drogue, démantelé par l’armée marocaine.
Les exécutions extrajudiciaires commises par l’armée algérienne rappellent d’autres liquidations antérieures où des jeunes séquestrés dans les camps de la honte ont été brutalement tués. Certains d’entre eux ont subi des traitements inhumains, brûlés vifs et leurs corps mutilés sans pitié. Ces actes de violence extrême traduisent la brutalité avec laquelle les autorités algériennes répriment toute tentative de survie économique des otages de Tindouf, ajoutant une couche supplémentaire d’horreur à leur quotidien déjà marqué par la misère et la répression.
Les jeunes séquestrés dans les camps de Tindouf, en quête de survie économique, se tournent souvent vers la prospection aurifère, une activité risquée tant pour les dangers inhérents que pour les répressions brutales des autorités algériennes. Le Polisario, quant à lui, interdit toute activité commerciale qui permettrait à ces jeunes de subvenir à leurs besoins, les plaçant entre le marteau et l’enclume et les forçant à des choix désespérés.
Les restrictions se sont intensifiées ces dernières années, poussant de nombreux jeunes parmi les séquestrés s’adonner à la contrebande et à la prospection de l’or comme moyens de subsistance. Cependant, l’armée algérienne avec une vigilance meurtrière, bombarde sans relâche les camps, causant la mort de plusieurs dizaines de personnes dans un silence assourdissant de la part des pantins du Polisario, qui imposent une loi de l’omerta sur ces assassinats systématiques.
Les familles des victimes reçoivent de simples notes de condoléances, sans mention des causes du décès ni des responsables, par crainte de représailles algériennes. Une atmosphère de terreur et d’omerta qui rappelle les sombres heures de la mafia italienne. Cette peur omniprésente empêche les proches de réclamer justice ou de dénoncer les exactions, enfermant davantage les séquestrés dans un cycle de violence et d’impunité.
Cette série d’événements tragiques pousse les observateurs à se demander si l’Algérie, excédée par ses échecs diplomatiques, ne cherche pas à exterminer les otages dans les camps de la honte. La communauté internationale reste silencieuse et le sort des séquestrés demeure incertain. Combien de temps encore ces massacres pourront-ils se perpétuer avant que le monde ne prenne conscience de la situation critique des otages de Tindouf ? Combien de vies devront être sacrifiées avant que des mesures concrètes ne soient prises ?
En attendant, les camps de la honte continuent d’abriter des jeunes désemparés, pris au piège d’un jeu de pouvoir qui les dépasse, où leur vie semble peser bien peu face aux enjeux géopolitiques et aux folies incurables de la junte algérienne.
Ahmadou El-Katab et Mehdi Ouassat