Le ministre de l’Education Nationale, de l’Enseignement Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, a récemment réagi aux observations de la Cour des Comptes concernant le déploiement du modèle des écoles communautaires au Maroc. En reconnaissant les failles persistantes, Benmoussa s’engage à apporter des améliorations notables.
En réponse à une question écrite sur les résultats du projet et l’incapacité de la tutelle à atteindre plusieurs objectifs fixés pour la création de ces écoles, le ministre a déclaré que son département prendra les mesures nécessaires pour répondre aux observations soulevées et améliorer la situation.
Pour rappel, un récent rapport de la Cour des Comptes avait révélé que 33 % des écoles communautaires nouvellement créées ne disposaient pas d’internats et que 40 % manquaient de logements de fonction.
Dans le même sillage, le ministre a souligné que les conclusions et recommandations du rapport de la Cour des Comptes sont essentielles pour la mise en œuvre des principes de bonne gouvernance, de transparence et d’efficacité dans l’élaboration et l’exécution des politiques publiques, ainsi que pour le déploiement des programmes de réforme dans le domaine de l’éducation et de la formation.
Il a souligné, dans ce sens, qu’il y avait eu une augmentation notable du nombre d’écoles communautaires à l’échelle nationale, passant de 134 écoles en 2018/2019 à 306 en 2023/2024, soit une augmentation de 172 écoles. Environ 80.087 élèves, dont 37.836 filles, bénéficient des services de ces écoles pour l’année scolaire en cours.
Aussi, le ministère travaille-t-il actuellement à l’élaboration d’un cadre de référence pour les écoles communautaires, proposant un cadre conceptuel adapté aux besoins des populations et aux conditions géographiques, sociales et culturelles, combinant l’enseignement préscolaire, primaire, secondaire et tronc commun selon les besoins, en conformité avec la loi-cadre 17-51.
Par ailleurs, le projet de loi sur l’enseignement scolaire, préparé par le département de tutelle, permettra d’institutionnaliser et de définir les écoles communautaires pour la première fois en tant qu’établissements d’enseignement public dans les zones rurales.