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Japon, Canada et des pays européens se disent opposés à une vaste opération à Rafah


 
Treize pays – Japon, Canada, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni, Australie, Corée du Sud et sept Etats membres de l’UE dont la France – ont adressé vendredi un appel conjoint à Israël l’exhortant à ne pas lancer d’offensive de grande ampleur sur Rafah et à ouvrir les frontières de Gaza à l’aide humanitaire.
« Nous réitérons notre opposition à une opération militaire à grande échelle à Rafah, laquelle aurait des conséquences catastrophiques pour la population civile », écrivent les chefs de la diplomatie de ces pays dans ce texte signé, côté européen, par la France, l’Italie, l’Allemagne, la Suède, le Danemark, la Finlande et les Pays-Bas et adressé à leur homologue israélien, Israël Katz.
Tout en saluant les récentes mesures adoptées par le cabinet du Premier ministre Benjamin Netanyahu visant à améliorer les flux d’entrée de l’aide internationale à Gaza, ils réclament « des efforts supplémentaires ».
« Nous exhortons le gouvernement israélien à laisser l’aide humanitaire entrer dans la bande de Gaza par tous les points de passage concernés, y compris celui de Rafah », poursuivent les ministres.
Ils demandent à Israël de « prendre des mesures concrètes pour la protection des civils, des travailleurs humanitaires internationaux et locaux et des journalistes ».
Ils plaident pour un « cessez-le-feu durable », « l’ouverture de toutes les voies terrestres possibles » pour l’acheminement de l’aide, « le rétablissement des services de l’électricité, de l’eau et des télécommunications » et « l’augmentation significative de l’approvisionnement en biens essentiels à la population civile, en particulier en fournitures médicales ».
Enfin, ils appellent Israël à « faciliter de nouvelles évacuations en émettant de nouveaux permis de sortie » pour leurs ressortissants, « toute personne éligible et les Palestiniens admis à la relocation à l’étranger pour raisons humanitaires ou médicales ».
Au huitième mois de la guerre opposant Israël au mouvement islamiste palestinien Hamas, Israël a annoncé une « intensification » de ses opérations à Rafah, dans le sud, en dépit des craintes internationales pour la population civile.
L’ONU et des ONG mettent régulièrement en garde contre un risque de famine dans la bande de Gaza, où vivent quelque 2,4 millions d’habitants dont 70% ont été déplacés depuis le début de la guerre le 7 octobre.
Ce jour-là, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d’Israël ont mené une attaque qui a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens. Sur les 252 personnes emmenées comme otages le 7 octobre, 128 sont toujours détenues à Gaza, dont 38 sont mortes selon l’armée israélienne.
La vaste offensive lancée en riposte par Israël a ravagé la bande de Gaza, où 35.303 personnes ont été tuées, majoritairement des civils, selon le bilan publié vendredi par le ministère de la Santé du Hamas.