Cette édition sera marquée par la participation d’artistes européens et marocains talentueux qui se produiront sur l’enceinte du site historique du Chellah, proposant aux mélomanes « une variété de sonorités et d’ambiances transcendant les frontières », indique un communiqué de la Délégation de l’UE au Maroc.
Coïncidant cette année avec la Journée de l’Europe, célébrée le 9 mai, les différentes rencontres artistiques et culturelles de cette édition visent à faire de la diversité des expressions artistiques et culturelles un langage universel d’émotion, de partage et de paix, ajoute la même source.
« Le monde a besoin de messages forts et d’actions tangibles en faveur de la paix et de l’entente entre les peuples. C’est le symbolisme que nous voulons donner à cette édition du Festival du Jazz au Chellah qui se tient en des temps bouleversés », a souligné l’ambassadrice de l’UE au Maroc, Patricia Llombart Cussac, citée dans le communiqué.
Aux yeux de la diplomate européenne, la musique est « une parfaite illustration de la façon dont la diversité valorise et enrichit le dialogue entre les peuples ».
« L’harmonie et les précieux moments d’union au sein de ce festival – qui se veut une ode à la fusion entre le jazz européen et les musiques marocaines – incarnent en effet admirablement le partenariat entre le Maroc et l’Union européenne notamment dans ses dimensions humaines et culturelles », a-t-elle assuré.
Pour cette 26ème édition, les organisateurs promettent des moments musicaux exceptionnels avec à l’affiche des artistes qui se produiront tous les soirs à partir de 20h pour des concerts qui enchanteront le public.
Au menu de cette édition figurent notamment un concert du trompettiste allemand Markus Stockhausen, accompagné du musicien et poète Aziz Sahmaoui, ainsi qu’une prestation qui réunira le groupe français Sarab et la talentueuse joueuse de qanoun, Hiba Mekkaoui.
Le programme prévoit également une rencontre musicale sur scène entre le pianiste espagnol Daniel Garcia et le magicien du oud, Driss El Maloumi, spécialiste des mélodies orientales et amazighes, ainsi qu’une performance du Trio Munsch joint par le groupe marocain Urban Folklore.
L’Ensemble d’Elise Einarsdotter, composé de jazz moderne, de folklore suédois et de la voix envoûtante de la chanteuse Léna Willemark, mariera harmonieusement le jazz moderne aux musiques traditionnelles suédoises. Le quintet fera la rencontre de Zahra Regragui, percussionniste, pour colorer leur voyage musical des rythmes chaleureux du Maroc.
De son côté, le groupe italien JEMM se produira sur scène en compagnie du Maalem Mokhtar Gania, frère cadet du regretté Mahmoud Gania, figure emblématique de la musique gnaoua, et de ses deux fils Houssam et Hamza Gania.
Outre les performances musicales, le programme du festival comprend des masterclass pour des artistes musiciens et chanteurs, animées par Climène Zarkan, chanteuse du groupe Sarab, Aziz Sahmaoui, chanteur et multi-instrumentiste gnaoua et Adrien Lambinet, tromboniste et compositeur.
Le public se laissera envoûter également par un concert déambulatoire itinérant dans les rues de Rabat, offert par le groupe Salt, avec ses mélodies jazz fusionnant swing, latin, ska et cajun, empreintes de joie de vivre.
Une exposition collective d’arts plastiques, intitulée « L’attrait de couleurs entre calligraphie arabe, abstrait et réalisme », a été inaugurée vendredi à l’espace « Borj Cheikh Ahmed » de Jnane Sbil à Fès.
Cette exposition artistique, qui se poursuit jusqu’au 12 mai, à l’initiative de la direction régionale du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication (département de la Culture) de Fès-Meknès, offre aux visiteurs et amateurs du mouvement plastique de la capitale spirituelle du Royaume, une expérience distinguée et inédite à travers des œuvres captivantes des plasticiens Abdo Tazi, Majid El Yaâcoubi et Lhassan Kachoudi.
Elle donne à voir plus de 40 toiles de différentes tailles, axées sur des thèmes de la nature, la campagne, des paysages naturels, de l’artisanat et certains aspects urbanistiques de la ville de Fès, outre des œuvres dédiées à la calligraphie arabe.
Soigneusement élaborées sur le tissu et le bois, ces œuvres mettent en valeur la créativité de trois expériences artistiques différentes qui se croisent à savoir l’école abstraite, l’école réaliste et l’art de la calligraphie arabe.
Dans une déclaration à la MAP, l’artiste plasticien autodidacte Abdo Tazi a souligné que le choix de l’espace « Borj Cheikh Ahmed » vise à mettre en valeur son importance historique et les divers services artistiques qu’il offre, ajoutant que ces tableaux englobent un mélange de mosaïques d’artisanat, symbole d’une civilisation et d’une longue histoire de plus de 12 siècles.
Pour sa part, le plasticien et calligraphe Majid El Yaâcoubi a indiqué que la lettre arabe est devenue une tendance actuellement en raison de son importance et de sa forte présence sur la scène des beaux-arts, faisant savoir que sa participation à l’exposition est une contribution à travers laquelle il tente de combiner le passé et le présent par le biais d’une vision artistique basée principalement sur l’utilisation de l’abstrait dans la calligraphie arabe. Et de préciser qu’il opte pour l’usage de nombreuses écritures, dont la calligraphie marocaine et ottomane.