Avant son départ en fin de saison, le N.7 du PSG devra s’employer pour emmener ses coéquipiers en finale à Wembley, et terminer de la meilleure des façons son aventure dans la capitale.
Sans cela et avec cette prestation plutôt terne en Allemagne, il restera sur des regrets, tant il est attendu lors de ce genre de rendez-vous. Son statut l’oblige.
Les deux menaces offensives du PSG ont été en effet parfaitement maîtrisées par la défense du BVB, qui a annihilé la vitesse et les dribbles des deux Français, sans espace.
Et à la différence de l’arrière-garde parisienne, les Allemands n’ont pas été pris en profondeur comme sur le but de Niclas Füllkrug (36e).
L’avenir dira si le double poteau coup sur coup du PSG, d’abord sur un tir de Kylian Mbappé (poteau droit) suivi d’une tentative d’Achraf Hakimi (poteau gauche), hanteront les esprits des Parisiens (52e).
En tout, le PSG est l’équipe qui a trouvé le plus les montants (poteaux et transversale) cette saison en C1, à dix reprises.
« On a eu des occasions nettes », a commenté sur Canal+ le capitaine parisien, Marquinhos. « A la maison il faut vraiment qu’on concrétise ce genre d’occasions », a-t-il ajouté avant le match retour à Paris mardi prochain.
« Les joueurs ne sont pas des robots ou des machines. On a manqué d’intensité face à une atmosphère contre nous. On n’a pas été incisifs. Je n’ai rien à reprocher à l’état d’esprit de mes joueurs en seconde période. Cela n’a rien à voir avec la tactique, on a manqué de chance pour marquer », a expliqué Luis Enrique en conférence de presse.
Après avoir été trop discrets en première période malgré deux tirs de l’ancien joueur de Dortmund, Dembélé, les attaquants français se sont plus montrés en seconde période. En vain, car ils ont été trop imprécis. Et Mbappé a été trop souvent dos au but, obligé de jouer pour ses partenaires en remise, sans pourvoir trop tirer.
Menés au score et poussés par les 4.000 supporters qui ont fait le déplacement, ils ont insisté sur le côté gauche d’Achraf Hakimi et du N.10.
Pour son retour au Signal Iduna Park, Dembélé a été sifflé à chaque prise de balle, ce qui l’avait transcendé à Barcelone – un autre ancien club – en quart de finale retour (4-1).
Cette fois à Dortmund, l’ex-Rennais, qui a eu un rôle hybride en 10 et sur le l’aile droite, n’a pas réussi à être décisif et à faire la différence: il a frappé deux fois (11e, 18e) sans cadrer, avant d’être tout proche d’égaliser (72e) mais s’est encore heurté au portier du BVB.
Cinq minutes plus tard, il est retourné dans ses travers dans la finition en ratant l’immanquable: esseulé dans la surface, il a propulsé son tir trop largement au-dessus du but sur un caviar d’Hakimi (80e).
Au-delà de ces imprécisions, Dembélé a déséquilibré moins que d’habitude et a peu réussi ses dribbles face à Ian Maatsen et Karim Adeyemi.
La troisième menace en attaque a été tout autant effacée.
Sur son côté gauche, Bradley Barcola a été très discret hormis une frappe au retour des vestiaires, bien captée par le gardien Gregor Kobel (48e).
Celui qui est pressenti pour rejoindre les Bleus devra faire plus pour espérer jouer l’Euro. Il a été remplacé à l’heure de jeu par un autre international français, Randal Kolo Muani, qui n’a pas réussi grand-chose. Il a été préféré à Gonçalo Ramos, pourtant en grande forme ces dernière semaines.
« Avant de juger les changements, il faut juger le match », a brièvement répondu Luis Enrique, interrogé sur ses choix.