Lors d’une plénière tenue dans le cadre de cette conférence internationale qui se poursuit jusqu’au 3 mai courant, les participants ont mis l’accent sur le rôle de la recherche scientifique dans le cadre de l’élaboration d’un protocole sanitaire, identifiant le type d’infections potentielles en cas de catastrophe, et proposant certaines solutions proactives de nature à contribuer à éviter ces accidents et leur bonne gestion.
Cette plénière a été aussi l’occasion de passer en revue quelques exemples d’accidents du travail ou de catastrophes naturelles survenus dans un certain nombre de pays, ayant nécessité de grands efforts pour surmonter leur impact négatif, notamment sur les travailleurs mais aussi, sur le personnel de la Protection civile. Des accidents qui étaient
généralement liés à des troubles du système respiratoire et à la santé mentale.
Dans ce contexte, l’enseignant chercheur à l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), Mohamed Ali Benmakhlouf, a indiqué que la santé globale concernant
les populations vulnérables du Sud a bénéficié d’un grand intérêt de la part des grandes universités américaines.
Dans son intervention sur les « questions d’éthique globale de la santé », ce chercheur a souligné l’importance de la prévention beaucoup plus que la guérison, étant donné la
difficulté et le coût important du traitement, estimant que l’inégalité d’accès à la santé est d’abord une inégalité d’accès à la prévention.
Dans une déclaration à la MAP, le président du Comité scientifique de ce congrès, Kamal Wifaq, a indiqué que cette conférence, organisée tous les trois ans, s’intéresse aux
moyens de surmonter les disparités entre les pays développés, dans le domaine de la santé au travail et les autres pays, notant que les participants aborderont plusieurs thématiques, notamment la maîtrise des risques professionnels et les problèmes liés à la santé au travail, l’importance des statistiques dans le domaine de la santé au travail et l’éthique de la pratique de la santé au travail au niveau mondial.
Le Maroc, qui a ratifié les conventions relatives à la santé au travail de l’Organisation internationale du travail (OIT), a pu adopter un ensemble de lois dans ce domaine, a-t-il rappelé, mettant en avant l’expérience du Maroc dans le domaine de la gestion de la pandémie de Covid-19 et son impact sur la santé au travail et l’importance de la vaccination pour prévenir contre les risques professionnels.
Dans une déclaration similaire, le président de l’ICOH 2024, Abdeljalil El Kholti, a souligné, que cette rencontre internationale permet de jeter la lumière sur l’engagement du Maroc en faveur de la promotion de la santé au niveau du continent, relevant que l’expérience marocaine accompagne de façon rationnelle les évolutions que le monde connaît
dans ce domaine.
Placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cet événement d’envergure internationale ambitionne d’échanger, d’examiner et de partager les bonnes
pratiques et les meilleures expériences en matière de santé et de sécurité au travail et de contribuer à la promotion des recherches, des politiques et des interventions y afférentes.
Tenu sous le thème « Améliorer la recherche et les pratiques en santé au travail », ce congrès aborde plusieurs sujets notamment « la santé au travail face aux catastrophes, des lieux de travail sains, sûrs et résilients pour tous », « santé au travail et lieux publics », « sécurité et santé au travail en Afrique », « risques et opportunités émergents pour la santé et le bien-être », « santé des femmes et travail », ou encore « l’impact des nouvelles technologies sur le travail et les lieux de travail ».
Cet événement majeur, qui rassemble plus de 1.500 professionnels de 90 pays, est organisé par l’Association marocaine de la santé au travail (MOHA), la Faculté de Médecine et de pharmacie de l’Université Hassan II de Casablanca, en étroite collaboration avec la Commission internationale de santé au travail (ICOH).