En réponse à une question orale sur le secteur de l’Artisanat, Mme Ammor a affirmé que ce registre, qui fait partie de l’axe de la structuration et l’organisation du secteur au sein de la stratégie du ministère, a permis d’accélérer le processus de mise en place de la couverture sociale au profit de tous les artisans.
Sur le même axe, la ministre a indiqué que la publication de la loi 50.17 relative à l’exercice des activités de l’Artisanat couvre 172 métiers, relevant que ce secteur joue un rôle important dans l’économie marocaine, l’emploi et la préservation du patrimoine national. Et de rappeler que le secteur de l’Artisanat contribue au produit intérieur brut (PIB) de 7% et emploie 22% de la population active.
Parallèlement, Mme Ammor a précisé que le Maroc dispose de 102 infrastructures existantes, 37 autres en cours de mise en service, 34 projets en chantier et 19 en cours d’études. Au volet de l’amélioration de la qualité, elle a fait état de la certification de 69 marques collectives et 307 normes.
Par ailleurs, la ministre a fait savoir que les travaux sont en cours pour la qualification de la formation professionnelle initiale, notant qu’il existe 62 établissements de formation comprenant 30.000 sièges pédagogiques, ainsi que 15.000 personnes en formation continue par an et 3.000 bénéficiaires annuels du programme d’alphabétisation fonctionnelle.
Pour ce qui est du soutien financier aux artisans, Mme Ammor a mis l’accent sur une convention de partenariat avec des établissements bancaires proposant de nouveaux produits de financement à des conditions préférentielles, ajoutant que la promotion des produits de l’artisanat passe par l’ouverture sur les marchés internationaux, la qualification et l’encadrement des unités de production, ainsi que l’adaptation aux exigences des consommateurs étrangers.
Dans ce sens, elle a mis en avant la protection du produit en tant que patrimoine auprès de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO – The United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization), précisant que le programme « Trésors des arts traditionnels marocains », initié en partenariat avec l’UNESCO, vise à préserver 32 métiers à forte composante culturelle. L’accent a été mis, en 2023, sur six métiers, à savoir la blouza oujdia, les selles brodés, le zellige de Tétouan, le tissage des tentes, la broderie de Salé et la fabrication des instruments de musique, d’après la ministre qui a assuré que ce programme portera sur d’autres métiers en 2024.
En outre, Mme Ammor a fait savoir que son département adopte une approche globale de la qualité, basée principalement sur les normes et les marques de qualité, notant que le nombre d’enregistrements de ces marques a atteint 240 enregistrements nationaux et internationaux, ce qui a positionné le Maroc à un rang avancé aux niveaux africain et mondial en matière de production de marques de qualité dans le secteur de l’Artisanat.
Et de soutenir qu’en collaboration avec les départements de la Culture et de l’Agriculture, une marque pour le patrimoine marocain est en cours d’enregistrement à l’échelle mondiale, dans l’objectif de protéger le patrimoine national matériel et immatériel.
Quant à la commercialisation des produits de l’artisanat, Mme Ammor a cité plusieurs initiatives telles que des opérations promotionnelles à Paris, la participation au Salon du Meuble de Milan en avril 2024, en plus de la participation de 33 marques marocaines au Portugal. L’objectif de ces participations est de rencontrer les acheteurs étrangers et d’augmenter les exportations.