Les signaux d’alarme sur le risque de perturbation économique en Afrique du Sud continuent de se faire entendre alors que le pays se dirige vers des élections générales très disputées prévues le 29 mai prochain, a indiqué mercredi le cabinet de conseil sud-africain Momentum Investments.
Il a relevé également qu’il existe un degré élevé d’incertitude politique dans le pays, ce qui pourrait conduire à une hausse de l’inflation, à une croissance plus faible et à d’importantes pertes de bien-être chez les Sud-africains.
«L’incertitude politique est la principale contrainte à laquelle sont confrontés les nouveaux investissements des entreprises en Afrique du Sud, dans le contexte d’un scrutin qui pourrait déboucher sur un gouvernement multipartite pour la première fois dans l’histoire démocratique du pays», a-t-on signalé.
À cet égard, le cabinet relève que les sondages effectués à la veille des élections générales font état d’un risque important pour le Congrès national africain (ANC au pouvoir). «Même si les progrès vers le pluralisme démocratique constituent une étape vers un paysage politique plus diversifié, les coalitions n’ont pas eu un bilan brillant au niveau local en Afrique du Sud», a rappelé Momentum.
De même, les économistes du groupe ont noté que les coalitions présentent des risques importants, en particulier face aux nombreuses crises que connaît le pays, déplorant la mauvaise gestion qui prévaut dans les grandes métropoles gérées par plusieurs partis.
« En plus des risques politiques affectant la croissance, d’autres facteurs défavorables persistent dans le pays, notamment la hausse de l’inflation, le taux de change plus faible de la monnaie locale et les tensions géopolitiques qui entraînent une hausse des prix mondiaux », souligne-t-on. La même source a, en outre, rappelé que le pays est confronté à des problèmes énergétiques et logistiques persistants, à la baisse des prix mondiaux des matières premières et à une banque de réserve sud-africaine restrictive.