« C’était au premier trimestre 2023 et on a bénéficié de la sublime lumière hivernale du Maroc. J’adore ce pays ! », explique Leclercq dans les notes d’intention de son long métrage. « Quand on place la caméra au Maroc, entre la poussière et la lumière si particulière du pays, on obtient un résultat avec lequel on ne peut pas tricher. » Mais comment abordet-on une telle entreprise, bravant l’œuvre originale réalisée par Henri-Georges Clouzot il y a 71 ans ? « Evidemment qu’on panique à l’idée de toucher à un tel chef-d’œuvre. Mais justement, en l’occurrence, on n’y touche pas ! C’est juste un reboot, on a simplement repris le concept de cette histoire. C’est rempli d’hommages et d’amour envers ce patrimoine du cinéma français. Il faut se débarrasser de toute cette pression et se dire qu’on ne fait pas la même chose », explique Alban Lenoir dans une interview parue sur le site AlloCiné. « Le Salaire de la peur », un classique du cinéma mondial, est adapté du roman du même nom de Georges Arnaud. Il inspire également (1977) l’imposant réalisateur américain William Friedkin pour son film « Sorcerer » qu’il enveloppe dans une musique ensorcelante du combo allemand Tangerine Dream.
Contre une grosse somme d’argent, une équipe de choc est alors envoyée à 800 km de là pour convoyer 200 kg d’explosifs à bord de deux camions. L’équipe a désormais moins de 20 heures pour espérer rejoindre le puits de pétrole. 20 heures pour parcourir des zones hostiles contrôlées par des rebelles armés, traverser des champs de mines et conduire deux camions bourrés de nitroglycérine sur un terrain accidenté !
La course contre la montre est lancée… Quant au tournage, il n’est pas de tout repos pour Julien Leclercq et ses équipes. « On s’est confronté à la nature. Il a fallu s’adapter. Il y avait une certaine pression sur chaque jour de tournage et les conditions dans le désert, avec la poussière, c’était chiant », raconte, mâtin, Julien Leclercq.