Joe Biden a évoqué pour la première fois jeudi la possibilité de conditionner l’aide américaine à Israël à des mesures « tangibles » de la part du gouvernement de Benjamin Netanyahu pour répondre à la catastrophe humanitaire en cours à Gaza.
Il a aussi « indiqué que la politique américaine en ce qui concerne Gaza serait déterminée par l’évaluation (qu’il ferait) des décisions immédiates prises par Israël » en ce sens.
Ce revirement intervient trois jours après qu’une frappe israélienne a tué des volontaires humanitaires étrangers acheminant de l’aide alimentaire à Gaza, où la famine menace.
« Ce que nous attendons et espérons voir dans les heures et les jours à venir, c’est une augmentation spectaculaire de l’aide humanitaire, l’ouverture de nouveaux points de passage et une réduction de la violence à l’encontre des civils et certainement des travailleurs humanitaires », a déclaré ensuite à la presse le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby.
Joe Biden, qui a jugé « inacceptables » les frappes israéliennes ayant visé des travailleurs humanitaires, a également exhorté Benjamin Netanyahu à « conclure sans délai un accord » pour un « cessez-le-feu immédiat » dans la bande de Gaza.
Le président américain s’était dit mardi « indigné » après la mort lundi de sept volontaires humanitaires à Gaza, dont six étrangers, tués par une frappe israélienne.
Cet événement l’a « secoué », selon John Kirby, qui a reconnu que le président américain éprouvait un « mécontentement croissant », alors que le gouvernement israélien est jusqu’ici resté sourd à ses appels à agir face à la catastrophe humanitaire à Gaza.
Le soutien des Etats-Unis à Israël reste néanmoins « inébranlable », a encore dit le porte-parole.