Prévu pour le 22 juin, le Salon professionnel « Master Plus » va primer les réalisations remarquables des professionnels des ressources humaines (RH). Dans cette entrevue avec Pr Omar Layachi, initiateur de cet événement et fin connaisseur du domaine des RH, nous explorons les transformations qu’a connues ce secteur, lequel a eu de très beaux jours, il y a quelques années.
Aujourd’hui, plutôt que de simplement pourvoir les postes vacants, les responsables de la gestion des ressources humaines collaborent étroitement avec les départements opérationnels pour identifier les compétences clés nécessaires à la réalisation des objectifs stratégiques de l’entreprise.
Ils sont appelés à mettre en œuvre des politiques de développement des compétences et des programmes de formation pour répondre à ces besoins spécifiques, contribuant ainsi à renforcer la performance globale de l’entreprise.
Quels sont les grands défis auxquels les chargés de RH sont confrontés ?
Parallèlement, la digitalisation croissante des processus RH et l’intégration de technologies telles que l’Intelligence Artificielle et l’automatisation posent également des défis en termes de gestion du changement et de développement des compétences pour les professionnels des RH.
Pensez-vous que les entreprises investissent-ils suffisamment dans le développement de cette fonction à l’ère des mutations technologiques qui marquent le contexte actuel, notamment l’émergence de l’IA comme vous l’avez dit ?
Par exemple, certaines petites et moyennes entreprises peuvent avoir des équipes RH limitées en termes de personnel et de budget, ce qui peut entraver leur capacité à mettre en œuvre des initiatives stratégiques de gestion des talents ou à investir dans des technologies innovantes. Cependant, les entreprises dont les dirigeants sont conscients de la centralité de la fonction RH investissent dans le recrutement et la formation de professionnels qualifiés, ainsi que dans l’adoption de solutions technologiques avancées pour améliorer l’efficacité et la pertinence de leurs pratiques RH.
De nombreuses sociétés étrangères, européennes et asiatiques, se sont implantées au Maroc au cours des dernières décennies. Ces pays auraient-ils influencé l’évolution de la fonction RH au Maroc ?
De manière générale, les sociétés étrangères ont introduit des exigences de conformité plus strictes en matière de législation du travail et de droits des employés. Ce qui a conduit à des améliorations notables dans ces domaines au niveau national.
Quelles évolutions anticipez-vous dans le domaine des RH au Maroc pour assurer une gestion plus éthique et respectueuse des employés, et donc lutter contre l’abus de pouvoir dans ce sens ?
Ces entités sont appelées, dans ce sens, à tirer profit des opportunités qu’offrent la digitalisation des processus RH en vue d’améliorer l’efficacité et la transparence des pratiques de recrutement, tout en accordant une attention bien méritée à la protection des données.
De même, la disparition de certains métiers traditionnels au profit d’autres, liés à l’analyse des données et à l’IA, nécessite des stratégies de formation pour les professionnels des RH. En investissant dans ces deux volets, les entreprises sont en passe d’améliorer leur capacité à attirer, retenir et développer les talents nécessaires à leur succès futur.
Comment voyez-vous évoluer le rôle des responsables RH dans les années à venir ?
De plus, ils seront chargés de guider l’entreprise dans l’utilisation éthique et responsable des technologies émergentes, en veillant à ce que ces outils soient utilisés pour renforcer l’équité et l’inclusion dans les pratiques de gestion des ressources humaines.
Enfin, les responsables RH sont destinés à jouer un rôle central dans la promotion d’une culture d’entreprise fondée sur des valeurs telles que : l’intégrité, le respect et la diversité. Lesquelles sont essentielles pour attirer et retenir les meilleurs talents dans un marché du travail concurrentiel.