Organisée en partenariat avec l’Association marocaine des inspecteurs du travail, cette conférence a été l’occasion d’examiner le bilan des 20 ans de mise en place du Code du travail, des obstacles liés à l’application de certains articles, ainsi que les recommandations visant l’amélioration du contenu du Code, en vue de sa modernisation.
Dans une déclaration à la MAP, le président de la commission de développement du capital humain et de la formation au sein de la Confédération générale des entreprises du Maroc de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (CGEM-TTA), Salaheddine Sabik, a indiqué que la CGEM est présente à ce débat afin d’apporter sa vision et de présenter des recommandations afin d’améliorer le Code du travail, qui a vu le jour en 2004, relevant que le Code a permis de réaliser des avancées considérables et des acquis importants, dont la barémisation des indemnités, mais présente quelques défis à relever.
Il a, à cet égard, noté que ce débat revêt une importance particulière du fait que les investisseurs ont besoin de sécurité, de sérénité et de visibilité pour préserver leurs investissements, d’où la nécessité d’améliorer le Code pour le rendre plus approprié au contexte économique actuel, soulignant que certains articles sont difficilement applicables et d’autres souffrent de problèmes de traduction entre le français et l’arabe, donnant lieu à différentes interprétations.
De son côté, le président de l’Instance marocaine des entreprises, Rachid Ouardighi, a affirmé que l’organisation de cet évènement, qui coïncide avec le 20ème anniversaire de la mise en place du Code du travail, s’inscrit pleinement dans un contexte de dialogue social entre les syndicats et le gouvernement, soulignant que cette rencontre vise à mettre en lumière les axes du Code à améliorer, et à présenter des propositions et des recommandations qui seront transmises aux parties concernées, notamment le gouvernement et les groupes parlementaires, afin d’accompagner le développement économique que connaît le Royaume avec des lois modernes.
Lors de cet événement, les intervenants ont présenté les difficultés rencontrées dans les différents domaines couverts par le Code du travail et appelé à une réforme profonde du Code, afin d’améliorer le climat des affaires et d’offrir de bonnes conditions tant aux employés qu’aux employeurs.
Cette conférence a également été marquée par la signature de trois conventions, la première entre l’Instance marocaine des entreprises et le Centre marocain du travail décent et du développement durable portant sur l’établissement d’un cadre définissant le partenariat entre les deux parties en matière d’accompagnement de l’instance dans ses missions de développement des entreprises, et de gestion des ressources humaines et des espaces et des relations de travail au sein de l’entreprise.
La deuxième convention de partenariat, signée entre l’Instance et la Chambre de commerce, d’industrie et de services du Portugal au Maroc, porte sur l’organisation de la deuxième édition du forum des affaires, tandis que la dernière, signée avec l’Association marocaine des inspecteurs du travail, vise l’établissement d’un partenariat pour accompagner l’instance dans ses prérogatives de développement des entreprises.
Cette conférence, qui s’est déroulée en présence de représentants de l’Union marocaine du travail, du Centre marocain du travail décent et du développement durable, de l’Association des managers et formateurs de ressources humaines dans le Nord, ainsi que de chercheurs, d’experts et d’entrepreneurs de la région, a été ponctuée également par un hommage rendu à des femmes entrepreneuses, à l’occasion de la Journée internationale de la femme.