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Maroc – Chine: IDE, nouvelle Route de la Soie, éducation…bilan d’une coopération win-win

Maroc – Chine: IDE, nouvelle Route de la Soie, éducation…bilan d’une coopération win-win

Dans cette ère nouvelle de mondialisation et de multilatéralisme, l’ambassadeur de la République Populaire de Chine au Maroc arpente les chemins de la coopération entre Pékin et Rabat, mettant en lumière l' »importance stratégique » des liens avec le Maroc dans divers domaines.

Dans un monde où la coopération internationale et les échanges entre nations revêtent une importance croissante, les relations sino-marocaines se distinguent par leur dynamisme et leur richesse. Sous le regard attentif de l’ambassadeur de Chine à Rabat, ces relations évoluent vers de nouveaux horizons, où le commerce, l’éducation et la culture jouent un rôle central.

Les deux nations ont établi une collaboration fructueuse dans divers domaines, comme cela a été mis en lumière lors d’une table ronde organisée par l’Institut des sciences politiques, juridiques et sociales (ISPJS) de l’Université Mundiapolis, axée sur le thème « Les relations sino-marocaines dans la nouvelle ère ». À cette occasion, le diplomate chinois a souligné une évolution remarquable dans les échanges commerciaux entre les deux pays. Il a noté une croissance exponentielle de ces échanges au cours des dernières années, atteignant un volume dépassant les 7 milliards de dollars.

Cette augmentation témoigne de l’importance croissante de la Chine en tant que partenaire commercial stratégique pour le Maroc.

Mettant l’accent sur les investissements chinois au Maroc, l’ambassadeur a mis en avant le fait que : « Ces investissements ont également marqué un développement notable, principalement dans les secteurs clés tels que l’industrie, le transport, les énergies renouvelables et l’immobilier », relevant que cette dynamique économique reflète l’intérêt grandissant porté par les acteurs économiques chinois à l’endroit du Royaume.

Par ailleurs, l’ambassadeur chinois a appelé les entreprises chinoises à accroître leurs investissements dans les secteurs de développement prioritaires au Maroc, notamment les énergies renouvelables et l’industrie automobile.
 
Un pont entre l’académique et le professionnel
 
Cette conférence s’est ainsi focalisée sur le côté pratique, offrant aux étudiants l’opportunité de rencontrer des professionnels et des cadres politiques, et de s’immerger dans une expérience sur le terrain afin de passer du théorique à la pratique, et de se rapprocher des coulisses du monde politique à travers ces rencontres. Cela permet de créer un lien entre l’académique et le professionnel.

Approché par « L’Opinion », le doyen de l’ISPJS Ali Lahrichi a expliqué l’importance de cette manifestation. Il a déclaré : « La conférence animée par Son Excellence l’Ambassadeur de Chine au Maroc s’inscrit dans le cadre de la formation académique de nos étudiants à l’ISPJS. La table ronde, abordant diverses thématiques, a ouvert un dialogue essentiel dans le milieu académique. Ces rencontres permettent à nos étudiants d’acquérir des connaissances complémentaires en matière diplomatique, juridique et politique ».

Il a ajouté : « Aujourd’hui, nous avons eu l’honneur de recevoir Monsieur l’Ambassadeur, qui nous a offert une conférence d’une importance inestimable sur le thème des relations sino-marocaines dans cette nouvelle ère marquée par la globalisation et le multilatéralisme. Il a souligné l’ouverture de la Chine sur les plans économique, culturel et éducatif, ainsi que l’engagement du Maroc dans un multilatéralisme qui favorise des partenariats équitables et bénéfiques pour les deux pays ».

Le doyen a également fait savoir que cette occasion offrait une excellente opportunité aux étudiants d’en apprendre davantage sur les relations internationales et d’entendre la perspective d’un professionnel tel que l’Ambassadeur. Il a insisté sur l’importance de combiner les enseignements théoriques avec une expérience pratique sur le terrain, pour ainsi offrir une formation complète aux étudiants.

Dans le même sillage, il a indiqué que : « Les relations diplomatiques entre les deux États empruntent un itinéraire harmonieux au 20ème siècle et à l’aube du 21ème siècle, avec une Chine ouverte au monde et engagée dans la mondialisation économique et culturelle, et un Maroc qui s’inscrit dans une marche de développement et de progrès, confortée par la stabilité politique qui le distingue de ses voisins ».

Selon Lahrichi, ces relations sont caractérisées par la stabilité, l’entente mutuelle, la solidarité et la coopération permanente depuis l’ouverture de l’ambassade de Chine à Rabat en novembre 1958 et la représentation diplomatique du Maroc à Pékin en 1960.

Le Maroc et la Chine collaborent ainsi étroitement pour renforcer leur amitié et leur partenariat, matérialisant leur engagement à travers plusieurs accords de coopération couvrant divers domaines tels que l’économie, la technique, le développement social, l’emploi, la formation professionnelle, l’environnement, la santé et le tourisme.

3 questions à Ali Lahrichi
 
« Les échanges commerciaux entre la Maroc et la Chine s’élèvent désormais à 7 milliards de dollars par an »

 
Doyen de l’institut des sciences politiques, juridiques et sociales de l’Université Mundiapolis, Ali Lahrichi a répondu à nos questions.
  Comment évaluez-vous le potentiel de collaboration académique entre le Maroc et la Chine ?   
Le potentiel de collaboration culturelle entre les deux pays est d’une valeur inestimable. En effet, plusieurs instituts Confucius ont vu le jour au Maroc. Le premier a été inauguré à Rabat en 2009, suivi d’un second à Casablanca en 2012 et d’un troisième à Tanger en 2016. À cet égard, il convient de mentionner les nombreux partenariats établis entre les Universités marocaines et chinoises, notamment l’Université Mundiapolis, qui a noué un partenariat avec la Faculté de business de l’Université Mundiapolis et le Yiwu Industrial & Commercial College chinois.

Il y a de cela quatre mois, un partenariat a été officiellement conclu. Pour l’Institut des sciences politiques, juridiques et sociales de l’Université Mundiapolis, nous avons récemment signé un accord de partenariat avec l’Université de Shanghai des sciences politiques et du droit. Cet accord ouvre la voie à une mobilité accrue des enseignants et des étudiants marocains et subsahariens désireux de poursuivre leurs études dans une université chinoise, ainsi que des étudiants chinois souhaitant venir étudier au Maroc. En tant que l’une des plus grandes universités de science politique au monde, l’Université de Shanghai est un partenaire prestigieux, et le Maroc devient ainsi le premier pays africain à établir un tel partenariat.
  Quelle était la finalité de cette table ronde en termes d’opportunités ?  
L’objectif principal de cette table ronde en termes d’opportunités est de faciliter la rencontre avec l’Ambassadeur de Chine, symbolisant la jonction entre le monde académique et la sphère diplomatique, une expérience précieuse pour les étudiants quelles que soient leurs aspirations professionnelles. Ainsi, notre opportunité réside dans l’alignement de notre programme éducatif sur les besoins du monde professionnel, en établissant un lien concret entre l’académique et le pratique, tout en offrant aux étudiants des rencontres avec des professionnels. De plus, il s’agit également d’un partenariat gagnant-gagnant entre le Maroc et la Chine. 
  Plusieurs secteurs sont impliqués dans ces échanges commerciaux, voyez-vous des opportunités de croissance dans d’autres domaines ?

 

En ce qui concerne les échanges commerciaux entre les deux pays, l’ambassadeur a mis en lumière un chiffre significatif, soulignant que les échanges s’élèvent désormais à 7 milliards de dollars par an. Si nous comparons ce chiffre avec d’autres partenaires commerciaux, la Chine devient le troisième partenaire commercial du Maroc, après l’Espagne et la France. Les domaines d’intérêt sont variés, comme l’a souligné l’ambassadeur, notamment les énergies renouvelables, l’automobile et l’infrastructure. Il a également souligné que, étant donné que le Maroc accueillera la Coupe du Monde, la Chine pourrait apporter son expertise dans le domaine de l’infrastructure.