Hayat Laâraïchi : Intégration de la culture hassanie dans les programmes scolaires
Latifa Chrif : Les femmes divorcées doivent bénéficier des allocations familiales accordées par la CNSS
Moulay El Mehdi El Fatimi : Où en est l’adoption des principes de l’administration responsable écologiquement ? Le grave accident de la circulation, survenu dans les environs d’Azilal, ayant occasionné le décès de 9 personnes et des blessures graves de 7 autres, a suscité le désœuvrement, le mécontentement et l’indignation de la population de cette région mais aussi dans les milieux de l’opinion publique nationale d’une manière générale.
Le Groupe socialiste-Opposition ittihadie à la Chambre des représentants s’est aussitôt mobilisé, comme à l’accoutumée à l’occasion de tout évènement dramatique affectant les citoyens du fait de la négligence ou de l’indifférence des autorités gouvernementales concernées, en appelant, de prime abord, à la tenue d’une réunion de la commission de l’intérieur, des collectivités territoriales, de l’habitat et de la politique de la ville afin de discuter des causes de ce drame et de s’atteler à prendre les mesures anticipatives nécessaires à même d’éviter qu’elles ne se reproduisent à l’avenir.
La correspondance circonstancielle du Groupe parlementaire ittihadi a indiqué que cet accident mortel a été occasionné par la chute d’un véhicule de transport mixte sur l’un des virages dangereux de la route reliant Aït Bouli et Aït Bougmaz et que les victimes étaient des enfants et des enseignants et enseignantes ayant recouru à ce moyen de transport, par ailleurs périlleux, partant d’Azilal pour Aït Bouli dans le but de poursuivre leurs études scolaires après les vacances qui ont coïncidé avec le mois sacré de Ramadan…
A cet égard, l’on doit relever que le transport mixte est un moyen de substitution qui vient combler l’insuffisance importante en la matière et offrir des services de déplacement et de communication à la population enclavée du monde rural. Or, ces derniers temps, à cause de la vétusté de l’état des véhicules utilisés et de la précarité des voies de communication rurales, ils sont devenus une menace sécuritaire réelle d’autant que les conditions de transport sont souvent marquées par la surcharge, outre le non-respect des lois et règlements réglementant leur déplacement.
Le Groupe socialiste relève dans sa correspondance que selon de nombreux rapports, la plupart des accidents mortels qui se produisent sur les routes nationales, notamment celles régionales, sont occasionnés par les véhicules du transport mixte…
A cet effet, les députés parlementaires ittihadis ont souligné que, conformément aux dispositions du règlement intérieur de la Chambre des représentants, ils réclament la tenue de la réunion de la Commission de l’intérieur, des collectivités territoriales, de l’habitat et de la politique de la ville, en présence du ministre de l’Intérieur afin de débattre de la situation du transport mixte et des mesures préconisées par le gouvernement quant aux accidents de la circulation qui en découlent. De même que le Groupe socialiste a émis la même réclamation, à ce même sujet, à l’adresse de la commission des infrastructures essentielles, de l’énergie, des mines et de l’environnement, en présence du ministre du Transport et de la Logistique et du directeur de l’Agence nationale de la sécurité routière…
Là-dessus, dans cette même veine et en vertu de son rôle constitutionnel de suivi et de contrôle, le Groupe socialiste-Opposition ittihadie a appelé cette dernière commission, en présence du ministre de l’Equipement et de l’Eau, à se pencher sur l’examen de la situation des infrastructures routières dans le monde rural et se focaliser sur les dispositions gouvernementales à mettre en place afin de mettre un terme à ce phénomène désoeuvrant …
D’autre part, s’agissant du déploiement assidu du Groupe socialiste-Opposition ittihadie à la Chambre des représentants, le député Saïd Baâziz, notamment, a adressé au ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Evaluation des politiques publiques, une question orale se rapportant à l’activation de l’adoption d’une stratégie nationale de l’investissement.
A ce sujet, le parlementaire ittihadi a rappelé que la Cour des comptes, au titre des conclusions de son rapport annuel de 2022-2023, a émis une recommandation dont la teneur se focalise sur la nécessité d’activer l’adoption d’une stratégie nationale de l’investissement dans l’objectif de conférer un caractère officiel aux composantes stratégiques de la réforme en perspective.
Saïd Baâziz a évoqué un certain nombre de données résultant du caractère complexe de la réforme visée, de la pléthore des intervenants et des difficultés ayant trait à la nature des composantes du tissu économique. Dans ce sens, il a mis en avant que l’adoption d’une stratégie nationale pourrait être à même de contribuer à la clarification desdites composantes de même que cela nécessite la mise en place de mécanismes opportuns pour l’amélioration de la convergence, particulièrement entre le ministère et le Fonds Mohammed VI de l’investissement…
Pour sa part, la députée Hayat Laâraïchi a adressé au ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports une question orale ayant trait à l’intégration de la culture hassanie dans les programmes scolaires, en rappelant que la Constitution de 2011 dispose que « l’Etat veille à la préservation de la culture hassanie, considérant qu’elle constitue une partie intégrante de l’identité culturelle marocaine unifiée et à la protection des dialectes et expressions culturelles utilisés au Maroc ». (…)
A ce propos, la parlementaire usfpéiste a interpellé le responsable gouvernemental au sujet des mesures prises ou préconisées concernant la mise en œuvre progressive du chantier de l’intégration de la culture hassanie dans les programmes éducatifs.
Quant à la question orale adressée à la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille par la députée Latifa Chrif, elle concerne la problématique de la possibilité pour les femmes divorcées de bénéficier des allocations familiales accordées par la Caisse nationale de sécurité sociale.
La parlementaire ittihadie a relevé qu’en dépit des grandes avancées acquises dans le processus de garantie des droits des femmes, notamment celles divorcées, nombre de problématiques persistent nécessitant « des solutions radicales », dont, à titre d’exemple, le fait que la femme divorcée qui a la charge entière de l’entretien de ses enfants ne bénéficie pas des allocations familiales accordées par la CNSS (…)
De son côté, le député Moulay El Mehdi El Fatimi, membre du Groupe socialiste-Opposition ittihadie, a adressé à la ministre déléguée auprès du chef du gouvernement, chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, une question orale s’articulant autour de « l’adoption des principes de l’administration responsable écologiquement ».
A ce propos, le parlementaire ittihadi a souligné qu’« à l’ombre de l’exercice du gouvernement actuel, nous n’avons jamais entendu parler de modernisation ou de rapport au sujet de l’application de cette initiative ».
A partir de ce constat, le parlementaire ittihadi a interpellé la ministre au sujet des plans d’avenir concernant le développement et la consolidation des initiatives ayant trait à l’environnement au sein de l’administration actuelle…
Rachid Meftah