D’après l’institution publique dirigée par Ahmed Lahlimi Alami, qui a mené également des enquêtes auprès des entreprises opérant dans les secteurs des services marchands non financiers, au titre du premier trimestre courant, « les anticipations de 34% des grossistes affichent une hausse du volume global des ventes pour le premier trimestre 2024, et une baisse selon 10% d’entre eux ».
Dans une note d’information rendue publique récemment, le Haut-commissariat attribue cette évolution principalement à la hausse prévue des ventes dans les «Autres commerces de gros spécialisés», le «Commerce de gros d’équipements de l’information et de la communication» et le «Commerce de gros de biens domestiques»
Cette variation serait aussi liée à la baisse prévue des ventes dans le «Commerce de gros de produits agricoles bruts et d’animaux vivants», selon l’organisme chargé de la production, de l’analyse et de la publication des statistiques officielles au Maroc.
Toujours selon le Haut-Commissariat, 80% des chefs d’entreprise interrogés estiment que les commandes prévues pour le premier trimestre 2024 seraient d’un niveau normal.
Le HCP rapporte par ailleurs que 82% des grossistes sont persuadés que l’emploi connaîtrait une stabilité des effectifs et que seuls 16% s’attendent à une hausse.
En ce qui concerne les appréciations portant sur l’évolution de l’activité au cours du quatrième trimestre 2023, elles révèlent que les ventes du secteur du commerce de gros sur le marché local auraient connu une stabilité selon plus de la moitié des grossistes (59%), et une hausse selon près d’un quart d’entre eux (23%).
Le HCP rapporte que cette évolution serait principalement attribuable, d’une part, à la hausse des ventes dans le «Commerce de gros d’autres équipements industriels» et le «Commerce de gros d’équipements de l’information et de la communication» et, d’autre part, à la baisse des ventes dans le «Commerce de gros de biens domestiques».
Au niveau de l’emploi, les résultats des enquêtes suggèrent qu’il aurait connu une stabilité selon 79% des chefs d’entreprise, et une augmentation selon 16%.
Quant aux stocks de marchandises, 80% des grossistes jugent qu’ils se seraient situés à un niveau normal tandis que 53% des chefs d’entreprises soutiennent que la tendance observée des prix de vente aurait affiché une stabilité. 33% d’entre eux estiment qu’elle aurait connu une hausse.
S’agissant des anticipations des chefs d’entreprise du secteur des services marchands non financiers, pour le premier trimestre 2024, les résultats des enquêtes du HCP révèlent une augmentation de l’activité globale, selon 45% d’entre eux et une baisse selon 16% d’entre eux.
D’après l’organisme public, ces anticipations seraient dues, d’une part, à la hausse d’activité prévue dans les branches des «Transports terrestres et transport par conduites» et de la «Restauration» et, d’autre part, à la baisse d’activité prévue dans les branches des «Activités immobilières» et de l’«Hébergement».
A noter que 81% des chefs d’entreprise de ce secteur prévoient une stabilité de la demande et 26% une augmentation des effectifs employés.
Au trimestre précédent, l’activité des services marchands non financiers aurait connu une baisse selon 50% des patrons et une hausse selon 32% en raison d’une part, de la baisse d’activité au niveau des branches des «Télécommunications», des «Transports Aériens» et des «Activités de location et location-bail» et, d’autre part, de l’augmentation d’activité enregistrée au niveau des branches des «Transports terrestres et transport par conduites», des «Transports par eau» et de l’«Entreposage et services auxiliaires des transports». Le taux d’utilisation des capacités de prestation (TUC) du secteur se serait établi à 77%.
Selon le HCP, «les carnets de commandes du secteur se seraient situés à un niveau normal pour 73% des patrons, et inférieur à la normale selon 16%. L’emploi aurait connu une augmentation selon 28% des chefs d’entreprise, et une stabilité selon 58%».
Dans sa note d’information, le Haut-Commissariat rapporte par ailleurs que «67% des entreprises du secteur auraient réalisé des dépenses d’investissement en 2023 destinées, principalement, au remplacement d’une partie du matériel et à l’extension de l’activité».
Alain Bouithy