Le consensus des investisseurs financiers au Maroc est quasi-unanime quant à un statu quo du taux directeur, en marge de la réunion du Conseil de Bank Al-Maghrib prévue ce mardi 19 mars, souligne Attijari Global Research.
Ce sondage a été réalisé auprès d’un échantillon de 35 investisseurs considérés parmi les plus influents du marché financier marocain.
Au terme de cet exercice, AGR relève un consensus quasi-unanime des investisseurs au Maroc en faveur d’une stabilité du Taux Directeur de Bank Al-Maghrib.
Sur la base des réponses obtenues, la probabilité d’un statuquo du TD est de 98% contre 2% pour une baisse de -25 PBS. Par ailleurs, la probabilité d’un relèvement du TD est nulle.
À l’analyse des réponses obtenues par catégorie d’investisseurs, AGR relève trois principaux constats. Premièrement, les Institutionnels locaux accordent une probabilité de 97% pour le scenario d’un maintien du TD inchangé contre une probabilité de 3% pour une baisse de -25 PBS.
Deuxièmement, les acteurs de référence accordent une probabilité de 98% pour le scenario d’un statu quo du TD contre une probabilité de 2% pour une baisse de -25 PBS.
Les acteurs de référence représentent les personnes ayant suffisamment de recul sur le marché financier marocain leur permettant de retranscrire de manière relativement fidèle l’état d’esprit des investisseurs sans pour autant intervenir directement sur le marché, explique-t-on.
Troisième constat relevé par AGR : les investisseurs étrangers et les personnes physiques sont unanimes pour le scénario d’une stabilité du TD en mars 2024.
Rappelons qu’en décembre 2023, en marge de son Conseil d’administration, Bank Al-Maghrib avait décidé de maintenir inchangé le taux directeur à 3%. «Le Conseil a jugé que le niveau actuel de 3% du taux directeur reste approprié et favorise le retour de l’inflation à des niveaux en ligne avec l’objectif de stabilité des prix», avait expliqué BAM.
Le Conseil a décidé en conséquence de maintenir inchangé le taux directeur tout en continuant de suivre de près l’évolution de la conjoncture économique et des pressions inflationnistes, tant au niveau national qu’international, avait précisé la banque centrale.