Ce qui ne fait pas du tout rigoler par contre, ce sont ces campagnes dites de contrôle des prix ou de la qualité ou d’on ne sait quoi d’autre.
Ça passe mal pour la bonne raison que ça sonne faux. D’autant plus que ceux qui sont derrière tiennent absolument à ce que cela se sache. Caméras télé et autres médias de service sont de la partie pour nous édifier de l’insoupçonnable œuvre grandement accomplie par des gens qui, après tout, ne font que s’acquitter d’un devoir censé être le leur tout au long de l’année.
Il faut être atteint d’une cécité désespérante pour ne pas remarquer qu’un tel commerçant se fiche depuis toujours de l’affichage des prix. Et c’est se payer notre tête que de chercher à nous convaincre que l’on s’en rend seulement compte à la veille du Ramadan ou pendant.
Truffée de panégyriques, une dépêche a jugé bon de nous rappeler que ces beaux contrôleurs vont au-delà d’un simple contrôle des prix. Ils ont réussi, alors que le mois du jeûne ne fait que commencer, à dénicher des dépôts (ou des fabriques !) par-ci par-là où l’on stockait des produits impropres à la consommation. Quelque chose comme 16 tonnes de thé ou encore, entre autres, 5 tonnes de boissons gazeuses. Excusez du peu !
Et dans la foulée, l’on parle de dépôts (usines ?) clandestins (sic) qui auraient de ce fait été bâtis, devant lesquels on chargeait et déchargeait des tonnes et des tonnes de produits avec tout ce que cela demande comme main-d’œuvre … le tout à l’insu d’autres autorités « contrôleuses ».
N’empêche, comme c’est si délicatement rappelé dans la dépêche, tous ces efforts se situent dans le cadre du « souci de protéger le consommateur de toutes les escroqueries susceptibles de nuire à sa santé et à sa sécurité»…
Que Dieu vous bénisse messieurs ! Et sûr qu’il vous bénira encore plus, si vous faites la même chose sans tapage et durant toute l’année. Amen