La ville d’El Jadida fait face à une crise sécuritaire et sanitaire croissante : le vol systématique des couvercles d’égouts (ou tampons), devenu un fléau récurrent dans ses quartiers.

Ces vols, attribués à des réseaux organisés revendant la ferraille au marché noir (5-7 DH/kg), soit près de 3000 dirhams l’unité, exposent les habitants à des dangers mortels. « Ma fille a failli tomber dans un trou près de son école. Personne ne réagit ! », témoigne Karima M., résidente du centre-ville.
Les services techniques municipaux peinent pour leur part à remplacer les couvercles manquants, un responsable évoquant « des coûts qui dépassent désormais 500 000 DH par an ».
La municipalité tente des solutions d’urgence : pose de grilles de protection, utilisation de couvercles en béton moins lucratifs, et campagnes de sensibilisation. Mais l’absence d’arrestations significatives et la complicité présumée de ferrailleurs locaux entretiennent le cercle vicieux.
Le conseil municipal exige désormais l’application stricte de la loi 113-13 sur la traçabilité des métaux, tandis que des collectifs citoyens organisent des veilles nocturnes.
Face à l’inaction perçue, les habitants d’El Jadida dénoncent un « abandon des autorités compétentes », craignant que ce phénomène ne ternisse durablement l’image touristique de la ville inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.
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