En marge du recensement général, lancé par le gouvernement, des Guinéens résidant sur l’ensemble du territoire marocain, nous avons donné la parole à trois personnalités pour analyser le bien-fondé de cette opération, une première du genre au terme de laquelle chaque Guinéen aura un identifiant unique. Explications.

- Comment se déroule l’opération de recensement au Maroc ?
Le recensement ici au Maroc se passe dans de bonnes conditions. Nos compatriotes dans ce pays se sentent tous concernés. Depuis notre arrivée, il y a deux semaines, nous avions eu à faire des activités. D’abord, nous avons installé les membres de la Commission administrative et les membres de la Commission électorale. Cette dernière va se charger d’organiser toutes les élections au niveau du Maroc. Ensuite nous avons formé les membres de la Commission administrative du recensement, lesquels sont chargés de recenser administrativement nos compatriotes, parce que ce sont eux qui savent qui est Guinéen et qui ne l’est pas. Puis, nous avons formé les agents recenseurs qui sont à la machine, qui recensent informatiquement nos compatriotes. Depuis le début des opérations ça avance bien, grâce à l’implication de SEM l’Ambassadeur. Les kits ont été déployés dans huit régions, notamment à Rabat, Casablanca, Agadir, Dakhla, Laâyoune, Tanger et Fès. Toutes ces villes ont eu au moins un kit, parce que le Maroc a eu dix kits, dont un de réserve. Aujourd’hui, dans la base de données, nous avons plus de mille et quelques citoyens qui ont été enregistrés. Vous voyez que le travail est en train de se faire et aucun kit n’est en panne, tous fonctionnent bien. D’ailleurs, moi-même je viens de Dakhla, à plus de 2000 kilomètres d’ici.
- Quels sont les objectifs et la finalité de ce recensement ?
Ce recensement vise deux objectifs. Le premier, qui est primordial, c’est la construction du Registre national des personnes physiques. Quant au deuxième but recherché, c’est l’instauration du fichier électoral. Ainsi, le Registre national des personnes physiques va regrouper ici tous les Guinéens âgés au moins de 10 ans. Ce document permettra d’attribuer à chaque Guinéen un numéro personnel d’identification.Ce numéro personnel d’identification, appelé NPI, sera utilisé par chaque Guinéen. Il sera sur le document de tous les Guinéens. Et ce numéro, même si la personne meurt, sera conservé et ne sera pas attribué à une autre personne. Chacun sera identifié à travers ce numéro-là. L’objectif réel, c’est ça. Une fois que le Registre national des personnes physiques est établi, on procédera à l’élaboration du fichier électoral. Ce sera donc d’une pierre deux coups : le Registre d’identification et la liste électorale.
- Faut-il donc penser que la Guinée entame un nouveau départ à travers cette opération de recensement ?
En fait, c’est une nouvelle base de données que la Guinée veut mettre en place pour les consultations futures, pour les rendez-vous électoraux, et pour tous ceux qui concernent la nation. Car ce Registre regroupe ici tous les faits d’état civil. C’est-à-dire les naissances, les décès, les mariages, les adoptions, etc. Tous les faits d’état civil seront dans ce registre. Parce qu’il ne sert à rien de mettre en place un Registre national des personnes physiques sans mettre à côté le Registre national de l’état civil.Lequel va alimenter le Registre national des personnes physiques. Parce que c’est là-bas que quand il y a naissance, il va la prendre en compte. Et dès que la personne a 10 ans, elle va passer au Registre national des personnes physiques, comme l’exige la loi 019.
- Quelle est l’ambiance de la mobilisation au niveau du Maroc ?
Au niveau du Maroc, je dirais qu’il y a un réel engouement des Guinéens. Dans ma supervision, partout où je suis passé, comme Casablanca, Rabat, Dakhla, nos compatriotes sont très mobilisés pour ce recensement.

- D’abord votre mission ici au Maroc, en quoi consiste-t-elle ?
- Vous êtes du ministère des Affaires étrangères, un mot sur la coopération entre la Guinée et le Maroc ?
- Le Maroc est un partenaire de choix pour la Guinée, ce recensement va-t-il servir à renforcer cette coopération ?

- Quelle est votre analyse concernant ce recensement ?
- L’implication de M. l’Ambassadeur a-t-elle donné un coup d’accélérateur à l’opération ?
- Quelles sont vos attentes de cet enrôlement ?
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