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La motion de censure populaire est une riposte à un gouvernement ayant failli à ses engagements

La motion de censure populaire est une riposte à un gouvernement ayant failli à ses engagements
Lors du 6ème Congrès provincial de l’USFP organisé vendredi dernier à Béni Mellal sous le thème «Moralisation de la pratique politique, levier fondamental d’un développement territorial durable», Driss Lachguar a livré une intervention forte et sans détour.

Fidèle à l’esprit d’une opposition constructive et vigilante, il a exprimé avec clarté les inquiétudes du parti face aux dérives autoritaires du gouvernement, appelant fermement à garantir les  conditions nécessaires en vue d’assurer des élections libres et transparentes en 2026.

En effet, il a affirmé que les dysfonctionnements structurels, le clientélisme et le népotisme qui gangrènent actuellement le pays ne peuvent pas constituer une base saine pour des élections crédibles. « De quelles élections parle-t-on ?», s’est-il interrogé avec amertume. « Est-il concevable que les mêmes fonctionnaires, promus sur la base d’alliances partisanes, soient chargés de superviser les urnes ?».

Driss Lachguar a également pointé du doigt l’absence de confiance, au sein des partis de la majorité gouvernementale. Il a rappelé dans ce sens que ces mêmes partis critiquaient la corruption électorale avant 2021. « Si même les partis de la majorité doutaient du processus électoral, comment peut-on nous demander, nous qui sommes dans l’opposition et écartés de la gestion des communes, des régions et des Chambres professionnelles, d’accorder notre confiance à ce gouvernement ? ».

Il a appelé à l’engagement d’un dialogue national sincère sur les conditions et garanties du prochain processus électoral, affirmant que pour restaurer la confiance dans les institutions, il faut écarter les corrompus et permettre l’émergence de nouvelles élites jeunes, féminines et militantes, aptes à accéder aux postes de décision locale et régionale.

Lachguar a dénoncé un gouvernement dont la prétendue cohésion masque en réalité des conflits d’intérêts. Il a appelé le chef du gouvernement à dévoiler toutes les informations concernant les fonds de soutien et de financement, afin de garantir la transparence des prochaines échéances. «Nous avons le droit de poser des questions à propos de ces fonds : comment sont-ils distribués ? A qui ? Et pourquoi retrouve-t-on toujours les mêmes noms et les mêmes bénéficiaires ? », a-t-il martelé.

Il a conclu son intervention en indiquant que l’USFP poursuivrait sa campagne de motion de censure populaire à travers des actions de terrain, en milieux urbain et rural, pour défendre une véritable démocratie et des institutions transparentes. Il a invité tous les patriotes sincères à se mobiliser pour des élections authentiques qui redonneraient confiance aux citoyens en la participation politique.

Par ailleurs, Driss Lachguar a souligné que ce rendez-vous organisationnel survient à un tournant historique pour le pays. Il a appelé à assumer pleinement les responsabilités politiques et organisationnelles avec un engagement renouvelé.

Le Premier secrétaire a salué les efforts de la commission préparatoire ayant facilité la tenue de ce congrès, notant que les militantes et militants de l’USFP s’inscrivent dans une dynamique organisationnelle réelle, non conjoncturelle, traduisant une prise de conscience sociétale qui animera les préparatifs du Congrès national prévu  au mois d’octobre prochain.

Il a dénoncé un climat d’«absurdité politique qui vide la politique de son sens», notant que l’USFP a été le premier à proposer une motion de censure institutionnelle il y a deux ans. Face à l’arrogance et au chantage politique de la majorité comme de l’opposition, le parti a transformé cette initiative en motion de censure populaire, qui sera au cœur des futures rencontres avec les citoyens.

Le leader socialiste a rappelé l’échec du gouvernement dans plusieurs domaines stratégiques, notamment sa promesse de créer un million d’emplois. Il a, en outre, déploré le maintien du taux d’industrialisation à 14%, la baisse de l’activité agricole, et la perte de centaines de milliers d’emplois dans ce secteur. Il a remis en question l’impact réel sur le développement du « Plan Maroc Vert ».

Il a mis l’accent sur l’écart entre l’approche du gouvernement et celle de l’USFP, qui a toujours plaidé pour un soutien aux petits agriculteurs, en accord avec les orientations Royales appelant à une agriculture vivrière, à la réduction du coût des aliments pour bétail et à la baisse de l’endettement des éleveurs.

Driss Lachguar a aussi critiqué l’absence de vision claire concernant la protection sociale, et mis en garde contre une nouvelle «caisse de compensation» qui pourrait alourdir le budget de l’Etat, en l’absence d’un financement pérenne. Il a indiqué que la croissance ne dépassait pas 2,7%, malgré des investissements publics massifs, faute de confiance pour stimuler l’investissement privé.

Sur le plan social, il a déploré la chute du taux d’activité des femmes de manière alarmante, malgré l’engagement gouvernemental à l’augmenter à 30%, ainsi que la fragilité des services publics dans les zones éloignées, dénonçant les discours mensongers du gouvernement sur la justice territoriale.

Le Premier secrétaire a affirmé que le congrès provincial incarne l’engagement de l’USFP dans un débat politique profond comme prélude au prochain Congrès national qui portera sur les questions de la jeunesse, des femmes, de la démocratie, des droits humains, de l’économie et des politiques territoriales : «Nous ne cherchons pas des postes, nous portons le sens noble de la politique. Et la motion de censure populaire est une expression vivante de cette conscience collective et responsable que nous portons en tant que parti », a-t-il fait savoir.

Le dirigeant ittihadi a réitéré l’engagement de l’USFP à continuer à mobiliser la population dans toutes les provinces pour demander des comptes au gouvernement, en liant l’action politique à la sincérité et la crédibilité, et en relevant que le développement territorial ne peut plus faire l’objet de procrastination.

Par ailleurs, Driss Lachguar a mis l’accent sur l’importance de la dynamique organisationnelle lancée par l’USFP à travers toutes les provinces, en préparation des prochaines échéances électorales, précisant que cela s’inscrit dans un contexte national et international marqué par des mutations profondes nécessitant mobilisation et vigilance.

Il a considéré que la commémoration prochaine du 50e anniversaire de la Marche Verte représente un tournant, rappelant un demi-siècle de sacrifices du peuple marocain pour défendre son intégrité territoriale. Il a salué le dévouement des Forces Armées Royales dans les zones tampons, affrontant des conditions extrêmes pour contrer les conspirations des ennemis du Royaume.

Il a déclaré que cette occasion interpelle un voisin dont la seule obsession est de nuire au Maroc et saper le processus de réforme et de développement que le Royaume avait engagé grâce à la vision sage et clairvoyante de S.M le Roi Mohammed VI.

Et le dirigeant ittihadi de poursuivre : « Malgré tout cela, le pays a su transformer les rapports de forces par le dialogue, la diplomatie et les compromis historiques, obtenant un soutien international croissant à l’initiative marocaine d’autonomie ».

Il a exprimé l’espoir qu’en octobre prochain, une résolution claire et décisive du Conseil de sécurité de l’ONU vienne conforter ce cap, mettant fin au conflit. Il a appelé à retirer ce dossier du comité onusien de décolonisation, car il est question de parachever l’unité territoriale, et non d’un cas de colonisation.

Driss Lachguar a également plaidé pour que l’Union africaine suive cette orientation, en expulsant l’entité chimérique, qui ne remplit aucun critère d’un Etat et n’est pas reconnue par la majorité des pays membres, alors que 118 Etats soutiennent ouvertement aujourd’hui la marocanité du Sahara.

Il a affirmé que l’unité nationale demeure la meilleure arme pour défendre la souveraineté nationale face aux ennemis, estimant que toute remise en question des institutions est une ligne rouge à ne pas franchir et appelant à exprimer les divergences dans le cadre constitutionnel, sans nuire à la cohésion nationale.

« Toute atteinte à la confiance dans les institutions de l’intérieur ne sera qu’un cadeau gratuit aux ennemis de la patrie », a-t-il insisté.

Faisant référence à la participation de l’USFP au congrès de l’Alliance progressiste en Inde, Driss Lachguar a rappelé que le Congrès national indien qui a invité l’USFP à cet évènement important se trouve actuellement dans l’opposition, et il est l’exemple d’un parti défendant malgré tout les intérêts supérieurs de son pays et refusant toute atteinte à l’image de l’Inde.

« C’est ainsi que nous devons agir au Maroc : nous pouvons diverger sur les programmes et les approches, mais nous ne faisons jamais aucune concession sur notre Cause nationale, et nous ne mettons jamais en doute le rôle héroïque de notre armée », a soutenu le Premier secrétaire de l’USFP.

Concernant les récentes frappes israéliennes contre l’Iran, le Premier secrétaire de l’USFP les a condamnées, tout en les qualifiant de dangereuses et révélatrices de la nature du gouvernement d’extrême droite qui dirige actuellement Israël.

« Nous avons été surpris par de violentes frappes contre l’Iran. Mais la vraie question est : jusqu’à quand allons-nous accepter ces agressions comme des faits accomplis, alors que certains tentent de les présenter comme des victoires ou des équilibres stratégiques ?», s’est interrogé Driss Lachguar.

Il a souligné que ces attaques ne sont qu’un écran de fumée pour détourner l’attention de la cause fondamentale : la libération de la Palestine et l’établissement de son Etat indépendant, tout en dénonçant les massacres, les crimes contre les enfants et femmes, et la destruction du projet palestinien sous le regard d’un monde complice et silencieux.

Pour lui, il est temps de prendre un moment de réflexion et d’évaluation profonde dans le monde arabo-musulman pour trouver des mécanismes de rétablissement des droits palestiniens. « Nous mettons en garde contre toute tentative de manipulation de l’opinion publique, nationale, arabe et internationale en faisant croire que ces attaques pourraient nous apporter des gains. Elles ne font qu’accentuer  la division et la destruction », a-t-il averti avant de préciser que l’USFP restera fidèle à ses valeurs historiques de lutte pour les causes de la justice et de la liberté, à leur tête la cause palestinienne.

A rappeler que les congressistes ont élu Fadel Berrass secrétaire provincial de l’USFP à Béni Mellal.

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