Le rassemblement, à l’appel du Conseil national de la jeunesse du Mali (CNJ) structure faîtière des fédérations, organi sations, associations et mouvements de jeunesse – a eu lieu dans un centre de conférences dans la capitale malienne, a constaté un correspondant de l’AFP.
« Je suis venu soutenir nos autorités face à l’agression de l’Algérie. Alger a tou jours joué un double jeu avec le Mali. Nous voulons juste une relation normale et intègre avec Alger pour faire face au défi commun qui est le terrorisme », a dé claré à l’AFP le président du CNJ, Sory Ibrahim Cissé. Mardi dernier, une centaine de jeunes avaient manifesté devant l’ambassade d’Al gérie à Bamako pour protester contre « les agissements de l’Algérie » envers le Mali.
Depuis le 1er avril, le Mali accuse Alger d’avoir abattu un drone de son armée sur son propre territoire, ce qui constituerait une violation de son espace aérien. Selon Bamako, une enquête « a conclu avec une certitude absolue que le drone a été détruit » à la suite d' »une action hostile préméditée du régime algérien ».
Les relations entre les deux pays se sont depuis rapidement détériorées. « Cette mobilisation générale prouve l’attachement de la jeunesse à son pays. L’abattage du drone est un affront pour nous les Maliens. Nous ne pouvons pas tolérer cet acte venant d’un pays qui se dit ami du Mali », a ajouté M. Cissé, exhortant les autorités à ce que cet incident ne « reste pas impuni ».
« Avec l’abattage du drone, l’Algérie a dévoilé qu’elle est une base mi litaire aérienne pour la rébellion et le ter rorisme international », a-t-il accusé. Les relations entre le Mali et son voisin du nord n’ont cessé de se dégrader ces dernières années. Le Mali reproche à Alger d’entretenir une « proximité avec les groupes terro ristes », notamment dans la région fronta lière. En janvier 2024, le gouvernement de transition malien avait annoncé la « fin, avec effet immédiat », de l’accord de paix d’Alger, signé en 2015, longtemps jugé es sentiel pour stabiliser le pays.
Le Mali est confronté depuis 2012 à une crise sécuritaire nourrie par les vio lences de groupes affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique (EI), et de bandes criminelles communautaires
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