Le ministre sud-coréen de l’Industrie, du Commerce et de l’Énergie, Ahn Duk-geun, a rencontré, ce mardi 8 avril à Séoul, Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, dans le cadre de la réunion ministérielle Corée-Maroc sur l’industrie et le commerce.
Mezzour a souligné lors de cette rencontre que le Maroc est le seul pays africain ayant conclu des accords de libre-échange (ALE) avec à la fois les États-Unis et l’Union européenne, mettant ainsi en avant son rôle croissant en tant que hub stratégique pour l’accès aux marchés européens, moyen-orientaux et africains.
Il a également exprimé son souhait de renforcer la coopération en matière d’investissement avec les entreprises coréennes, notamment dans le cadre de la préparation à la Coupe du Monde de la FIFA 2030 (organisée conjointement par le Maroc, l’Espagne et le Portugal) et du développement industriel du pays.
En ce sens, le ministre coréen a déclaré que la combinaison du savoir-faire technologique avancé de la Corée et du potentiel du Maroc en tant que base de production régionale permettrait aux deux pays de faire face de manière proactive aux évolutions de l’environnement commercial mondial – notamment la montée du protectionnisme et les perturbations des chaînes d’approvisionnement – tout en générant une croissance mutuellement bénéfique.
Le ministre coréen a particulièrement mis en avant la nécessité d’accélérer les négociations pour conclure rapidement l’Accord de Partenariat Économique (EPA), considéré comme une base juridique et institutionnelle essentielle pour l’expansion future des échanges et des investissements entre les deux pays. Il a de surcroit proposé de signer prochainement un cadre de promotion du commerce et de l’investissement (TIPF), un mécanisme de coopération permettant de discuter des questions commerciales en amont de l’entrée en vigueur de l’EPA, et d’ainsi accélérer la coopération industrielle bilatérale.
Le ministère sud-coréen de l’Industrie a souligné que cette réunion revêt une importance particulière dans un contexte de bouleversement de l’ordre commercial international, où l’expansion des marchés d’exportation pour les entreprises sud-coréennes devient de plus en plus cruciale. Il est attendu que cette rencontre favorisera la coopération industrielle entre la Corée et le Maroc, et encouragera la participation accrue des entreprises coréennes aux projets d’infrastructure marocains liés à la Coupe du Monde 2030.
Par ailleurs, le Maroc est reconnu comme une puissance émergente majeure du Sud global, disposant de nombreux atouts : une position géographique stratégique reliant l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique, une population importante, des ressources minières clés (premier au monde en réserves de phosphate), ainsi qu’un vaste réseau d’accords de libre-échange couvrant 55 pays, y compris l’UE et les États-Unis.
Les entreprises sud-coréennes renforcent également leur présence au Maroc. En février dernier, Hyundai Rotem a remporté un contrat record de 2,2 milliards de wons pour la fourniture de trains électriques à l’Office national des chemins de fer du Maroc. En outre, de nombreuses entreprises de pièces automobiles développent un nouveau modèle commercial basé sur la production locale au Maroc combinée à l’exportation vers des pays tiers, notamment européens.
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