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L’imagerie médicale explore les rêves et les cauchemars

L’imagerie médicale explore les rêves et les cauchemars
L’imagerie médicale explore les rêves et les cauchemars
Un homme est allongé sur la table d’examen, les yeux fermés, plongé dans un sommeil profond. 

Autour de lui, les machines s’activent silencieusement, prêtes à capter l’invisible.

Dans un coin de la pièce, un écran s’illumine sous le regard attentif du docteur B.B. 

Ce n’est pas un simple moniteur, mais une fenêtre ouverte sur l’esprit endormi. 

Grâce à l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), la machine enregistre l’activité du cerveau en temps réel, suivant les mouvements du sang et la consommation d’oxygène dans différentes zones cérébrales.

L’objectif ? Comprendre comment naissent les rêves et les cauchemars, et peut-être un jour, percer leurs mystères.

 Quand le cerveau dessine un rêve 

Dans les premières phases du sommeil paradoxal, période où les rêves sont les plus intenses, l’IRMf dévoile un spectacle fascinant. 
L’arrière du cerveau, au niveau du cortex visuel, situé dans le lobe occipital, s’illumine. 
Cette zone est responsable du traitement des images : elle donne une forme et des couleurs aux visions oniriques.

Puis, plus profondément, le lobe temporal s’active. 
Il est le centre de la mémoire et du langage, tricotant des bribes de souvenirs et des dialogues épars dans l’univers du rêveur.

Enfin, au cœur du cerveau, une structure clé prend le relais : le système limbique, siège des émotions. 
Là, l’hippocampe, qui stocke nos souvenirs, et l’amygdale, qui régule nos peurs, façonnent les ambiances de nos songes. 

Joie, tristesse, émerveillement… chaque rêve est un kaléidoscope d’émotions.

 Quand le rêve tourne au cauchemar 

Mais soudain, l’image sur l’écran change. 
Les signaux s’intensifient dans l’amygdale, cette petite structure en forme d’amande qui régule les réactions de peur. 
Le rythme cardiaque du dormeur s’accélère, ses paupières tremblent.
Le cauchemar s’installe.

À cet instant, l’activité cérébrale devient chaotique. 
Des ondes cérébrales rapides, connues sous le nom d’ondes alpha, bêta et delta, se superposent, traduisant une agitation intérieure. 

L’individu, bien que profondément endormi, vit une expérience troublante, dominée par l’anxiété et la menace.

Pourquoi certains rêves basculent-ils en cauchemars ? 

L’imagerie ne donne pas encore de réponse définitive. 

Toutefois, les chercheurs supposent que les cauchemars sont liés à des souvenirs traumatiques enfouis ou à un stress récent. 

L’IRMf permet de repérer ces moments où le cerveau semble revivre une peur, parfois ancienne, et tente de l’exorciser durant le sommeil.

 L’éveil et l’oubli 

Puis, soudain, tout s’arrête. L’homme ouvre les yeux. Sur l’écran, l’activité cérébrale retombe à un niveau normal. 

Comme une vague qui se retire, le rêve disparaît, laissant peu de traces conscientes derrière lui.

Le docteur B.B. sait que ce qu’il vient d’observer n’est qu’une infime partie du mystère du sommeil. 

L’imagerie permet de voir comment le cerveau réagit, mais pas encore de comprendre totalement pourquoi certains rêves émergent et d’autres s’effacent.

L’homme, encore troublé, murmure : « J’ai rêvé de quelque chose d’horrible… »

Le médecin ne répond pas. Il sait que, malgré toutes les avancées technologiques, le rêve reste un territoire insaisissable. 

L’IRMf peut suivre ses traces, mais elle ne capturera jamais son essence. 

Car au fond, les rêves, comme l’âme humaine, conservent encore leurs secrets.

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