Le Maroc accélère la modernisation de son transport public, misant sur l’expansion ferroviaire, des réseaux urbains renforcés et une transition énergétique ambitieuse. Objectif : une mobilité plus fluide et durable.

Le transport ferroviaire constitue l’un des piliers de la stratégie marocaine. En 2023, le réseau ferroviaire national a enregistré 53 millions de passagers, marquant une hausse de 15 % par rapport à l’année précédente. L’Office National des Chemins de Fer (ONCF) gère un réseau de 2.295 km de lignes, dont 64 % sont électrifiées, avec une particularité notable : 90 % des trains fonctionnent désormais à l’énergie verte.
Le Plan Rail Maroc, d’un budget de 375 milliards de dirhams, ambitionne d’ici 2040 de connecter 87 % de la population au réseau ferré, contre 51 % actuellement, de desservir 43 villes contre 23 aujourd’hui, et d’intégrer 12 ports et 15 aéroports dans le réseau ferroviaire.
Casablanca, métropole économique du pays, renforce son réseau de tramway et de Bus à haut niveau de service (BRT). Le projet de tramway, lancé en 2012, compte aujourd’hui 47 km de lignes, transportant plus de 120 millions de passagers par an. À Rabat, les extensions du tramway et les lignes de BRT en préparation illustrent la volonté des autorités de structurer un réseau efficace et durable.
À Agadir, un projet majeur de Bus à haut niveau de service (BRT) est en cours, avec une première ligne de 15,5 km qui doit être mise en service prochainement. Ce projet s’inscrit dans la volonté de la ville de moderniser son offre de transport et de réduire la congestion.
Le Maroc a également intégré la transition énergétique dans sa vision du transport. Le programme d’efficacité énergétique 2015-2030 vise une réduction de 35 % de la consommation d’énergie dans le secteur des transports d’ici 2030, avec une économie potentielle de 6,5 millions de tonnes de CO₂. La priorité est donnée aux solutions multimodales et aux technologies propres, notamment avec l’introduction progressive de bus électriques.
Malgré ces avancées, le Maroc fait face à plusieurs défis, notamment la congestion urbaine, la vétusté de certaines infrastructures et le financement des projets. L’urbanisation rapide du pays, avec une croissance annuelle de la population urbaine de 1,8 %, exerce une pression croissante sur les infrastructures de transport.
En Algérie, le réseau ferroviaire, long de 4.560 km, a transporté 43 millions de passagers en 2020. Un projet ambitieux d’extension prévoit 1.500 km de nouvelles lignes d’ici 2030, avec un accent mis sur l’électrification. Les transports urbains se structurent autour des tramways à Alger, Oran et Constantine, avec une fréquentation quotidienne en hausse.
En Tunisie, le transport ferroviaire a enregistré 1,1 milliard de passagers en 2022, porté par un réseau de 2.165 km. Le projet du Réseau Ferroviaire Rapide (RFR) de Tunis vise à fluidifier la circulation dans la capitale, tandis que la modernisation du parc de bus reste une priorité nationale.
L’Opinion Maroc – Actualité et Infos au Maroc et dans le monde.Read More