La Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) propose un modèle de financement durable pour la protection sociale et plaide pour une meilleure rationalisation des dépenses.
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L’intégration des bénéficiaires du régime RAMED dans l’Assurance Maladie Obligatoire constitue une étape essentielle pour garantir un accès équitable et pérenne aux soins de santé. Cette réforme, inscrite dans la vision stratégique initiée par SM le Roi Mohammed VI, vise à renforcer les mécanismes de protection sociale à travers des dispositifs couvrant la santé, la retraite et les allocations familiales.
Malgré les progrès réalisés, la consolidation d’un système de protection sociale inclusif et soutenable demeure une priorité. Khalid Safir a mis en avant la nécessité d’optimiser la gouvernance du dispositif, en améliorant la coordination entre les différents acteurs impliqués. Il a plaidé pour une intégration accrue des politiques sociales avec les stratégies nationales en matière d’emploi, de santé et d’éducation, permettant ainsi une plus grande efficacité des interventions publiques.
Afin de garantir la viabilité financière du système de protection sociale, le DG de la CDG a préconisé l’adoption de mécanismes de financement innovants et la mise en place d’une gestion plus rigoureuse des ressources. La rationalisation des dépenses publiques, conjuguée à une mobilisation efficace des financements disponibles, constitue un levier essentiel pour assurer la pérennité du système et renforcer son impact sur le bien-être des citoyens.
pour soutenir les populations vulnérables
Parallèlement à l’extension de la couverture sociale, des réformes structurelles ont été mises en œuvre pour garantir la durabilité du système. Celles-ci reposent sur le développement d’outils de financement adaptés et la mise en place d’indicateurs de performance permettant d’évaluer l’impact des programmes sur la réduction de la pauvreté, du chômage et l’amélioration des indicateurs de santé publique.
Khalid Safir a en outre insisté sur la nécessité d’un suivi précis de l’efficacité des mesures adoptées. Il a préconisé la mise en place de dispositifs d’évaluation permettant d’analyser l’impact social et économique des réformes entreprises. La définition d’indicateurs de performance contribuerait ainsi à mieux appréhender les effets des politiques sociales sur le tissu économique et sur les conditions de vie des citoyens.
financière de la protection sociale ?
Dans ce cadre, Safir a rappelé l’implication de la CDG à travers la gestion du Régime Collectif d’Allocation de Retraite (RCAR) et de la Caisse Nationale de Retraites et d’Assurances (CNRA), deux institutions publiques qui jouent un rôle clé dans la mise en œuvre des réformes sociales. Ces entités ont largement contribué à l’exécution des politiques publiques en matière de protection sociale et de retraite.
Parmi les initiatives marquantes, il a cité l’extension progressive de la couverture retraite aux employés des établissements publics et aux travailleurs temporaires de l’État et des collectivités territoriales grâce à la création du RCAR en 1978. Ce régime a permis d’absorber près de 22 fonds de retraite internes appartenant à divers organismes publics jusqu’en 2022, réduisant ainsi le morcellement du système et facilitant la réforme globale du régime de retraite.
Face aux défis que représente la généralisation de la protection sociale, la CDG plaide pour une gestion rigoureuse et une allocation optimisée des ressources afin d’assurer la pérennité du système. Le développement d’indicateurs de performance et de dispositifs d’évaluation précis est également essentiel pour mesurer l’impact des réformes et garantir une amélioration continue des politiques sociales au Maroc.
Parmi les indicateurs de ce progrès, Chami a cité la hausse du taux de la population inscrite au système d’Assurance Maladie Obligatoire pour atteindre 87%, contre moins de 60% en 2020, notant que 11,1 millions de citoyens ont bénéficié du système «AMO Tadamon» destiné aux catégories sociales les plus vulnérables, avec une enveloppe annuelle d’environ 10 milliards de dirhams.
De même, plus de 3,9 millions de familles ont bénéficié du programme d’aide sociale directe, avec un coût de plus de 24 milliards de dirhams, a indiqué Chami.
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