Axe central de la stratégie chinoise pour accroître son influence à l’étranger, ce projet, auquel plus d’une centaine de pays ont adhéré, vise notamment à construire des infrastructures maritimes, routières et ferroviaires, principalement dans les nations en développement.
Il ambitionne également de sécuriser les approvisionnements de la Chine.
Le président panaméen José Raul Mulino a annoncé officiellement jeudi le retrait de son pays de ce projet. Il intervenait quelques jours après la visite de Marco Rubio, qui visait à contrer ce que Washington présente comme l’influence chinoise sur le canal de Panama.
« La Chine s’oppose fermement à ce que les Etats-Unis utilisent la pression et la coercition pour dénigrer et saper la coopération » dans le cadre de ce projet, a déclaré vendredi Lin Jian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
« Nous déplorons profondément l’annonce par le Panama qu’il ne renouvellerait pas le mémorandum d’accord avec la Chine », a-t-il souligné lors d’une conférence de presse.
José Raul Mulino a assuré jeudi que l’ambassade du Panama à Pékin « a présenté le document » pour « annoncer la sortie (de l’accord) avec 90 jours d’anticipation », tel qu’il était convenu entre les parties.
Marco Rubio avait qualifié la décision du Panama de « grand pas » pour renforcer les relations avec Washington.
« Nous espérons que le Panama, en gardant à l’esprit la situation globale des relations bilatérales et les intérêts à long terme de nos deux peuples, écartera les interférences extérieures et prendra la bonne décision », a indiqué vendredi le porte-parole chinois Lin Jian.
Selon les détracteurs des « Nouvelles Routes de la soie », ce projet risque d’enfermer certains pays membres dans la dette et favorise les entreprises chinoises au détriment des économies locales.
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