Enfin une bonne nouvelle, une vraie. L’annonce est faite le 6 février par une dépoussiéreuse d’archives et pas seulement, Léa Morin, chercheuse indépendante, active dans des projets d’expositions, d’édition et de restaurations. Il y a deux années, elle publie aux éditions Zamân « Quelques évènements sans signification à reconstituer », faisant (re) vivre le premier film de Mostafa Derkaoui réalisé en 1974. Ce qui nous intéresse ici, c’est son travail d’équipe qu’elle consacre depuis 2022 à l’œuvre et les tonnes de documents amassés par Ahmed Bouanani sa vie durant, mais également par sa famille. Le cinéaste et poète, disparu en 2011, jouit aujourd’hui d’un site internet intitulé simplement Archives Bouanani (www.archivesbouanani.org/). Sur sa page Facebook, Léa Morin précise : « Le travail est toujours en cours (il est immense), tant d’écrits attendent encore d’être publiés, tant d’images à être préservées, de récits à être racontés. Pour moi, c’est aussi plus de quatorze ans d’amitié et de travail partagé avec les personnes au cœur de ce collectif : Touda Bouanani, Ahmed Boughaba, Ali Essafi. Des souvenirs encore très vifs des premiers moments passés à l’appartement Bouanani avec Naïma Saoudi… » Cette dernière, costumière et épouse de l’artiste-intellectuel, part rapidement rejoindre son mari bohémien. Le site Archives Bouanani explique que ce travail est « une nouvelle étape pour partager la mémoire du cinéma marocain. Les archives, collectés par Ahmed Bouanani, mais aussi par Naïma Saoudi et Batoul Bouanani regroupent une précieuse documentation sur le 7e art au Maroc : photographies, écrits, costumes, dessins, revues… Elles ont notamment servi à l’écriture de ‘’La septième porte’’ ouvrage posthume de Ahmed Bouanani sur l’histoire du cinéma marocain (éditions Kulte) ». Et voilà le travail.
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