Le Maroc est devenu un acteur incontournable de la tendance du nearshoring, grâce à sa situation stratégique, sa main d’œuvre qualifiée et sa stabilité politique, écrit le magazine espagnol Parada Visual.

La clé de cette croissance réside dans la tendance au nearshoring, c’est-à-dire la délocalisation de la production industrielle vers les pays voisins, ajoute le média espagnol, soulignant que quatre principaux facteurs sont à l’origine de cette révolution industrielle. Premièrement, la proximité du Maroc avec l’Europe et l’Afrique, ainsi que son excellente infrastructure de transport, en font un point de connexion idéal pour les chaînes d’approvisionnement mondiales.
Deuxièmement, le Maroc a signé des accords de libre-échange avec l’Union Européenne et d’autres pays, ce qui facilite l’accès au marché européen et réduit les coûts tarifaires.
Troisièment, le Maroc dispose également d’une main d’œuvre jeune et de plus en plus qualifiée, capable de s’adapter aux exigences de l’industrie moderne.
Quatrièment, le Royaume a fait preuve d’une stabilité politique et économique remarquable, qui génère la confiance des investisseurs étrangers.
Faut-il souligner, dans ce sens, que le gouvernement marocain a mis en place des politiques favorables à l’investissement étranger et encourage activement le développement du secteur des services.
Le magazine espagnol a omis aussi d’indiquer que le gouvernement a mis en place un ensemble d’avantages fiscaux et d’incitations pour attirer les entreprises de nearshoring. Ces incitations comprennent des exemptions ou des réductions d’impôts, des subventions pour la formation et le recrutement, ainsi que des facilités douanières. Ces mesures incitent les entreprises à choisir le Maroc comme destination de nearshoring, renforçant ainsi l’économie du pays.
Il s’agit ensuite du secteur du Textile. « Le secteur textile marocain a connu une croissance importante, grâce à la demande de produits de fast fashion et à la présence de grandes marques internationales », note la même source.
Enfin, le troisième secteur est l’Aéronautique. « Le Maroc s’est positionné comme un acteur majeur de l’industrie aéronautique, avec des entreprises comme Safran s’implantant dans le pays », relève le magazine.
De même, l’arrivée des sociétés multinationales a stimulé le développement de l’industrie marocaine et a permis le transfert de connaissances et de technologies.
Grace également au Nearshoring, le Maroc a réussi à diversifier son économie, réduisant sa dépendance vis-à-vis des secteurs traditionnels tels que l’agriculture.
Second enjeu, le pays devra faire face aux défis de durabilité, tels que la gestion des ressources naturelles et la réduction de l’empreinte carbone.
Troisième défi, le Maroc, pour réussir à maintenir sa compétitivité, doit investir dans la recherche et le développement et promouvoir l’innovation.
« Le Maroc est devenu un acteur incontournable de la tendance du nearshoring, grâce à sa situation stratégique, sa main d’œuvre qualifiée et sa stabilité politique. Cependant, pour consolider sa position et profiter des opportunités offertes par ce nouveau paradigme industriel, le pays devra continuer à investir dans les infrastructures, l’éducation et la formation professionnelle », écrit le magazine.
Le Maroc, selon le même document, offre des perspectives considérables, notamment à 10 % des entreprises concernées qui appartiennent au secteur agroalimentaire. L’ICEX souligne que «l’agriculture et l’agro-industrie constituent des secteurs vitaux» au Maroc, employant environ 33 % de la population active et représentant près de 14 % du PIB. Par ailleurs, «l’agro-industrie joue également un rôle crucial dans l’économie nationale».
Plusieurs facteurs motivent ces délocalisations. Les entreprises «bénéficient de coûts de main-d’œuvre nettement inférieurs à ceux de l’Espagne, ce qui améliore leur rentabilité et réduit les délais grâce à la proximité géographique».
En outre, un argument clé avancé par les agriculteurs européens réside dans le fait que le secteur agricole marocain «n’est pas soumis aux mêmes normes environnementales contraignantes qu’en Europe».
Parmi les entreprises espagnoles ayant décidé de s’implanter au Maroc figurent Ebro Foods, Grupo Borges et Juver. Ces sociétés ont exploité les atouts du Maroc pour s’étendre, Juver ayant par ailleurs utilisé cette plate-forme pour importer et distribuer les produits d’un grand groupe alimentaire, en collaboration avec d’autres entreprises.
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