Pour les analystes, l’annonce de Moody’s concernant une hausse de la croissance de 4,2% en Afrique subsaharienne en 2025 est une nouvelle encourageante pour la région. D’ailleurs, elle suggère que malgré les défis économiques persistants, de nombreux pays d’Afrique subsaharienne pourraient connaître une amélioration de leur situation économique.
Dans cette étude, l’agence de notation financière Moody’s Ratings précise que la croissance économique moyenne de la région devrait être plus élevée que celle enregistrée au cours de la dernière décennie. Cette étape a été marquée par plusieurs chocs endogènes et exogènes tels que la chute des prix des matières premières durant la période 2014-2016, la pandémie de covid-19 et l’envolée de l’inflation consécutive au déclenchement du conflit russo-ukrainien.
Les rédacteurs dudit document indiquent aussi que la hausse, prévue de la croissance durant l’année en cours, devrait notamment découler de l’assouplissement des conditions financières, des investissements accrus dans les infrastructures et le secteur de l’énergie, de l’accélération du rythme des réformes économiques et de l’expansion du secteur des services.
Plusieurs facteurs contribuent à cette hausse. Car la plupart des économies mondiales, y compris celles d’Afrique subsaharienne, sont en phase de reprise après les perturbations causées par la pandémie. La levée des restrictions sanitaires et la reprise des activités économiques devraient stimuler la croissance.
Sur un autre plan, les investissements étrangers directs (IED) joueront un rôle crucial dans le développement économique de l’Afrique subsaharienne. A cet effet, l’augmentation des IED pourrait soutenir la croissance en créant de nouveaux emplois et en transférant des technologies.
A ces facteurs, s’ajoute la mise en œuvre des réformes économiques visant à améliorer l’environnement des affaires et à attirer les investissements. Ces réformes pourraient porter leurs fruits à moyen terme et contribuer à la croissance.
Dans ce rapport, les analystes de Moody’s notent, par ailleurs, que le recul de l’inflation et la baisse des taux directeurs opérés par les principales banques centrales mondiales soutiendront une tendance générale à l’assouplissement de la politique monétaire dans la région, ce qui permettrait une réduction progressive des coûts de financement.
Concernant les contraintes liées à la disponibilité, des financements persisteront pour un certain nombre d’Etats, tandis que les besoins élevés en financements nécessaires au service de la dette extérieure par rapport aux réserves de change utilisables constitueront une autre source de risque souverain. Une appréciation soutenue du dollar en 2025 pourrait également augmenter le coût du service de la dette en devises étrangères.
Dans son rapport, l’agence américaine a, aussi, fait remarquer que l’Afrique du Sud et le Nigeria, les deux plus grandes économies de la région, continueront à mettre en œuvre des réformes économiques qui renforceront leur solvabilité et leurs perspectives de croissance.
Cependant, tempère Moody’s, des risques climatiques pèseront sur les perspectives économiques de certains pays tels que la persistance de la sécheresse qui a perturbé la production hydroélectrique et minière en Zambie, annulant les bénéfices de la hausse des prix du cuivre.
Des risques politiques ne sont pas à ignorer car ils pourraient compromettre la stabilité dans d’autres pays comme la Côte d’Ivoire. Lequel pays organisera en octobre 2025 des élections, ainsi que le Mozambique, où l’opposition continue à contester la victoire du candidat du parti au pouvoir lors de la présidentielle du 9 octobre 2024.
Autrement dit, la prévision de Moody’s est encourageante, mais il est important de garder à l’esprit que la croissance économique en Afrique subsaharienne reste fragile et dépend de nombreux facteurs. Pour tirer pleinement parti des opportunités qui se présentent, les pays de la région devront relever les défis liés à l’instabilité politique, au changement climatique, à l’endettement.
Il s’agit d’abord de souhaiter un avenir meilleur pour un continent riche en diversité et en potentialités, donc pour une prospérité économique partagée. Dans cette optique, toute la jeunesse africaine voudrait que le continent connaisse, pour les 365 jours déjà entamés depuis le 1er janvier, une croissance économique soutenue et inclusive, créant des emplois pour tous et réduisant les inégalités. Ce qui conduira à l’éradication de la pauvreté extrême en Afrique, permettant au passage à chaque individu de vivre dans la dignité.
Une pensée va également à l’autonomie alimentaire où le continent atteindra, malgré les aléas climatiques (sécheresse et inondations) l’autosuffisance alimentaire, en renforçant ses systèmes agricoles et en favorisant une agriculture durable. Il en est de même pour l’accès aux services essentiels, à travers la disponibilité de l’eau potable, de l’électricité pour tous, mais également des soins de santé de qualité et une éducation de qualité.
Naturellement, les vœux de 2025 concernent aussi la paix, la stabilité, et la fin des conflits, car il s’agit d’une année électorale très chargée sur le continent, dont la Guinée (Conakry) et la Côte d’Ivoire sont en première ligne. D’où il sera primordial que les principes démocratiques s’enracinent davantage dans beaucoup d’Etats africains, favorisant ainsi la transparence, la bonne gouvernance et le respect des Droits de l’Homme.
Enfin, la protection de l’environnement et le développement durable ne seront pas éludés dans ces souhaits. Sur ces deux volets, que l’Afrique, qui pollue le moins, soit à l’avant-garde de la lutte contre le changement climatique et pour la préservation de la biodiversité. Le tout couronné par une adoption par les pays africains des modèles de développement durable, conciliant croissance économique et protection de l’environnement. Autrement dit, en 2025, il faut tordre le coup aux stéréotypes et en finir avec les préjugés. Cela est possible dans l’union, l’intégration et le patriotisme.
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