Septembre dernier, le géant européen de l’automobile, Volkswagen, a dévoilé un plan de restructuration prévoyant la fermeture de trois usines, la suppression de milliers d’emplois en Allemagne, impliquant une baisse de 10 % des salaires suivie d’un gel jusqu’en 2026, ainsi que le transfert de plusieurs activités à l’étranger. Une première en 87 ans d’histoire.
« Nous voulons convaincre Volkswagen d’abandonner ses positions maximalistes », a déclaré Thorsten Gröger, négociateur du syndicat IG Metall « union industrielle métal », à la presse.
Lors de la première grève, le 2 décembre, près de 100 000 salariés, soit un tiers des effectifs en Allemagne, avaient cessé le travail. À Wolfsburg, siège du constructeur, un quatrième round de discussions a débuté dans l’après-midi.
Pour trouver un accord avant Noël, « il est nécessaire que l’entreprise se montre également prête au compromis », a déclaré Thorsten Gröger. Fin novembre, le constructeur a rejeté une contre-proposition syndicale chiffrée à 1,5 milliards d’euros d’économies, mêlant limitations salariales et réduction du temps de travail.
« Nous devons identifier d’autres sources d’économies pour financer nos investissements » a indiqué, Arne Meiswinkel, négociateur pour Volkswagen. Le chancelier Olaf Scholz, de son côté, a rappelé ce week-end l’importance pour la direction d’assumer ses responsabilités et d’éviter des licenciements motivés uniquement par des objectifs financiers.
Le secteur automobile est en première ligne de la crise industrielle allemande: les constructeurs sont embourbés dans une complexe transition vers l’électrique et subissent une rude concurrence chinoise.
L’Opinion Maroc – Actualité et Infos au Maroc et dans le monde.Read More