La Résistance islamique au Liban a mené une opération d’avertissement au cours de laquelle elle a ciblé un site des forces israéliennes dans les collines occupées de Kfar Shuba, après des violations répétées par Israël de l’accord de cessez-le-feu.
Dans un communiqué, la résistance a indiqué que la réponse faisait suite aux violations répétées initiées par l’ennemi israélien de l’accord de cessation des hostilités annoncé pour entrer en vigueur à l’aube du mercredi 27 novembre 2024.
Les violations ont pris de multiples formes, notamment des tirs contre des civils et des frappes aériennes dans diverses régions du Liban, qui ont entraîné la mort de citoyens et fait plusieurs blessés, en plus de la violation continue de l’espace aérien libanais par des avions israéliens, jusqu’à la capitale, Beyrouth.
Le président du Parlement libanais, Nabih Berri, a déclaré que le nombre de violations israéliennes de l’accord de cessez-le-feu dépassait les 52 violations.
Berri a interpelé la commission de suivi de la mise en œuvre l’accord de cessez-le-feu pour obliger Israël à se retirer des territoires libanais qu’il occupe.
Il a expliqué dans un communiqué que « Contrairement à tout ce qui est promu dans les médias, ce que fait Israël depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu est comme si cela faisait partie des termes de l’accord », condamnant « Les actions agressives menées par les forces d’occupation israéliennes en termes de destruction au bulldozer des maisons dans les villages libanais frontaliers avec la Palestine occupée, outre la poursuite des sorties aériennes et des raids qui ont ciblé à plusieurs reprises les profondeurs des régions libanaises ».
Toutes ces actions représentent une violation flagrante des termes de l’accord de cessez-le-feu annoncé à 4 heures du matin le 27 novembre 2024, et le Liban a déclaré son engagement à cet égard.
Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, a pour sa part insisté, lundi, auprès de son homologue israélien, Gideon Saar, sur « la nécessité que toutes les parties respectent le cessez-le-feu« , a indiqué son ministère.
Selon le ministère de la santé libanais, au moins 9 personnes ont été tuées dans des frappes israéliennes sur deux villages du sud, lundi soir, dans des attaques les plus meurtrières depuis l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël la semaine dernière.
« Une frappe (israélienne) sur le village de Haris a tué cinq personnes et en a blessé deux, selon un premier bilan« , a déclaré le ministère dans un communiqué, ajoutant qu’une autre sur Tallousa « a tué quatre personnes et en a blessé une autre ».
« Si les otages ne sont pas libérés avant le 20 janvier (…), le prix à payer sera TERRIBLE au Moyen-Orient et pour les responsables qui ont perpétré ces atrocités contre l’humanité », a écrit le président élu américain sur sa plateforme. Une date pas choisie au hasard puisque c’est la date où il sera officiellement investi président des États-Unis.
Sa publication intervient seulement quelques jours après que le Hamas a diffusé une vidéo d’un otage israélo-américain, Edan Alexander, qui demande aux Israéliens et aux Américains de faire pression sur le gouvernement pour sa libération.
En novembre de l’année dernière, un accord avait été conclu entre le Hamas et les autorités israéliennes. 105 captifs avaient ainsi été libérés par le Hamas en échange de 240 prisonniers palestiniens détenus dans des prisons israéliennes.
Mais alors que d’autres négociations sont en cours pour libérer d’autres otages, Donald Trump veut aller plus loin pour faire plier le Hamas. « Tout le monde parle des otages qui sont détenus de manière si violente, inhumaine et contre la volonté du monde entier, au Moyen-Orient. Mais ce ne sont que des paroles et il n’y a aucune action ! », pointe-t-il.
De quoi laisser penser qu’il voudra utiliser la force, alors que le Premier ministre Benjamin Netanyahu, dont Donald Trump est très proche, est critiqué par sa population qui l’accuse de ne pas s’activer suffisamment pour faire revenir les prisonniers.
Environ 250 otages ont été capturés lors des attaques du Hamas le 7 octobre 2023. S’il est difficile de connaître le nombre exact de personnes encore aux mains du mouvement palestinien, une centaine serait encore prisonnière. Parmi elles, 35 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.
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