Associé à l’UM6P, le réseau OSUI – mlfmonde est engagé dans un projet de promotion des métiers de l’éducation de développement professionnel des enseignants au Maroc. Un projet qui consiste à concevoir un modèle pédagogique à vocation internationale qui combine à la fois le savoir-faire français et les spécificités marocaines. Christian Masset et Jean-Marc Merriaux, président et Directeur général de l’OSUI nous en parlent en détail. Interview.
- Vous vous êtes récemment associé à l’UM6P pour promouvoir l’enseignement et les métiers de l’éducation au Maroc. Peut-on avoir une idée concrète sur ce projet ?
Comme vous le savez, le Maroc et la France ont signé, lors de la visite du président de la République, Emmanuel Macron, une déclaration sur un partenariat d’exception rénové. L’idée est de préparer les 25 prochaines années. La préparation de l’avenir commence évidemment par l’éducation et la jeunesse. Pour notre part, nous apportons notre pierre de l’édifice. D’où le partenariat entre L’OSUI et l’UM6P. Nous avons ainsi joint nos efforts pour pouvoir développer l’enseignement aussi bien au Maroc qu’en Afrique.
Il y a au sein de notre réseau un ensemble de formateurs qui pourront apporter leur expertise telle qu’on a pu la structurer afin de construire des programmes de formation. Aujourd’hui, nous avons près de douze experts ayant accumulé une longue expérience au Maroc. Je rappelle que l’OSUI appartient au réseau Mlf monde constitué de 108 établissements et 68.000 élèves. Donc nous apportons également une expertise internationale articulée autour du plurilinguisme, des sciences et de l’usage du digital dans les techniques d’apprentissage.
Tout cela sera mis au service de notre coopération avec l’UM6P. Comme nous avons créé une école ensemble, il s’agit d’en faire un modèle d’éducation avec des professeurs marocains formés aux standards modernes. C’est la base de notre partenariat que nous pourrons élargir par la suite progressivement.
En s’alliant à l’UM6P, nous sommes en train de conjuguer deux excellences. Je rappelle qu’on est là pour travailler ensemble, c’est-à -dire que notre partenariat consiste à ce que les deux parties contribuent à concevoir le modèle éducatif.
- Comment ce projet est né au début ?
A partir de là, on s’est dit qu’il faut aller encore plus loin. D’où l’idée d’un programme de formation des enseignants. Je vous donne un exemple concret. Nous avons mis en place un programme de certification des compétences des professeurs. Il est important de renforcer la certification diplômante. Il s’agit de contributions qu’on peut apporter rapidement.
Comme vous le savez, nous sommes en quête d’enseignants qu’il former et surtout adapter aux évolutions rapides des techniques de l’enseignement. Nous avons besoin de travailler en commun pour voir ensemble quel type de formation et de diplômes nous souhaiterions mettre en place. On peut imaginer beaucoup de points de convergence. L’objectif est aussi de s’inspirer des travaux des chercheurs de l’UM6P en la matière.
- -Aujourd’hui, on parle beaucoup de numérisation au Maroc où les écoles pionnières intègrent de plus en plus l’enseignement digital. Comment vous œuvrez à convertir les écoles de votre réseau à l’enseignement numérique ?
- -Aujourd’hui, la francophonie recule au Maroc. Est-ce que ce déclin relatif vous préoccupe en tant que réseau francophone ?
Comme l’anglais, le français est toujours porteur de modernité à tous les niveaux, y compris dans le numérique. Avec l’UM6P, nous allons concevoir des programmes innovants dans les deux langues. En parallèle, nous veillons à renforcer l’apprentissage de la langue arabe qui aura une part plus importante dans les programmes que nous allons mettre en place.
Jean-Marc Merriaux est nommé directeur général de la Mlf en janvier 2022.
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