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Etude de BCGR : Une année 2025 sous le signe de l’optimisme

Etude de BCGR : Une année 2025 sous le signe de l’optimisme

Selon BMCE Capital Global Research (BCGR), la détente des tensions monétaires au niveau international s’annonce favorable pour le Maroc.

Etude de BCGR : Une année 2025 sous le signe de l’optimisme
« Empreint d’une détente des tensions monétaires au niveau international  tant avec la FED que la BCE qui ont opté pour des baisses de leurs taux directeurs, le contexte économique mondial semble renouer avec des perspectives davantage favorables, pouvant profiter plus à notre pays », souligne BMCE Capital Global Research dans sa publication «Strategy »  publiée récemment.

Et d’ajouter que « les efforts menés ces dernières années en matière de nivellement à la hausse des performances de l’économie marocaine pourraient trouver de meilleurs échos dans la configuration nouvelle qui se dessine, notamment avec la victoire de Donald Trump aux élections présidentielles américaines ». 

BMCE Capital Global Research estime également que la signature de 22 accords d’une valeur de 106 milliards de dirhams, dans le cadre d’un partenariat d’exception qui lie la France au Maroc, est un catalyseur de premier ordre, notamment après la reconnaissance par la France de la souveraineté marocaine sur les provinces du Sud. 

Ce nouvel engouement à créer devrait s’ajouter à la dynamique globale attendue pour les années à venir dans la perspective des grands événements sportifs que le Maroc compte organiser et donner ainsi un coup de boost au rythme de la croissance économique, toujours insuffisant pour le moment, souligne BCGR.
 

Croissance économique
« L’ajustement à la baisse par le FMI de ses prévisions de croissance économique pour le Maroc, les fixant désormais à +2,8% pour 2024, contre +3,1% anticipés précédemment confirme cette fébrilité. Cette révision s’aligne avec les estimations de Bank Al-Maghrib ainsi qu’avec notre scénario central qui tablent respectivement sur une croissance de +2,8% et +2,6% », fait valoir BCGR. 

Pour 2025, poursuit la même source, le FMI prévoit une hausse de +3,6%, ajustée par rapport à une estimation antérieure de +3,2. 

D’après BCGR, les chiffres du 3ème trimestre 2024 ne s’éloignent pas trop de ces pronostics avec, selon le HCP, une croissance de +2,8% contre +2,4% un trimestre auparavant, principalement drivée par (i) la poursuite de la reprise de la demande intérieure, et (ii) lerenforcement plus soutenu des exportations, stimulé par l’amélioration de la valeur ajoutée des industries manufacturières. 
 

Inflation
En termes d’évolution des prix, la même source relève que les données récentes sur l’inflation ressortent en stagnation en glissement mensuel au cours du mois de septembre et en hausse de +0,8% en glissement annuel (+1,3% à fin août). 
Quant aux prévisions de cette dernière, BCGR note que la trajectoire demeure optimiste avec un taux d’inflation prévu à +2,0% en 2025 selon le projet de loi de Finances 2025 ( +2,5% prévu par Bank Al-Maghrib).
 
Finances publiques
Autre élément soulevé dans cette publication est relatif au volet des finances publiques. L’analyse souligne à ce sujet que l’exécution de la loi de Finances 2024 fait ressortir à fin septembre un solde  ordinaire positif de  29,1milliards de dirhams contre  6,1 milliards un an auparavant. Cette évolution est due essentiellement à deux facteurs. D’une part, l’amélioration des recettes ordinaires de +12,5% à 264,8 milliards de dirhams, intégrant la progression de +13,8% à  231,1 milliards de dirhams et de +4,1% à 33,5 milliards de dirhams respectivement pour les recettes fiscales et celles non fiscales.

D’autre part, l’amélioration limitée de +2,8% des dépenses ordinaires, s’établissant à 235,7 milliards de dirhams suite notamment à la contraction des dépenses de compensation de -60,9% à 8,1 milliards de dirhams. 

« Afin de couvrir ce déficit, le Trésor a fait appel aux adjudications pour un montant global de 58 milliards de dirhams (37,6 milliards de dirhams à fin septembre 2023) », précise BCGR. 
 

Balance commerciale
Au volet des échanges extérieurs, la même source affirme que le déficit commercial continue de se creuser de +3,9% à fin septembre 2024 par rapport à un an auparavant pour un taux de couverture de 59,8% (contre 59,5% à fin septembre 2023). Deux facteurs expliquent cette évolution de la balance commerciale. Premièrement, la hausse de +4,8% des importations à 554,1 milliards de dirhams dans le sillage de la dynamisation de la consommation interne. Deuxièmement, la progression des exportations +5,3% à  331,5 milliards de dirhams toujours portées par la bonne tenue des expéditions automobiles, aéronautiques et de phosphates et dérivés. 

S’agissant des paiements, BCGR fait remarquer que les flux nets d’IDE ressortent en amélioration de +50,7% à 16,3 milliards de dirhams au moment où les transferts MRE et les recettes de voyages progressent de +5,2% à  91,5 milliards de dirhams et de +8,4% à  87,1 milliards de dirhams respectivement à fin septembre 2024. 
 

Marché de l’emploi
Dans cette publication, BCGR met l’accent également sur la situation du marché du travail au Maroc. « Si la résilience de notre économie n’est plus à prouver, sa situation de sous-performance reste fortement liée à la mauvaise orientation de la production agricole, laquelle a souffert les six dernières années d’une rude sécheresse. Ce qui n’a pas manqué d’impacter négativement l’emploi, notamment dans le monde rural malgré une création nette de 213 000 emplois sur l’année écoulée (consécutivement à une perte de 17 000 principalement agricoles face à la création de 231 000 postes d’emplois urbains) », écrit la publication.

Dans ces conditions, poursuit la même source, le taux de chômage reste élevé, se fixant à 13,6% au troisième trimestre 2024. « Cette pression sur l’emploi, soulignée par les récentes statistiques, appelle plus que jamais à des initiatives de soutien économique. C’est le crédo du projet de Loi de Finances 2025, lequel devrait allouer une importance majeure à ce volet viaun plan d’actions à plusieurs étages avec entre autres (i) la création sur le budget de l’Etat de 29 000 emplois dans la fonction publique, (ii) la mise en place d’incitations à l’emploi notamment en matière d’allègement des charges sociales et (iii) la promulgation des décrets relatifs à la PME et la TPME dans le cadre de l’opérationnalisation de la charte d’investissement », estime BCGR. 
 

Bourse de Casablanca
Dans ces conditions et dans l’attente de la concrétisation des bonnes annonces de 2024, la Bourse de Casablanca a subi, quant à elle, une petite vague de prise de bébéfices durant le mois d’octobre, en dépit de la publication de résultats semestriels plutôt solides. Elle est ainsi passée sous la barre des 14 000 pts pour son indice principal qui a perdu -1,42% au moment où le MASI 20 s’est délesté de -1,63%, limitant leurs gains annuels cumulés à +17,16% et à +15,49 respectivement. 

En somme, sur la base d’une récolte céréalière de 55 MQx et d’une meilleure dynamisation de la consommation interne (+1,9 pts profitant de la baisse de la pression fiscale sur les salaires et les traitements), le scénario central BMCE Capital Global Research table sur une croissance économique de +3,9% en 2025.

L’Africa Financial Summit au Maroc
L’Africa Financial Summit (AFIS) 2024 se tiendra à Casablanca les 9 et 10 décembre, réunissant les plus grands leaders du secteur financier africain et mondial autour d’un objectif ambitieux : faire de la finance africaine un pilier de développement et de résilience pour le continent.

Créé en 2021 par Jeune Afrique Media Group et co-organisé par l’International Finance Corporation (IFC), l’AFIS 2024 aborde cette année le thème évocateur : « Le temps des puissances financières africaines est venu ».

Cet événement de portée continentale, organisé pour la première fois au Maroc, bénéficie d’un solide partenariat avec plusieurs institutions marocaines, dont le ministère de l’Économie et des Finances, l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux, et la Bourse de Casablanca. Ce soutien souligne l’importance stratégique de cet événement, qui aspire à poser les bases d’une industrie financière robuste, capable de répondre aux besoins de financement croissants de l’Afrique.

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