«Dans ce discours, le Souverain a parachevé la feuille de route qu’il avait entamée dès l’ouverture de la première session de la 4e année législative de la 11e législature, en appelant à passer de la phase de gestion à une dynamique de changement. Le discours de la Marche Verte vise la résolution définitive du conflit artificiel autour du Sahara marocain», a soutenu le membre du Bureau politique.
«Après plus de deux décennies d’actions positives et de gestion sage, et à la lumière des récents développements liés au conflit du Sahara marocain, l’arrêt rendu par la Cour de justice de l’Union européenne concernant les accords de pêche et agricole entre le Maroc et l’UE est considéré comme la dernière tentative désespérée du front séparatiste et de ceux qui le soutiennent et dont l’objectif est de freiner la dégringolade de cette organisation séparatiste en recourant à des outils de la guerre juridique à des fins politiques », a expliqué Machij El Karkri.
Selon lui, le conflit a été longuement utilisé comme carte de pression pendant la guerre froide, et l’un des événements les plus dangereux dans ce dossier a été l’acceptation de l’adhésion de l’entité chimérique à l’Organisation de l’unité africaine. Il s’agit d’une décision qui a déclenché une controverse juridique et politique qui dure depuis des décennies.
Mais le retour du Maroc à sa famille africaine en 2017 a changé la donne, ce qui pourrait rebattre les cartes en vue de corriger cette «erreur historique ».
«Dans ce contexte, une feuille de route pour un changement global dans ce conflit artificiel émerge, notamment en œuvrant à prendre deux décisions importantes aux niveaux continental et international pour réparer cette erreur. Il s’agit en premier lieu de l’expulsion du front séparatiste de l’UA et ensuite du retrait définitif du dossier du Sahara marocain de la 4ème Commission de l’ONU».
En effet, Machij El Karkri a souligné que la stratégie diplomatique du Maroc au sein de l’UA avance d’un pas assuré vers l’expulsion de l’entité fantasmagorique de l’UA, indiquant que de nombreux pays africains ont ouvert des consulats dans les villes de Laâyoune et de Dakhla, ce qui reflète une reconnaissance croissante de la marocanité du Sahara et renforce la position du Maroc sur la scène internationale et continentale.
Et le membre du Bureau politique de l’USFP de poursuivre : « Le polisario est sur le point d’être classé comme un mouvement armé antidémocratique qui s’attaque aux civils », tout en précisant que la présence de cette entité au sein de l’UA «constitue un obstacle à la coopération avec les partenaires internationaux, comme l’UE, la Chine, le Japon, les Etats-Unis, la Russie…, ce qui accroît la pression pour l’expulser, comme solution réaliste afin de pouvoir développer des partenariats bénéfiques pour toutes les parties».
«En outre, les objectifs de développement durable ne peuvent être atteints dans un continent divisé et soumis au chantage d’une entité armée soutenue par l’Algérie et l’Afrique du Sud», a martelé Machij El Karkri.
Par ailleurs, le membre du Bureau politique a soutenu qu’« au cours des dernières années, la 4ème Commission de l’ONU a affirmé son soutien au processus politique sous l’égide des Nations unies et a définitivement enterré l’option référendaire, considérée comme inefficace pour résoudre le conflit » artificiel autour du Sahara marocain, tout en notant que les efforts internationaux se focalisent désormais sur une solution politique à travers l’initiative marocaine d’autonomie, qui enregistre un soutien croissant de la part de la communauté internationale.
Et Machij El Karkri de conclure : « En l’absence de volonté politique de négociation, et vu l’entêtement et l’obstination de l’Algérie à prolonger ce conflit artificiel, et suite aux indicateurs très positifs exprimés par la majorité des membres du Conseil de sécurité, le Maroc pourrait bientôt demander, surtout après la position incompréhensible de l’Algérie de ne pas prendre part au vote (lors de la réunion du Conseil de sécurité du 31 octobre dernier pour voter la résolution 2756), le retrait du dossier de ladite Commission, et pourquoi pas recourir à la procédure de vote au sein du Conseil, avec le soutien explicite des Etats-Unis d’Amérique, porte-plume, et la France, l’ancienne puissance colonialiste, et le maintien des positions russe et chinoise telles qu’elles sont actuellement ».
Mourad Tabet
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