A l’occasion du 40ème jour du martyre de Sayed Hassan Nasrallah, le Hezbollah a fait pleuvoir un déluge de feu sue les bases militaires israéliennes et a intensifié ses opérations, mercredi, en termes de taille et de type, démontrant ainsi, et de l’aveu des médias israéliens, sa capacité en matière de missiles et forces d’attaque.
Le correspondant de la Douzième chaîne israélienne dans le nord de la Palestine occupée a reconnu que « le Hezbollah prouve une fois de plus que sa capacité en matière de missiles demeure » intacte, et que « les tirs depuis le Liban n’ont pas cessé (ce mercredi) ». Selon la même source, plus de 150 missiles ont été lancés depuis le matin, avec deux lancements vers la région centrale, en plus de nombreux missiles atterrissant en Haute Galilée et dans le secteur ouest.
De son côté, Amir Bar Shalom, analyste des affaires militaires à la radio de l’armée israélienne, a déclaré que les tirs de missiles (du matin de mercredi) contre le centre israélien étaient « une attaque exceptionnelle dans tous les sens du terme », ajoutant que « le Hezbollah n’a pas tiré une telle salve depuis le début de la guerre, et la cible était la base de Tsrifin et ses environs ».
Il parle des dégâts considérables causés par le missile de précision Fateh 110, lancé pour la première fois ce mercredi, et que le Hezbollah a révélé en visant une base militaire à Tel-Aviv, qui se distingue par sa taille, sa portée réelle et la précision de son tir.
Les incendies ont continué pendant des heures. Un soldat a été tué et d’autres ont été grièvement blessés lors du bombardement de « Avivim » par la résistance.
Des sirènes ont retenti dans des dizaines de colonies de Tel Aviv et ses environs à deux reprises à deux moments différents de la journée, à la suite du lancement de missiles, dont le Fateh 110, visant la base de Zirvin, qui abrite des écoles de formation militaire près de l’aéroport Ben Gourion.
Des salves de roquettes ont également été lancées contre des bases militaires à Haïfa, Al-Karyut, Acre et Safed.
Outre une opération combinée utilisant des drones et des missiles, la résistance a visé la base navale « Stella Maris », considérée comme une base stratégique de surveillance et de contrôle maritime sur la côte nord, au nord-ouest d’Haïfa.
Le Hezbollah a aussi bombardé diverses colonies de la Galilée dans le cadre de l’avertissement publié par la résistance, et a bombardé des concentrations de soldats d’occupation dans des colonies et des villages frontaliers du nord de la Palestine occupée, y compris la colonie « Avivim », qui, selon l’armée d’occupation, a enregistré la mort d’un soldat et plusieurs blessés graves parmi les soldats.
Une première a visé la base Bilo située au sud de Tel Aviv.
La seconde attaque aérienne a été dirigée contre la base maritime de Haïfa. « Cette base de la marine militaire israélienne comprend une flotte de navires de missiles et de sous-marins », selon le communiqué.
Entre les deux attaques, la résistance a frappé avec un barrage de roquettes la base Zuvelon pour les industries militaires au nord de Haïfa.
La résistance a aussi fait état d’«une opération complexe» aux roquettes et aux drones d’assaut contre la base maritime stratégique de détection et de surveillance maritime pour le littoral nord, Marris, située au nord-ouest de Haïfa.
Par ailleurs, quelque 14 colonies ont aussi été frappées, dont celle d’Avivim, au nord de la Palestine occupée, à l’aide de missiles Nour. Des médias israéliens ont indiqué que ces tirs ont causé la mort d’un soldat et blessé d’autres grièvement. Ils ont rapporté qu’ils ont aussi incendié 10 maisons où le feu s’est poursuivi pendant 5 heures.
Une douzaine d’autres colonies autres en plus de la ville de Safed, ont été la cible de barrages de tirs de roquettes.
Un photographe de l’AFP a vu un hangar contigu au mur d’enceinte de l’aéroport, touché par une frappe et très endommagé.
Le ministre des Transports, Ali Hamié, a assuré sur X que « l’aéroport fonctionn(ait) normalement ». « Les avions décollent et atterrissent » sans problème, a-t-il précisé à l’AFP.
La frappe a causé « des dégâts mineurs » dans des bâtiments de l’aéroport, « mais pas dans le terminal », a indiqué à l’AFP un responsable de l’aéroport qui a requis l’anonymat.
Les frappes nocturnes sur la banlieue sud de Beyrouth avaient été précédées d’un appel de l’armée israélienne à évacuer quatre quartiers du sud de Beyrouth, dont un site situé près de l’aéroport, le seul du pays.
« Dès qu’ils ont envoyé les ordres d’évacuation, nous sommes montés en voiture et nous avons fui », a déclaré à l’AFPTV Malak Aqil, une habitante d’Ouzai, quartier populaire contigu à l’aéroport.
« Cela devient répétitif. Nous avons dû fuir nos maisons plusieurs fois. Parfois nous dormons dans la voiture (…), la mort est devenue une question de chance, vous pouvez mourir ou survivre », a dit pour sa part Ramzi Zaiter, un habitant de la banlieue sud.
Plus de 2.600 personnes ont été tuées au Liban depuis le début de l’escalade entre Israël et le Hezbollah le 23 septembre, pour la majorité des civils, selon le ministre de la Santé Firass Abiad.
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