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L’USFP assure, depuis toujours, la profession de son soutien

L’USFP assure, depuis toujours, la profession de son soutien
L’USFP assure, depuis toujours, la profession de son soutien
En réaction et en opposition aux révisions impromptues des codes de procédures civile et pénale et aux nouvelles dispositions «affectant» la profession d’avocat et l’ensemble des acquis réalisés de même que les attaques législatives portant atteinte au secteur de la justice et aux droits des citoyens et en l’absence d’une démocratie participative, la Coordination nationale des avocates et avocats démocratiques a organisé une rencontre de communication sous le slogan «Pour un barreau fort dans ses portées professionnelles, politiques et de droits».

Cet évènement s’est tenu dans l’objectif « d’unir les efforts et consolider le front de défense de la justice et du barreau en jouant activement un rôle complémentaire du déploiement des partis politiques dans ce domaine, de même qu’en veillant à favoriser une réelle volonté politique à même de préserver les droits de la défense et de faire face aux reculs et à «l’apostasie droits-de-l’hommiste et constitutionnelle», d’autant que le barreau n’est pas seulement professionnel mais assurément politique et sociétal…

Lors de cette rencontre, tenue au club de l’Instance des avocats à Rabat et coïncidant avec l’annonce par les robes noires d’une grève ouverte, le Premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires, Driss Lachguar, s’est interrogé au sujet des modalités suivies en matière de gestion du secteur de la justice et de l’absence de réaction des responsables de ce domaine aux manifestations militantes qui auraient dû plutôt inciter ces derniers à ouvrir le dialogue pour déboucher sur la préservation des droits et acquis des concernés, relevant, à cet égard, que le Maroc se dirige vers la réalisation d’un grand chantier de réformes se rapportant aux différentes composantes de la justice.

« Le subterfuge qui affecte les dispositions du code civil ne nuit pas seulement aux intérêts de certaines catégories mais altère les droits des citoyennes et citoyens du fait de l’atteinte à leurs droits de défense et l’atteinte à l’équilibre institutionnel qui connaît, quant à lui, un grand recul », a-t-il souligné avant d’assurer que « cette initiative constitue la seule lueur concernant le rassemblement des partis de gauche » en estimant que la Coordination est en tout état de cause le lancement d’un véritable dialogique.

Par ailleurs, s’agissant du code de procédure civile, le dirigeant ittihadi a appelé à la détermination des priorités dont la discussion devrait déboucher sur l’ouverture des négociations et des préparatifs « du projet de procédure pénale, qui n’a pas connu l’impulsion qui accompagné le droit de procédure civile.

A ce propos, Driss Lachguar a mis en avant que la procédure pénale est au centre des convictions des partis de gauche, du fait que le référentiel des droits individuels et collectifs et la préservation des acquis constituent le noyau du militantisme de ces partis à cet égard…
«Je pense que ce qui nous attend quant à la procédure pénale est encore plus lourd et plus difficile et vous ne pouvez imaginer le volume des reculs auxquels nous serons confrontés en l’occurrence comme atteintes aux libertés », a-t-il souligné avant d’ajouter que « cela intervient dans un contexte bien déterminé.

C’est que la loi de la grève est à l’horizon, or si les avocats n’y ont pas de position et si ce ne sont pas les avocats qui nous mobilisent et nous incitent, en tant que partis de gauche, à y intervenir, qui d’autre pourrait le faire ? », interpelle-t-il avant de développer : « Après la loi de la grève, interviendra celle des syndicats et s’ajouteront d’autres textes nous mettant au milieu d’un immense chantier qui pourrait, sans doute, emprunter un processus fatal,  assurément en matière de préservation des acquis réalisés grâce à la lutte des forces démocratiques. Et c’est en l’occurrence ce qui dénote de l’importance cruciale de cette station ».

D’autre part, Driss Lachguar a mis en avant que l’USFP demeurera « un soutien entier et absolu à la Coordination, indiquant qu’« ensemble nous sommes mobilisés, tant à travers nos médias que lors de nos rencontres… Et nous demandons à la Coordination de bien cerner les priorités… En effet, je redoute ce qui pourrait entacher la profession et je crains que l’avènement d’un tel projet puisse pénaliser l’indépendance que nous avons acquise à travers l’histoire … »

Pour sa part, le Secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme, Nabil Benabdallah a affirmé que cette rencontre contribuera à la mise en avant de l’éclosion d’un groupement progressiste et de gauche effectif tout en constatant que le secteur de la justice, notamment le barreau est loin d’être satisfaisant.

« Nous nous trouverez toujours à vos côtés dans toutes les démarches que vous entreprendrez en lien avec le destin de la profession d’avocat mais aussi concernant les lois de procédure civile, de procédure pénale et le statut du barreau… », a-t-il proclamé.

Quant au bâtonnier Allal El Bassraoui, coordinateur national du secteur des avocats ittihadis, il a indiqué que cette rencontre de communication se présente comme « l’annonce officielle de la création de la Coordination nationale des secteurs du barreau démocratiques qui rassemble les quatre partis de gauche, l’USFP, le PPS, la Fédération de la gauche et le PSU, précisant que l’action de ce collectif n’est point en contradiction avec celle de l’Association des instances des avocats du Maroc…

Rachid Meftah 
 

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