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Intervention remarquée du président du Groupe socialiste-Opposition ittihadie à la Chambre des représentants

Intervention remarquée du président du Groupe socialiste-Opposition ittihadie à la Chambre des représentants
Lors de la séance de discussions du projet de loi de Finances (PLF) au titre de l’année 2025, tenue par la commission parlementaire des finances et du développement économique, le vendredi 25 octobre 2024, le président du Groupe socialiste-Opposition ittihadie à la Chambre des représentants, Abderrahim Chahid, est intervenu, au nom des députés usfpéistes en déroulant une analyse  exhaustive  et détaillée, appuyée par des données statistiques précises, de la teneur et de la portée économique et sociale dudit projet.

 « Je prends la parole au nom du Groupe socialiste-Opposition ittihadie à la Chambre des représentants dans le cadre de la discussion générale du projet de loi de Finances n° 60-24 au titre de l’année financière 2025. C’est l’occasion d’informer le gouvernement et le Parlement et à travers eux l’opinion publique de notre position concernant les dispositions du projet de loi de Finances à travers lequel nous espérions retrouver les solutions et dispositions qui auraient pu nous pousser à oublier ce que nous avons enduré du fait de l’incursion politique  de même que les conditions économiques et sociales difficiles, exaspérées par ailleurs par la succession des années de sécheresse et de catastrophes naturelles mais aussi l’enregistrement de niveaux inédits de hausse des prix de nombre de denrées essentielles dans le vécu quotidien des catégories sociales, tous niveaux confondus », a introduit son intervention le député parlementaire ittihadi en ajoutant : « En entreprenant un examen du PLF, en liaison avec les trois lois de Finances précédentes, nous sommes envahis par un sentiment d’inquiétude face aux reculs accumulés par ce gouvernement au niveau de nombre d’indices, ce qui nécessite, en toute clarté et responsabilité, de poser l’interrogation : Vers où nous menez-vous ?

Par ailleurs, Abderrahim Chahid a évoqué, de prime abord, les derniers développements de la question de notre cause nationale à l’occasion de la présentation par l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies, chargé du dossier du Sahara, de son dernier rapport à travers lequel il a tenté de raviver un « procédé » à l’égard duquel notre pays avait instamment exprimé clairement sa position, d’autant que Sa Majesté le Roi avait souligné que le Maroc ne négocie pas sur le Sahara ni sur son intégrité territoriale mais négocie au sujet d’un conflit régional en vue d’une résolution  saine d’une crise artificielle prolongée du fait de calculs géopolitiques étroits à travers lesquels l’Algérie s’érige en acteur principal.

A cet égard, pour le président du Groupe parlementaire d’opposition ittihadie, c’est également l’occasion d’exprimer notre fierté des acquis réalisés sous la direction sage de Sa Majesté le Roi à travers Sa vision anticipative quant au traitement du dossier de notre cause nationale dans les forums internationaux et avec les parties essentiellement concernées par ce dossier.

Cela, a mis en avant Abderrahim Chahid, a permis de récolter des reconnaissances successives et des développements positifs via les positions de nombre de pays favorables à l’initiative d’autonomie dont la reconnaissance par la république française de la souveraineté du Maroc sur son Sahara, couronnant ainsi un processus  de dynamique diplomatique mené par Sa Majesté le Roi et auquel adhèrent toutes les forces vives de la nation,  tous niveaux confondus, processus consacrant la crédibilité, le sérieux et le réalisme de l’initiative marocaine en tant que solution  politique en parfaite cohérence  avec la souveraineté et l’unité du Royaume.

Là-dessus, le député usfpéiste n’a pas manqué de mettre l’accent sur les efforts déployés en matière de développement et de gros investissements dans nos provinces du Sud démentant, par là, toutes les tentatives pernicieuses qui prétendent que la population de ces provinces ne bénéficient pas des richesses du Sahara marocain (…)

D’autre part, considérant que la question palestinienne occupe une place égale à celle de notre cause nationale, Abderrahim Chahid rend hommage aux martyrs palestiniens et libanais et salue la résistance des deux peuples face à l’arrogance de l’armée israélienne ne distinguant nullement les objectifs civils de ceux militaires, ne respectant pas les coutumes et bafouant tous les traités et conventions humaines internationales tout en affichant une indifférence outrageuse devant tous les appels au cessez-le-feu et à l’acheminement des aides humanitaires au profit des Palestiniens et Libanais  encerclés et assiégés, situation exaspérée par le silence des grandes puissances et leur approbation tacite face aux exactions et dépassements perpétrés  contre le droit humanitaire international (…)

S’agissant de la discussion du projet de loi de Finances, Abderrahim Chahid a relevé que la conjoncture actuelle est marquée par la stagnation inquiétante du développement à l’échelle mondiale et la persistance de l’état d’incertitude qui caractérise  nombre d’économies dont nos principaux partenaires de la zone de l’euro du fait de l’exaspération des tensions géostratégiques  avec leurs répercussions désastreuses sur les chaînes mondiales d’approvisionnement  de même que sur la circulation des produits énergétiques  sur les marchés internationaux et l’écoulement des capitaux financiers d’investissement.

« Cela nous pousse à nous interroger sur le degré de réalisme des hypothèses sur lesquelles se base votre loi de Finances quant au volet des tarifs du gaz et du pétrole en tenant compte des nouveaux foyers de tension au Moyen-Orient et des répercussions des décisions de l’OPEP présageant de la diminution de la production », a-t-il observé en rappelant que notre pays importe plus que les deux tiers de ses besoins en matières énergétiques et dérivés aux prix calculés en devises.

Dans cette même veine, a fait observer le président du Groupe socialiste-Opposition ittihadie à la Chambre des représentants, il faut prendre en considération que les années 2024 et 2025 sont des années d’élections nationales et locales dans plusieurs pays, notamment en Europe.

Ces consultations électorales, constate-t-il, donnent lieu à de nouvelles cartes politiques à travers lesquelles sont déniées les polarisations classiques laissant la place aux partis extrémistes (extrême droite et extrême gauche), ce qui présage d’une mutation inédite des positions de plusieurs pays (…)

Le député parlementaire ittihadi précise qu’en abordant ce phénomène, il évoque la situation de nos ressortissants dans ces pays, en particulier en Europe et les transferts effectués par les Marocains du monde qui constituent « une composante structurelle de l’accumulation  des réserves  du Maroc en devises. Il met également l’accent sur les plus importantes industries marocaines destinées à l’export, notamment celles relatives à l’automobile et à l’aérien. Ces dernières suscitent l’intérêt des acteurs politiques européens », note-t-il, en indiquant que des voix s’élèvent en faveur de la nationalisation de telles industries dans leurs pays d’origine.

Dans ce contexte, développe Abderrahim Chahid, il est à rappeler que le secteur de déportation des services fait partie de ceux qui font l’objet de réclamations de nationalisation par les mêmes voix.

Le député président du Groupe socialiste à la Chambre des représentants regrette que l’analyse faite par le gouvernement de la conjoncture n’ait pas pris en compte tous ces défis de même qu’il déplore l’absence dans le PLF de scénario concernant la possibilité d’acclimatation de notre pays avec de tels éventuels changements (…)

 Par ailleurs, abordant la situation à l’échelon national, le parlementaire usfpéiste indique que le PLF en question intervient à l’ombre d’une conjoncture économique et sociale très difficile exaspérée par la succession de plusieurs années de sécheresse avec le stress hydrique accéléré par les plans agricoles destinés à l’exportation.

Là-dessus, Abderrahim Chahid développe sur fond de données statistiques étayant son constat pour le moins négatif en invoquant la détérioration du pouvoir d’achat en l’absence d’actions gouvernementales efficientes et efficaces à même de reprendre le cours normal des choses (…)

Ainsi, évoquant la problématique du chômage, il rapporte que l’Exécutif avait annoncé que l’emploi constituerait la priorité principale de son programme du second mi-mandat. Or, déplore-t-il, le PLF pour l’année 2025 manque manifestement de procédés à même de limiter effectivement la prévalence de ce phénomène.

A ce sujet, le président du Groupe d’opposition ittihadie, après avoir exposé une longue série de statistiques illustrant la situation alarmante et inquiétante de l’emploi, interpelle le gouvernement au sujet d’éventuelles démarches préconisées pour la mise en place d’une économie forte et structurée. Pour lui, en comparant cet état de choses aux expériences gouvernementales précédentes, celle du gouvernement actuel s’avère la plus faible sur le plan de la création de postes d’emploi (…)

Poursuivant l’analyse du Groupe socialiste-Opposition ittihadie, Abderrahim Chahid évoque le phénomène de l’augmentation du fil des manifestations de protestations. A ce propos, il a souligné que le gouvernement actuel a été marqué par la plus longue période de grève « au cours de la nouvelle ère ».
Et pour étayer ce constat, il note que de nombreux secteurs publics ont traversé de grandes tensions dont celles qui ont entravé gravement le secteur de l’enseignement, de même que les secteurs de la justice, de la santé et celui universitaire des étudiants de médecine.

« Comment prétendez-vous que vos dialogues avec les parties sociales sont fructueux et constituent une issue vers l’amélioration de la situation des conditions de vie des citoyens alors que vous tentez de faire passer les réformes des caisses de retraite, de la couverture sanitaire et des lois de la grève, à l’insu de tout le monde et en l’absence de réelle  discussion avec les intéressés », interpelle-t-il l’équipe de l’Exécutif, avant d’évoquer ce qu’il appelle les détours de la protection sociale en fustigeant le fait que le gouvernement a dévié de sa mission de procéder à mettre sur les rails le projet sociétal structuré conformément à l’agenda tracé par Sa Majesté le Roi. En effet, l’Exécutif a initié une nouvelle méthodologie qui réduit le nombre des familles bénéficiaires du système Ramed de 7,2 millions de familles à 3,8 millions et le nombre de celles supposées bénéficier de l’assurance maladie obligatoire de 18 millions à 10 alors que le budget dont se charge le gouvernement dans ce cadre est passé de 2 milliards de dirhams à 9 milliards !

Quant aux orientations générales, le président du Groupe d’opposition ittihadie indique que le gouvernement a reconsidéré la conception de ses orientations à l’occasion de ce nouveau PLF … sans pour autant s’atteler à l’évaluation des résultats de son action d’étape (…), et de s’interroger : «Où en est la charte nationale pour le développement en tant qu’outil référentiel commun et engagement politique et moral devant Sa Majesté le Roi ?»

A ce propos, après avoir déroulé une multitude de données matérielles et statistiques dénotant de la défection de l’Exécutif et de son incapacité  à s’acquitter de ses engagements, notamment ceux relatifs au système de l’Etat social, Abderrahim Chahid a affirmé que l’opposition ittihadie note une multitude de dysfonctionnements dans les diverses politiques sectorielles du fait de l’incapacité avérée à s’acquitter des engagements relatifs au système de l’enseignement, à celui du secteur de la santé, celui du domaine de l’agriculture, celui de l’équipement et de l’eau…

D’autre part, s’agissant des collectivités territoriales, le Groupe socialiste-Opposition ittihadie relève la réservation de 138 milliards de dirhams pour les investissements publics alors que ne furent alloués aux collectivités locales que 21,5 milliards de dirhams, cela étant un indice éloquent de la faiblesse de l’enveloppe budgétaire réservée aux communes, municipalités et régions (…)

Abderrahim Chahid a souligné, à cet égard, que son Groupe d’opposition a toujours estimé que l’édification et le développement de la démocratie locale ne peuvent être réalisés en l’absence d’augmentation des investissements des collectivités territoriales (…)
Et de déplorer, concernant le volet consacré aux droits de l’Homme, la non actualisation par le gouvernement du plan d’action national dans le domaine de la démocratie et des droits humains.

Quant au dossier de l’amazigh, si le PLF évoque l’allocation de 200 millions de dirhams au fonds spécial y afférent pour atteindre 1 milliard de dirhams au cours de ce mandat gouvernemental, le Groupe socialiste-Opposition ittihadie interpelle l’Exécutif en déplorant l’absence d’impact de cette mesure financière quant  à l’activation de la loi organique relative aux différentes étapes de la mise en œuvre de l’aspect officiel de l’amazigh et de son intégration dans le domaine de l’enseignement et des différents secteurs de la vie publique.
En outre, s’agissant de l’écosystème sportif, le groupe d’opposition usfpéiste considère qu’il se trouve en dehors de la couverture gouvernementale (…)

D’autre part, en ce qui concerne le secteur des médias publics, le président du Groupe de l’opposition ittihadie pointe l’absence de toute conception de réforme du système de la presse publique bien qu’il soit entaché de plusieurs dysfonctionnements illustrant sa déviation du processus de concrétisation de l’option démocratique du développement.
Et de conclure que cette intervention n’a pas la prétention d’être exhaustive laissant le champ aux membres du Groupe socialiste-Opposition ittihadie toute latitude de son parachèvent à travers leurs interventions dans le débat parlementaire général (…)

Rachid Meftah

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