Le nombre d’interdits d’émission de chèques est passé de 691.000 personnes à 701.000 personnes. Ces interdictions restent prédominées par celles concernant les personnes physiques à hauteur de 85%, indique Bank Al-Maghrib (BAM). Détails.
Le rapport souligne que la répartition, par tranche, du montant des incidents de paiement non régularisés à fin 2023, fait apparaître, qu’en nombre d’incidents, 82% des incidents sont d’une valeur comprise entre 1.000 et 50.000 dirhams, et 37% portent sur des montants entre 10.000 et 50.000 dirhams.
S’agissant de l’encours de ces incidents, les chèques supérieurs à 100.000 dirhams représentent 56% de la valeur totale des impayés, alors que leur part en nombre ne dépasse pas 6%, ajoute BAM.
Pour ce qui est des lettres de changes normalisées (LCN), les impayés déclarés en 2023 se sont établis à près de 586.000 impayés, nombre en baisse de 1% en glissement annuel. Leur montant a également marqué une baisse de 3%, totalisant 33 milliards de dirhams. Les régularisations ont, toutefois, connu une hausse de 2% en nombre et de 7% en valeur.
L’examen du profil mensuel des déclarations des impayés LCN montre que le nombre d’impayés a enregistré des hausses pour les mois de janvier, mars, mai, juillet, octobre et novembre, affichant ainsi une moyenne de 54.000. Cette cadence a légèrement ralenti pour se limiter à une moyenne de 50.000 pour la fin de l’année.
Dans le contexte de la dématérialisation des services bancaires et de la diversification des canaux de paiement, Bank Al-Maghrib a veillé à la conformité des solutions innovantes nouvellement introduites sur la place, et ce, en matière de paiement sans contact, sécurisant ainsi davantage les transactions numériques. L’amélioration continue des nouvelles technologies de paiement, associée à des mesures de sécurité renforcées, contribue à maintenir la confiance dans les paiements numériques et au renforcement de l’Inclusion Financière.
Par ailleurs, Bank Al-Maghrib continue de suivre, de très près, les récentes évolutions des différentes monnaies virtuelles, notamment leur développement et leur utilisation au Maroc. Ces dernières sont traditionnellement définies comme une unité de compte stockée sur un support électronique, créée, non pas par un Etat ou une Union Monétaire, mais par un groupe de personnes (physiques ou morales) et destinée à régler les échanges multilatéraux de biens ou de services au sein de ce groupe.
Bank Al-Maghrib mène également un processus de veille relatif au suivi de l’émission de nouveaux produits monétiques et de M-wallets. Les banques et les établissements de paiement ont, en effet, l’obligation d’adresser au préalable pour accord, à Bank Al-Maghrib, le contrat porteur et les spécifications techniques et fonctionnelles de tout nouveau moyen de paiement émis. Bank Al-Maghrib veille ainsi à leur conformité par rapport aux exigences en vigueur.
Quant à la sécurité relative aux cartes bancaires et aux chèques, les dispositifs de suivi de la fraude sur ces moyens de paiement permettent à la Banque Centrale de mettre en place des actions correctives le cas échéant, et ce, en concertation avec les émetteurs de la place, ajoute le rapport.
L’examen du profil mensuel des IP déclarés en 2023 montre une augmentation de leur cadence courant le premier trimestre. En effet, et après avoir oscillé en moyenne près de 46.000 impayés entre janvier et mars, le nombre moyen des incidents de paiement s’est établi à près de 42.000 IP pour le restant de l’année, sachant que sur la même période, il se situait aux alentours de 47.000 IP au titre de l’année 2022.
S’agissant des régularisations, leur nombre a accusé un repli de 29,4%, reculant de 181.000 à 127.858, suivant ainsi la baisse constatée un an auparavant. Dans le même sens, leur montant s’est inscrit en baisse, s’établissant à 2,7 milliards de dirhams au lieu de 4,5 milliards l’année d’avant.
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