SM le Roi Mohammed VI a reçu, mercredi à la Salle du Trône au Palais Royal de Rabat, le chef du gouvernement et les membres du gouvernement dans sa nouvelle mouture après restructuration de l’architecture gouvernementale. Round up des grands challenges qui attendent les nouveaux entrants de l’Exécutif.
Concrètement, il devra acter les douze engagements de la feuille de route 2022-2026, dont le chantier d’amélioration de la qualité de l’apprentissage dans les écoles primaires reste un pilier fondamental. Mais le plus important est le chantier des écoles pionnières.
Le nouveau ministre peut s’appuyer sur le bilan positif de Chakib Benmoussa pour perpétuer son succès tel que mis en avant par une étude d’évaluation de Massachusetts Institute of Technology et l’UM6P. Il incombe désormais à Mohammed Saâd Berrada de porter ce chantier de l’étape expérimentale à la phase durable. Cette année, 1,3 million d’élèves sont concernés par ces écoles miracles censées révolutionner l’apprentissage grâce aux nouvelles techniques de transmission. Loin de la réforme éducative, le nouveau ministre se retrouve, également, avec l’épineux dossier des ressources humaines, qu’il doit gérer en coopération avec les syndicats qui ne lui feront pas de cadeaux.
« Toute réforme dans ce secteur doit impliquer les différents acteurs et partenaires, notamment les parents d’élèves, dont les suggestions constituent une valeur ajoutée aux efforts fournis par les services centraux, les directions régionales et les académies de l’éducation et de la formation »
Mohamed Saad Berrada
Avant de quitter son poste, Aawatif Hayar avait aussi partagé sa vision de la « Care Economy » (économie des soins et de la protection sociale) avec pour objectif de promouvoir l’investissement dans l’économie des soins, que la nouvelle équipe devra compléter.
Mais le chantier le plus grand de la tutelle est la nouvelle Moudawana, qui est, certes, le fruit d’un travail collégial, mais dont l’application sera attribuée au département dirigé par le duo istiqlalien.
Il prend en charge un des portefeuilles les plus importants et les plus cruciaux du gouvernement qui a placé l’investissement et la création d’emploi au sommet des priorités de la seconde phase de son mandat. Mohcine Jazouli laisse derrière lui un bilan jugé assez satisfaisant, lui sous le mandat duquel la Charte de l’Investissement a été adoptée et mise en œuvre rapidement après des années d’atermoiements des gouvernements précédents. Il lègue à son successeur un département complet avec des structures matures, telles que l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE) et les centres régionaux d’investissements, aujourd’hui opérationnels. Le nouveau ministre délégué est loin d’être un novice et dispose d’une certaine expérience dans ce domaine, sachant qu’il a dirigé un cabinet de conseil spécialisé dans l’accompagnement des investisseurs.
C’est exactement ce sur quoi repose sa nouvelle fonction ministérielle. Il doit poursuivre la quête des investisseurs, notamment étrangers, grâce à une Charte très attractive. Il dispose aussi de l’offre Maroc Hydrogène Vert pour promouvoir ce secteur embryonnaire mais vital pour le Royaume.
Par ailleurs, Karim Zidane a peu de temps pour parvenir à un objectif de taille que le gouvernement s’évertue à atteindre d’ici 2027 : pousser le secteur privé à assumer la moitié de l’investissement global avant d’atteindre les deux tiers en 2035.
Membre du Comité exécutif de l’Istiqlal, il a joué un rôle clé dans la préparation du 18ème congrès national en 2024. Son parcours professionnel est jalonné de postes stratégiques, notamment comme chargé d’études auprès du Chef du Gouvernement et administrateur principal à la Primature.
À la fois écrivain et journaliste, il a publié de nombreux articles sur l’économie de la connaissance, les relations presse-administration et la transition démocratique. Sa formation continue en gouvernance et communication, ainsi que sa participation à des forums internationaux, ont enrichi son expertise. Abdeljebbar Rachidi s’est imposé comme une figure influente de la scène politique marocaine, alliant expertise académique, engagement politique, compétences administratives et amour envers la Nation.
Diplômé en commerce international en 1989, le natif de Ouled Teima, province de Taroudant, est gérant et administrateur de plusieurs sociétés à caractère agricole, notamment dans le conditionnement de fruits et légumes, ainsi que leur commercialisation à l’export.
Abdessamad Kayouh a entamé son parcours parlementaire en 1997, en accédant au Parlement en tant que représentant de la circonscription électorale du Grand Atlas à Taroudant. Il a été réélu successivement à la Chambre des Représentants en 2002, 2007 et 2011. En 2015, il a rejoint la Chambre des Conseillers en tant que conseiller parlementaire. Il est membre du Conseil national et du Comité exécutif du Parti de l’Istiqlal, en plus d’assurer le rôle de coordinateur au niveau de la région Souss-Massa. Il est également chargé du dossier agricole, témoignant de son engagement dans les questions liées au développement de ce secteur crucial.
Auparavant, de 2018 à 2023, elle a été directrice de l’établissement public FONSAFJS au sein du ministère de la Jeunesse et des Sports. Entre 2016 et 2018, elle a également exercé en tant que conseillère genre auprès du Directeur de l’Entraide Nationale. De 2011 à 2016, elle a été parlementaire à la Chambre des Représentants, où elle a présidé le Premier Groupe thématique sur l’égalité et la parité et siégé à la commission des secteurs sociaux. Entre 2006 et 2011, elle a été directrice des Affaires de la Femme, de la Famille et de l’Enfance au ministère du Développement Social, de la Famille et de la Solidarité. Auparavant, de 2003 à 2006, elle a été chargée d’études au Secrétariat d’État chargé de la Famille, de l’Enfance et des Personnes Handicapées, tout en dirigeant le Centre Marocain d’Information et d’Études sur les Femmes et en étant responsable de la Division de la Femme.
Elle est présidente exécutive du Centre International Marocain d’Intelligence Artificielle (AI Movement), situé au sein de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P). Titulaire d’un doctorat en informatique et d’une habilitation à diriger des recherches, elle est mondialement reconnue pour ses contributions dans le domaine de l’Intelligence Artificielle distribuée et des systèmes multi-agents. Tout au long de sa carrière, elle a initié de nombreux projets de recherche et établi des collaborations avec des institutions de renom à travers le monde, notamment au Japon, au Mexique et au Brésil. Elle a publié plus de 200 articles dans des conférences et revues majeures, et dirige une équipe de recherche au LIP6, l’un des plus grands laboratoires d’informatique en France.
En tant que membre de la Commission mondiale de l’UNESCO sur l’éthique des connaissances scientifiques et des technologies (COMEST), elle se concentre sur les enjeux éthiques liés à l’Intelligence Artificielle, à la robotique et aux sciences des données.
Sa seule expérience politique se borne à son engagement au RNI où il a eu la charge de présider la Commission électorale à la veille des dernières élections législatives du 8 septembre 2021. En gros, c’est une personnalité du secteur privé qui s’est fait distinguer par un parcours plutôt prolifique. Il a pu se forger un nom connu de ses pairs qui le respectent après sa réussite à la tête du géant de la confiserie Michoc dont il est le PDG. Il est également bien implanté dans le milieu des affaires. Il figure parmi les administrateurs de la société du BTP, Travaux Généraux de Construction de Casablanca (TGCC).
Né en 1969 dans la région du Gharb, cet ingénieur en mécanique a forgé son parcours grâce à moult expériences à l’international, notamment en l’Allemagne où il a réussi à s’imposer dans l’industrie automobile allemande.
Chez BMW, il s’est distingué pendant sept ans dans le développement de moteurs à essence, participant à des projets d’envergure, pour ensuite créer son cabinet de conseil Zidcon, devenant un pont entre l’Allemagne et le Maroc. Président du réseau DMK e.V, il a œuvré au rapprochement économique entre les deux pays.
Militant engagé du RNI et coordinateur du parti en Allemagne depuis 2017, ce germanophile, figure méconnue par le grand public, mais connu dans l’écosystème du parti de la Colombe, couronne un parcours jugé exemplaire, mettant désormais son expertise internationale au service du département chargé de l’Investissement.
Son engagement public s’illustre également par deux mandats successifs comme député à la Chambre des Représentants. Au sein du Conseil national des notaires, ce partisan du PAM a œuvré pour la modernisation de la profession, en assurant les postes de trésorier adjoint du Conseil national et président du département des Études, du Développement et de la Modernisation de la profession notariale.
Membre du Conseil communal de l’arrondissement AgdalRabat, il apporte désormais son expertise au ministère dirigé par sa consœur, Fatima Zahra Mansouri, ministre de l’Aménagement du Territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville. Sa nomination illustre la volonté d’associer compétences techniques et vision politique dans le grand chantier de l’Habitat engagé par le gouvernement.
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